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«Il faut des garde-fous pour les droits de l'homme»
Ayad Ahram. Secrétaire général de l'Asdhom
Publié dans El Watan le 04 - 02 - 2013

Ayad Ahram est, sans nul doute, l'invité d'exception de cette conférence internationale sur le Sahara occidental. Le secrétaire général de l'Association de défense des droits de l'homme au Maroc (Asdhom) refuse toute récupération politique ou soutien personnel au Front Polisario. Il a plaidé cependant pour la défense pure des droits de l'homme au Maroc et dans tout le Maghreb, sans considération d'appartenance ethnique, religieuse ou politique des victimes. Dans cet entretien, il nous explique sa position.
-Le 1er février, le tribunal militaire de Rabat a ouvert le procès, puis l'a aussitôt reporté au 8 février, de 24 militants sahraouis. Pouvez-vous nous présenter cette affaire et nous expliquer pourquoi ces civils se retrouvent confrontés à une cour martiale ?
Les 24 Sahraouis ont été arrêtés suite au démantèlement violent du camp de Gdeim Izik en novembre 2010. Ce sont surtout des militants sahraouis des droits de l'homme, connus pour leur engagement dans ce combat. Cela fait plus de deux ans qu'ils sont en détention provisoire – excepté un, pour des raisons médicales – ce qui est illégal eu égard du code pénal marocain. Ces militants sont en plus traduits devant un tribunal militaire et donc risquent gros par rapport à ce qu'on leur reproche. Tout laisse à penser qu'ils ne vont pas bénéficier d'un procès équitable. L'accueil réservé à la délégation des observateurs étrangers à l'occasion de l'ouverture de leur procès, le 1er février, qui a d'ailleurs été reporté au 8 février, ne nous garantit pas que leur procès ne sera pas entaché d'irrégularités. La présence militaire et policière massive au procès laisse présager le pire. Nous continuons à réclamer sinon leur libération, du moins, que le tribunal militaire soit dessaisi de cette affaire en faveur d'un tribunal civil.
-Combien y a-t-il de prisonniers politiques au Maroc ? Quelles sont les raisons de leur détention ?
L'Asdhom a lancé une campagne de parrainage des prisonniers victimes d'atteinte aux droits, le 17 novembre 2012, à l'occasion de la semaine de la solidarité internationale en France. Cette campagne est parrainée par l'écrivain Gilles Perrault, auteur du best-seller Notre Ami le roi. Nous avons recensé, à cette date, 174 prisonniers politiques. Nous les avons tous proposés au parrainage. On y trouve des militants associatifs, des partisans du Mouvement 20 février, des Sahraouis, des syndicalistes, des étudiants de l'Union nationale des étudiants du Maroc, des islamistes du groupe Belliraj, des citoyens ayant participé à des mouvements de protestation sociale, etc. Les détails sont présents sur notre site web asdhom.org.
-Vous êtes un militant marocain des droits de l'homme qui refuse de sacrifier ce principe fondamental pour des considérations politiques. Vous défendez tous les détenus politiques dans les geôles marocaines, y compris les Sahraouis, sans forcément soutenir le Front Polisario. Comment peut-on qualifier ce genre de positionnement ?
Je suis un défenseur des droits de l'homme avant tout. Je peux, comme disait Voltaire, ne pas être d'accord avec ce que disent les gens, mais je suis prêt à défendre leur droit de s'exprimer librement, à condition que leurs propos ne soient pas en contradiction avec les principes des droits de l'homme tels que reconnus universellement. Je veux dire que les propos racistes, xénophobes et qui incitent à la haine ne sont pas admis. Je ne suis pas un partisan politique et c'est ce qui me permet d'avoir cette position purement «droit-de-l'hommiste». Les politiques sont amenés, de par leur combat, à exercer le pouvoir, or on sait que quiconque exerce le pouvoir est amené à en abuser. C'est pour cela qu'il faut toujours des garde-fous pour alerter sur les atteintes aux droits de l'homme. C'est le rôle des associations de défense des droits de l'homme telle que la nôtre.
-Dans votre intervention, vous avez exprimé le souhait de voir naître une association maghrébine de défense des droits de l'homme autonome, qui refuse toute manipulation politique dans son activité. Comment est-ce possible ?
Ceci est possible. Dans mon intervention, j'ai parlé de la Coordination maghrébine des organisations des droits de l'homme (CMODH) qui a vu le jour en 2006 au Maroc. Elle travaille dans ce sens. Elle regroupe plusieurs associations des droits de l'homme de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, de Libye ainsi que d'autres associations issues de l'immigration en France telles que l'Asdhom. Son objectif est de promouvoir les droits de l'homme dans la région. Cette coordination participe, en tant que telle, à tous les espaces de débat offerts par les forums sociaux régionaux ou mondiaux pour réclamer, entre autres, un Maghreb démocratique des peuples. Pour ce qui est du conflit au Sahara occidental, nous sommes pour qu'une solution négociée au sein de l'ONU soit trouvée le plus tôt possible pour permettre aux peuples de la région de vivre en paix. Les peuples maghrébins aspirent à des Etats de droit.


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