Une trentaine de résidants, retraités de leur état, occupe actuellement des logements au niveau de l'Institut national de cartographie et de télédétections (INCT). Ces pères de famille, qui plus est malades pour la plupart d'entre eux, risquent de se retrouver à la rue, si entre-temps aucune mesure n'est prise pour arrêter cette décision. Ne tenant compte ni du paramètre humanitaire ni de celui de la réglementation, l'administration de l'Institut les tarabuste pour qu'ils quittent ces logements, qui ne sont d'ailleurs pas «d'astreinte». Ces paisibles retraités, qui aspiraient à une retraite moins tumultueuse, se retrouvent aujourd'hui dans une spirale infernale «qui n'a pas lieu d'être». «Nous sommes détenteurs de décisions d'attribution qui datent de 1981. Ces décisions mentionnent, à titre restreint, les cas de démission et de licenciement pouvant faire l'objet de prétexte pour récupérer les logements par l'administration de l'institut», diront les résidants, avant d'ajouter : «cet acharnement de la part de l'administration de l'Institut va à l'encontre des orientations du ministère, qui prônent la temporisation et le dialogue.» Signalons que ces locataires ne sont aucunement réfractaires par rapport au fait qu'ils doivent libérer ces logements de fonction. Cependant, ils attendent de la part des pouvoirs publics qu'ils leur attribuent des logements de rechange. «Nous avons déposé des demandes d'attribution de logement de type LPA au niveau de la première région militaire. Entre-temps, nous demandons un intervalle de temps jusqu'à ce que nos demandes soient satisfaites», espèrent-ils.