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Une affaire de rôtis
Cinq Maisons (Mohammadia)
Publié dans El Watan le 27 - 04 - 2006

Certes, l'affluence n'est plus celle des grands jours. Sur ce tronçon de la RN5, transformé en quartier de la boustifaille par une vingtaine de rôtisseurs, les clients ne s'arrachent plus les cuisses de poulet grillé, parfois flambé au chalumeau. Oui, au chalumeau ! A croire que la volaille carbonisée a ainsi plus la gracieuse gueule du futur dévoré.
La désertion de la clientèle n'entame pas pour autant l'avidité des férus de la chair blanche. Ni les prix affichés - 450 da le poulet rôti - ni les nouvelles alarmantes de risque de contamination de la grippe aviaire qui ont plombé, pour un temps, le marché de la volaille. Cinq Maisons, dénomination devenue presque obsolète du fait du type de commerce qui s'y pratique depuis la fin des années 1990. Les phraseurs en ont actualisé le nom, devenu « Cinq Poulets ». Le poulet n'est toutefois pas aussi sain. Preuve en est que les fermetures administratives pour manquement au respect des conditions d'hygiène se font infliger presque tous les ans. M. Boucenna, secrétaire général de la commune de Mohammadia, nous rappellera toutes les fois où le bureau d'hygiène de l'Apc et les services de la direction du commerce de la wilaya d'Alger étaient amenés à « intervenir » et fermer, comme c'était le cas en 2003, la totalité des restaurants. L'année passée, ce sont pas moins de 7 fermetures qui ont été ordonnées pour la même raison. Cette année, atteste notre interlocuteur, 4 mises en demeure ont été notifiées à des propriétaires d'établissement. Mais la récidive ne semble pas trop les empêcher de dormir sur les deux oreilles. Le SG de l'Apc recense deux sites de « chouayinne ». Ouled Sidi Cheikh avec 22 restaurants et 4 à Tamaris. A l'origine du désordre dans lequel se sont enlisés ces quartiers, première vitrine de la capitale pour les voyageurs venant de l'est du pays, une « carence » de coordination entre le Centre national des registres du commerce (CNRC) et les services de l'Apc. Selon M. Boucenna, le CNRC a délivré les fameux registres, alors que les dossiers fournis étaient amputés de deux des plus importantes pièces, à savoir le certificat de conformité aux normes d'hygiène et l'autorisation d'activité. La commission mixte, wilaya-Apc a eu recours aux décisions de fermeture (d'une durée n'excédant pas le mois) pour que les rôtisseurs se mettent en conformité avec la loi en vigueur. De son côté, le wali d'Alger a tout récemment mandaté (note n° 251 du 5 mars 2006) les walis délégués pour prendre toute décision de fermeture dans le cas où il aurait été fait un constat de non-respect aux normes d'hygiène. Première remarque sur les lieux : les rôtisseries ne sont plus les pitoyables « gargotes » d'il y a quelques années. La manne a mué l'intérieur qui a pris de perceptibles fastes, ceux de restaurants de « standing », ou presque. Des appareils importés d'Espagne, des rôtissoires électriques à multiples broches sont entreposés à même le trottoir. C'est décidément entre dans les mœurs. Les odeurs sont toujours là. La fumée assurément moins qu'avant. Elles sont loin les années de braise, les cuissons à l'air libre et les nuées de fumée. Les habitants des quartiers et les usagers de la RN5 n'en sont pas incommodés, même si les responsables de la mairie et de la Direction de la concurrence et des prix (DCP) affirment n'avoir jamais enregistré de « plainte ». Serait-ce possible ? Surtout quand on connaît le nombre de rôtisseries concentrées au même endroit. Pour le directeur du commerce d'Alger, M. Lamari, ces négoces « se sont maintenant conformés à la loi » et rien chez ces derniers ne semble prêter à controverse. « Ils font l'objet de contrôles périodiques surtout que nous sommes au seuil de la saison estivale », fait-il remarquer. Pour cette année, cinq mises en demeure ont été notifiées à certains restaurateurs par les services de la DCP pour les mêmes griefs. M. Lamari explique, cependant, que les conditions de salubrité laissent parfois à désirer. Ses services ont même relevé, dit-il, des cas où les laboratoires et les sanitaires se côtoient. En plus de l'empiétement sur la voie publique, un fait qui ne semble pas trop préoccuper ni le DCP ni l'APC encore moins les services de sécurité. D'après lui, ces mises en demeure ont eu l'effet escompté puisqu'un « mieux s'est fait sentir ».
L'hygiène, cette denrée rare
Ce n'est en tout cas pas l'avis de Mohamed, diplômé en relations internationales, enrôlé comme vendeur dans une des rôtisseries du coin. Pour lui, l'hygiène reste une « denrée rare ». « Ici, personne ne se conforme à la loi », ajoute-t-il. « Il n'y a pas de mauvais et de bons commerçants : il n'y a que les mauvais et les moins mauvais », ironise-t-il. La course pour le gain facile engourdit même les plus honnêtes gens, poursuit notre vis-à-vis. Le vendeur se souvient, par contre, d'une vente record : 900 poulets ont été écoulés en un seul jour. « Mais c'était bien avant cette histoire de grippe aviaire », préciset-il. A présent, constate Mohamed, les ventes ne dépassent pas les 80 unités par jour, bien que le travail se poursuit à des heures tardives. Les répercussions du risque de propagation du virus de la grippe aviaire n'ont pas touché que les rôtisseurs. D'autres maillons de la chaîne ont aussi senti le « froid de la lame ». « Les fournisseurs chez qui on s'approvisionnait en volailles à Boumerdès ont, pour leur grande majorité, mis la clé sous le paillasson. Ils se sont tournés vers d'autres activités moins risquées », regrette ce vendeur.
Mohand Aziri, Nadir Kerri


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