Il est titulaire de plusieurs brevets d'invention. Pour sa dernière création, Mohamed Allal, un jeune de 36 ans natif de Kadiria (Bouira), a mis au point un dispositif électronique de surveillance des habitations. Au moment d'un séisme d'une magnitude dépassant 2° sur l'échelle de Richter, il déclenche l'alerte en cas de fuites de gaz ou de vol. Un système, enregistré à l'INAPI, qui permet de sauver des vies, mais qui n'a pas pu convaincre les autorités locales pour le commercialiser. Etant un assidu de l'électronique, un métier pour lequel il se passionne, Mohamed s'est déjà illustré à travers plusieurs autres inventions. En 1995, il invente une canne pour aveugle dotée d'un signal sonore qui détecte automatiquement les obstacles. Ne s'arrêtant pas là, en 2000, il met au point une ceinture de sécurité vocale pour les automobilistes puis un système d'alarme pour véhicule lequel compose automatiquement sept numéros de téléphone pour une alerte si un intrus tente de s'introduire par effraction dans le véhicule. Un système équipé d'une vidéo de surveillance en infrarouge miniaturisé qui pulvérise un gaz en vue de paralyser le voleur. Notre inventeur a également créé un appareil qui permet de remplir un réservoir d'une substance adéquate (eau, huile, essence, etc.) mécaniquement lorsque celui-ci (l'appareil) détecte une baisse. Il reste que ces différentes inventions ne suscitent aucun intérêt chez les responsables, lesquels n'ont réservé aucune suite favorable au souhait de cet illustre inventeur. Le souhait de pouvoir commercialiser un jour ces produits en Algérie. « Les premiers responsables de la wilaya de Bouira n'ont donné aucune importance à mes produits, malgré mes multitudes sollicitations », regrette M. Allal. Il dit ne pas comprendre, par ailleurs, pourquoi dans d'autres wilayas les autorités locales ont mis à la disposition des inventeurs des moyens pour travailler leurs projets, alors que « le wali de Bouira ne daigne toujours pas me permettre de percer dans mon métier... ». « Le wali se contente de me dire que nous sommes en train d'étudier votre cas », dit-il. M. Allal dit avoir participé dernièrement à Aïn Defla où il a rencontré plusieurs autres inventeurs qui butent également sur les problèmes de commercialisation de leurs produits. L'inventeur interpelle les plus hautes autorités afin de pouvoir exercer dignement sa « passion » qui constitue son unique gagne-pain.