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Assassinat de Chokri Belaïd : les fausses accusations contre l'Algérie
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Publié dans El Watan le 24 - 02 - 2013

Alors que des journalistes tunisiens désignent un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur comme étant le principal commanditaire du meurtre de Chokri Belaïd, le responsable du Front populaire, le porte-parole du collectif des avocats désigné par la famille du défunt pour suivre l'affaire a surpris vendredi les observateurs en accusant, sans fournir de preuves, «trois Algériens» d'avoir assassiné le leader politique.
«J'ai reçu un appel téléphonique qui m'a confirmé que les tueurs du défunt sont des Algériens. Ces derniers ont franchi le territoire tunisien pour commettre leur crime (…)», a soutenu Faouzi Ben Mrad lors d'une conférence de presse animée à Tunis.
Celui-ci a assuré détenir «des informations obtenues d'un témoin selon lesquelles une personne originaire de Gafsa aurait fait entrer en Tunisie trois individus ayant la nationalité algérienne la veille de l'assassinat de Chokri Belaïd».
Ces derniers auraient, a-t-il poursuivi, quitté le territoire tunisien le jour même du meurtre. Cet avocat – dont les déclarations ont suscité le courroux de la famille de Chokri Belaïd – accusera, en outre, un parti politique (tunisien) d'avoir commandé le meurtre du leader de la gauche tunisienne, cela sans toutefois dire de quelle formation il s'agit. Faouzi Ben Mrad a soutenu, par ailleurs, que «l'assassinat du militant d'Al Watad est une décision purement tunisienne». Non convaincue de la crédibilité des conclusions (implication d'Algériens, ndlr) auxquelles il est arrivé, la famille de Chokri Belaïd a ainsi décidé de se passer des services de maître Faouzi Ben Mrad.
Devant la réaction de la famille, celui-ci serait vite revenu sur ses propos. En mettant en doute l'indépendance et l'intégrité de la justice tunisienne et sa capacité à dévoiler la vérité, Me Faouzi Ben Mrad s'est entre-temps aussi attiré les foudres du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) qui a tenu à exprimer son indignation et à dénoncer «la campagne de dénigrement» qui vise les juges. Ainsi qu'il fallait s'y attendre, l'Algérie a également réagi avec véhémence à ses propos.
Le mécontentement d'Alger
Dans une déclaration rendue publique hier, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, a ainsi qualifié d'«extravagants» les propos de cet avocat. «Bien que nous n'ayons pas pour habitude de commenter les informations de presse, je me dois de réagir aux propos extravagants attribués à l'ex porte-parole du comité de défense du martyr Chokri Belaïd, sur une prétendue implication de l'Algérie dans l'odieux assassinat de cette figure politique emblématique de la Tunisie que nous étions parmi les premiers à condamner énergiquement», a indiqué Amar Belani. Et de poursuivre : «Je remarque que cet ex-porte-parole a rectifié lui-même ses propos et que ces derniers ont été récusés par la propre famille du défunt.»
M. Belani n'a ainsi pas raté l'opportunité pour mettre les points sur les i aux détracteurs de l'Algérie, surtout que cette affaire rappelle l'épisode récent durant lequel les Libyens avaient accusé à tort l'Algérie de soutenir El Gueddafi. A ce propos, il insistera particulièrement sur le fait que l'Algérie refuse de faire «l'objet d'une quelconque opération de mystification ou de diversion à travers ce genre d'élucubrations irresponsables et qu'elle reste résolument aux côtés du peuple tunisien frère qu'elle assure de toute sa solidarité dans ses efforts pour faire triompher ses idéaux et ses aspirations».
Plusieurs centaines de personnes ont, signale-t-on, manifesté hier sur l'avenue Habib Bourguiba, au centre de Tunis pour réclamer que l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd soit élucidé. Ce rassemblement, largement organisé sur les réseaux sociaux, intervient au lendemain de la désignation du ministre de l'Intérieur sortant Ali Laârayedh pour former un nouveau gouvernement à même de sortir le pays d'une profonde crise politique. Les proches de l'opposant Chokri Belaïd accusent Ennahda d'être responsable de son assassinat le 6 février, un crime qui a profondément déstabilisé la Tunisie.
M. Laârayedh, qui a jusqu'au 8 mars pour former un cabinet de coalition, a annoncé jeudi l'arrestation de suspects de l'assassinat sans donner de précisions supplémentaires. «L'enquête a bien progressé au point d'arriver à l'arrestation de suspects», a-t-il déclaré à la presse, sans toutefois préciser l'identité ou le nombre des personnes arrêtées.
Les compagnons de Chokri Belaïd s'inquiètent pour leur part du fait que les ministres de l'Intérieur et de la Justice, deux dirigeants du parti islamiste Ennahda au pouvoir, puissent contrôler l'enquête.
C'est la raison pour laquelle des organisations internationales ont demandé que soit menée une enquête indépendante.


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