Le bras de fer continue dans la crise qui secoue l'APC de Barbacha. Le mot d'ordre lancé par l'assemblée générale des citoyens pour une grève générale a fait de Barbacha une ville morte, jeudi dernier. La grève, qui a touché aussi le secteur de l'éducation, a été ponctuée par des actions de fermeture de tous les accès de la ville. Devant ce durcissement de la protestation, le wali a appelé à une rencontre, ce dimanche au siège de la wilaya, de tous les élus de l'APC avec le président de l'APW et des députés de la wilaya. La crise à l'APC de Barbacha a pris une tournure grave lorsque, tard dans la nuit de mardi à mercredi derniers, le siège de la kasma FLN a été incendié par des inconnus. Au moment où la gendarmerie a ouvert une enquête pour élucider les circonstances exactes de ce forfait, dans la commune, on ne doute pas de l'origine criminelle de ce sinistre. L'assemblée générale des citoyens de la commune a condamné l'incendie en le considérant comme un «ignoble acte (qui vise) à salir» le mouvement de protestation qui dure depuis deux mois, engendrant de gros désagréments pour la population et les employés communaux non payés. Il dure depuis que l'APC a défrayé la chronique au lendemain des élections du 29 novembre dernier lorsque le siège de président a échu au RCD grâce à une coalition avec le FFS et le FLN. Un «passage en force» que contestent le PST et ses nombreux partisans réclamant le respect du choix de la majorité représentée par 39% des voix. L'incendie du siège de la kasma intervient quelques heures seulement après que l'«assemblée générale ouverte» de citoyens ait décidé de ne plus garantir la garde de nuit des sièges de l'APC et de la daïra que des comités organisés assuraient depuis le déclenchement de la crise. L'assemblée a pris la décision de défaire ces comités de vigilance après l'expiration, lundi, du délai de préavis fixé à l'administration à qui l'on demandait de dissoudre l'APC. Le lendemain de la date butoir, une délégation de sages de la commune a eu une audience avec le chef de cabinet du wali qui, selon des membres de la délégation, a fait savoir la non-disposition des pouvoirs publics à accéder à la demande de destitution de l'APC. Dans une correspondance adressée au wali, Hamou Ahmed Touhami, signée par six représentants d'une «assemblée de la citoyenneté et de la concorde», le premier responsable de la wilaya est alerté sur le risque d'une «guerre fratricide» à Barbacha.