Les artistes de renommée sont absents à cette édition l La communication fait défaut l Les organisateurs n'ont pas pris la mesure d'un tel évènement. C'est avant-hier, qu'a été donné le coup d'envoi de la 4e édition du festival de musique de Tikjda, en présence des artistes amateurs venus prendre part à cette manifestation, dont l'organisation a surpris plus d'un à Bouira tant un black out entoure la présente édition. Cet événement se poursuivra jusqu' à mercredi à la station climatique de Tikjda. Une région touristique que les autorités ont choisie «dans le but de promouvoir le tourisme dans la région» ont justifié les organisateurs de cette manifestation artistique. Exception faite de sa première édition expérimentale, organisée en juillet 2010, qui a vu la participation des piliers de la chanson algérienne, à l'image de Lounis Ait Menguellet, les Abranis, le groupe Raina Rai, et autres, la manifestation a ensuite sombré dans la médiocrité et le bâclage. La direction de la culture de Bouira ne semble pas avoir pris la mesure d'un tel évènement culturel. En effet, ce sont des artistes locaux qui vont animer des galas artistiques. Le programme, sans ambition, comprend quelques manifestations dont des expositions et des rencontres sur le tourisme. L'aspect médiatisation est totalement négligé par les organisateurs qui continuent de privilégier les médias publics au détriment de la presse écrite privée qui n´en a même pas été informée. Placée sous le haut patronage du wali de Bouira, le premier responsable de la wilaya, a préféré hier, inspecter des projets relevant du secteur de l'enseignement supérieur au lieu de donner un cachet officiel au festival. Cela fait, exactement 3 ans, que les autorités tentent vainement de convaincre le ministère de la culture d'officialiser cet événement. «Le bâclage accentué par le laisser-aller des organisateurs et les échecs ayant caractérisé les deux manifestations précédentes a toujours renforcé la position du département du ministère de la tutelle, qui n'a pas encore affiché clairement l'officialisation de cet événement», analyse un cadre de la culture. Au sein de la corporation des journalistes, l'on se plaint de l'attitude des responsables de la direction de la culture vis-à-vis des professionnels de la presse écrite. Rarement les journalistes sont informés sur le déroulement des événements culturels à Bouira. Pour ce qui est du festival de Tikjda, cette édition, qui a mal démarré en raison du mauvais temps. Les quelques pluies qui se sont abattues dans la matinée d'hier ont failli délocaliser le festival vers la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira. Notons par ailleurs, qu'aucune affiche n'a été placardée dans les rues de Bouira afin d'informer le public sur la tenue de cette manifestation.