Deux modules sont intégrés dans le cursus des étudiants, la création d'entreprises et leur gestion, des notions obligatoires qui préparent l'étudiant à avoir un esprit novateur lui permettant d'être créateur plutôt que demandeur d'emploi. Une journée de sensibilisation sur la création d'emplois a été organisée, hier, à l'auditorium Tidjani Haddam de l'université Constantine 1, considérée comme pionnière, et partant l'exemple à suivre en la matière. Des représentants de toutes les universités du pays ont assisté à cette rencontre durant laquelle a été discutée le rôle de la maison de l'entrepreneuriat, créée en 2007 sur le modèle de l'université de Grenoble, et dirigée, à titre bénévole, par Sandra Saïbi, docteur en sciences économiques. Il faut savoir qu'en dépit du fait que cette maison de l'entrepreneuriat n'a pas encore de statut juridique, ses acteurs effectuent un important travail en collaboration avec le responsable de l'Ansej, Tarek Belmili, et avec plusieurs autres facultés. C'est un travail en amont qui s'inscrit selon un programme bien défini basé sur l'organisation et le mode de fonctionnement de la structure, ainsi que la formation et la détermination d'un programme spécifique. Notre interlocutrice nous explique cette dernière notion : «Nous avons intégré deux modules dans le cursus des étudiants : la création d'entreprises et leur gestion. Ces notions sont obligatoires car elles préparent l'étudiant à avoir un esprit novateur ; il n'est plus demandeur d'emploi, mais créateur d'emploi.» Pour le directeur de l'Ansej, «travailler de concert avec l'université constitue dans un premier temps, un véritable saut qualitatif quant aux projets proposés par les étudiants, encadrés par des professeurs en plus de la présence de professionnels, en l'occurrence les comptables, les banquiers et tout ce qui concourt à la création d'une entreprise». Cette expérience a suscité l'intérêt de plus de 2000 étudiants qui ont participé aux journées de formation, selon le Pr. Yakhlef Nadia, qui nous avouera sans complexes : «J'apprends beaucoup de nouvelles notions avec les étudiants que j'encadre, ce qui constitue, à mon avis, une grande source de connaissance du monde entreprenarial.» Pour intéresser davantage la communauté estudiantine, c'est la notion de mérite qui est privilégiée, notamment avec l'organisation d'un concours «des stars de l'entrepreneuriat», devant être sanctionné par une licence, document essentiel qui sera mentionné dans le C.-V. des lauréats. La présence d'anciens étudiants chefs d'entreprises a été un autre exemple de réussite, sachant que ces entreprises fonctionnent depuis déjà plus de six ans, une durée exceptionnelle qui explique le travail effectué en amont : l'accompagnement du jeune créateur d'entreprise.