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L'industrie forestière pose problème pour l'écologie
Publié dans El Watan le 31 - 08 - 2004

L'économie forestière se flatte que l'Algérie soit le troisième producteur mondial de liège, avec une production nationale de 100 000 à 150 000 q/an, soit 7% de la production mondiale. Cela est flatteur pour les entreprises forestières, mais personne ne songe à l'impact de cette production sur l'état de nos forêts et ses effets dévastateurs.
Les écologistes découvrent la forêt sous un autre angle : ils ne la voient plus comme un terrain d'exploitation économique ; au contraire, ils craignent et s'opposent à l'exploitation forestière, plus particulièrement au mode de gestion. Les écolos se flattent que la forêt de l'Algérie n'est comparable à aucune région sur Terre. Exotique, diverse, habitée par des créatures mythiques, profondément formée par des milliers d'interventions humaines, c'est le berceau de grandes civilisations. Elles sont extraordinairement belles, comme un kaléidoscope fascinant par toutes ses nuances de vert. Elles sont des centres de la diversité remarquable de la faune et de la flore. Mais nos forêts sont fragiles et menacées. Le déboisement et la dégradation s'accélèrent sous la pression du développement et de la croissance démographique. Cet héritage vert risque sérieusement de ne pas survivre au-delà de ce siècle. Les feux, à eux seuls, détruisent des surfaces considérables. S'ajoute à cela l'exploitation forestière. Cette dernière va augmenter à l'échelle mondiale et, avec elle, l'importance de la forêt algérienne, cela signifie que notre forêt continuera d'être exploitée à des fins économiques. La forte augmentation de l'exploitation des forêts et la réduction de l'aire boisée qui en résulte renforcent la pression exercée sur la matière ligneuse. Les opinions sur l'exploitation forestière varient beaucoup ; par exemple, la protection signifie l'arrêt de tout aménagement forestier. Toutefois, beaucoup d'espaces protégés ont été soumis à une exploitation forestière discutable. Par définition, un espace est un territoire dédié à la protection de la biodiversité. Ainsi, seules les activités humaines soutenant les objectifs de la conservation de la biodiversité doivent être acceptées dans un espace protégé. En 1992, les gouvernements des Nations unies étaient réunis au Sommet de la Terre à Rio, au Brésil ; ils promettaient d'aborder sérieusement la crise environnementale qui se faisait chaque jour plus aiguë. C'est alors qu'est née la Convention sur la diversité biologique (CDB), qui vise la diversité et le biologique sur Terre. Presque dix ans plus tard et en termes absolus, la disparition des forêts tropicales a été plus rapide dans les années 1990 que durant la décennie précédente ! Maurice Strang, secrétaire général de la Commission des nations unies pour l'environnement et le développement (CNUED) déclare : « Notre modèle de développement qui conduit à la destruction des ressources naturelles n'est pas viable. Nous devons en changer. » En 1994, les pays du G8 et l'Union européenne étaient responsables d'environ 74 % du commerce mondial du bois et des produits ligneux. Ce sont donc ces pays qui pourraient influencer favorablement la politique forestière mondiale. Et de la bonne volonté, ils en ont eu ! En avril 2002, les gouvernements des Nations unies se réunirent à nouveau aux Pays-Bas cette fois. L'objectif est d'établir un programme, étalé sur huit ans, pour sauvegarder les derniers 1350 millions d'hectares de forêts primaires. Si cette superficie semble a priori gigantesque, elle ne représente que 7 % des terres émergées de la planète. Nous espérons le respect des lois et des textes ainsi que la politique de l'environnement basée sur la durabilité des produits de bois ; le bois exploité devra venir des forêts gérées durablement. La protection du patrimoine forestier est essentielle pour que la gestion durable devienne une réalité. La certification des forêts et la labellisation du bois rencontrent toujours plus d'intérêt auprès des écologistes et les intéressés par la certification ont actuellement le choix entre deux systèmes à peu près équivalents : les labels FSC et Q. La certification d'une production de bois respectueuse de l'environnement semble un garant. La tâche des écolos consiste à poursuivre une exploitation raisonnable et durable du bois et à prévenir tout excès. Si l'on ne veille pas, la forêt court le risque de devenir un véritable champ de foire pour les économistes.

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