La pénurie des vaccins pédiatriques est de retour, à Oran. De nombreuses polycliniques et centres-médicaux de la ville souffrent d'une pénurie de vaccins pour les nouveau-nés. Il s'agit particulièrement du BCG et des vaccins de 3 et 18 mois. Cette situation inquiète les parents des nouveau-nés qui ont peur de voir leurs progénitures s'exposer aux risques de graves maladies, dans le cas où ils rateraient ces vaccins dans les délais définis sur les carnets de santé. Ces derniers sont contraints de sillonner en vain les dispensaires. «Je me rappelle que pour le vaccin du BCG (administré le lendemain de la naissance) mon fils n'a pu faire qu'au bout de deux semaines. Actuellement mon enfant a 20 mois et je n'arrive toujours pas à trouver le vaccin de 18 mois !», dira cette jeune mère rencontrée dans un établissement de santé au centre-ville. Il faut savoir que la vaccination protège les enfants contre certaines maladies infantiles les plus meurtrières. Tous les enfants doivent être vaccinés. Les enfants non vaccinés risquent donc d'attraper la rougeole, la coqueluche ou d'autres maladies meurtrières et ceux qui y survivent sont affaiblis. Même si les médecins évoquent un délai de trois à six mois pour l'enfant non-vacciné, ils insistent toujours sur le respect du calendrier vaccinal, car le décalage remet en cause le profil vaccinal. A propos de ce problème, des sources ont expliqué que la pénurie de vaccins constatée dans plusieurs structures de santé à travers la wilaya était due à un dysfonctionnement dans les modalités de distribution et que le problème se situe au niveau de l'Institut Pasteur. Cette pénurie de vaccins pour nourrissons vient s'ajouter à celles de plusieurs médicaments qui, dans les officines, connaissent un manque flagrant et les malades se trouvent souvent dans l'obligation de renoncer à leurs traitements ou de les acquérir de l'étranger.