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l'Algérie talonne l'Egypte
Transfert illégal de capitaux en Afrique du Nord
Publié dans El Watan le 30 - 05 - 2013

L'Afrique du Nord totalise 415,6 milliards de dollars de transferts illicites durant la période 1980 à 2009, soit 31% des sommes illégalement transférées à l'étranger à partir du continent noir.
Marrakech
De notre envoyée spéciale
Entre 1980 et 2009, 1350 milliards de dollars de flux financiers illicites en provenance d'Afrique ont étés transférés à l'étranger. Selon un rapport présenté hier à Marrakech, en marge des assemblées générales de la Banque africaine de développement (BAD), l'Afrique du Nord totalise 415,6 milliards de dollars de transferts illicites durant cette période, soit 31% des sommes illégalement transférées à l'étranger à partir du continent noir. Ces sorties frauduleuses d'argent ont concerné, dans la région nord-africaine, en premier lieu l'Egypte, suivie en seconde position par l'Algérie et enfin la Libye.
Selon le document préparé conjointement par la BAD et l'ONG Global Financial Integrity, ces fonds illicites sont les transferts d'argent gagné via la corruption, les pots-de-vin, l'évasion fiscale et les activités criminelles et de contrebande. Il est à noter que le bilan des transferts illégaux ne prend pas en compte, selon les observations recueillies hier, la corruption via les transactions conclues en argent liquide difficilement quantifiable et autres trafics.
L'évaluation à l'échelle du continent démontre qu'en termes de volume, les pays africains les plus affectés par les transferts illicites sont en premier lieu le Nigeria, l'Afrique du Sud et l'Egypte, viennent ensuite l'Algérie, la Libye, la République démocratique du Congo et l'Angola. L'argent est le plus souvent transféré frauduleusement dans les paradis fiscaux, mais également dans de nombreux pays européens, aux Etats-Unis et dans d'autres régions du monde.
«La fuite des ressources hors de l'Afrique au cours des trente dernières années, environ le PIB actuel de l'Afrique, freine le décollage du continent», selon Mthuli Ncube, économiste en chef et vice-président de la BAD. «L'idée reçue a toujours été que l'Occident injecte de l'argent en Afrique grâce à l'aide étrangère et aux autres flux de capitaux du secteur privé, sans recevoir grand-chose en retour. Notre rapport inverse le raisonnement : l'Afrique est en situation de créancier net par rapport au reste du monde depuis des décennies», déclare Raymond Baker, directeur du centre de recherche et de défense GFI, basé à Washington.
Elaborée par une équipe mixte et composée de l'économiste en chef de GFI, Dev Kar, de l'économiste Sarah Freitas ainsi que de deux économistes de la BAD, Jennifer Mbabazi Moyo et Guirane Samba Ndiaye, l'étude constate que les flux nets cumulés et enregistrés sur la même période paraissent bien insignifiants à côté des fuites de capitaux illicites non enregistrés. Les flux nets cumulés ayant quitté l'Afrique, entre 1980 et 2009, varient entre 597 et 1400 milliards de dollars.
Quelle parade possible ?
Lors du débat qui a suivi, hier, la présentation du rapport, les observations ont surtout concerné le rôle que doivent jouer les pays récepteurs de ces flux financiers en matière de renforcement de la réglementation et de la transparence, afin de mettre fin aux fuites de capitaux qui portent fortement préjudice au développement de l'Afrique. Le double langage des Occidentaux, qui prônent la transparence et reçoivent ces fonds illicites, a été nettement mis en évidence.
Parmi les solutions évidentes à appliquer en Afrique figurent, selon les intervenants, la bonne gouvernance, la transparence mais aussi des actions qui pourraient être envisagées, selon certains, pour demander des comptes aux nouveaux milliardaires qui apparaissent dans les pays africains, souvent suite à des opérations financières occultes.
La BAD et GFI ont formulé pour leur part un certain nombre de recommandations visant à stimuler les transferts nets de ressources en provenance d'Afrique et à contenir les flux financiers illicites. Les deux partenaires préconisent que les pays africains prennent des mesures afin d'endiguer ces flux. Des mesures qui consisteraient à demander aux banques et aux paradis fiscaux de fournir régulièrement à la Banque des règlements internationaux (BRI) des informations détaillées sur les dépôts qui précisent le secteur, l'échéance et le pays de résidence des détenteurs de comptes de dépôt. La BRI doit être autorisée, selon le rapport, à diffuser largement ces informations bancaires transfrontalières auprès des pays d'origine et de destination concernés.
Le document cite aussi les problèmes posés par les sociétés-écrans ainsi que les fondations et sociétés d'investissement, en l'absence d'information sur les vrais propriétaires physiques de toutes les sociétés, fiducies et fondations. Les recommandations soulignent également l'importance des réglementations anti-blanchiment, les échanges, transfrontaliers et automatiques, d'informations fiscales sur les comptes personnels et de société, la réforme les services douaniers afin de mieux détecter et prévenir les falsifications des transactions commerciales.
Est également préconisé l'encouragement des pays riches en ressources naturelles à créer des fonds souverains bien gérés et à adhérer à l'initiative Open Budget, à l'initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire (Cabri) et à l'Initiative de transparence des industries extractives (ITIE). L'autonomie des autorités nationales de régulation et de gestion des marchés publics, l'amélioration du climat des affaires figurent, par ailleurs, parmi les solutions recommandées pour favoriser la
transparence.


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