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Coup d'Etat militaire, coup d'Etat populaire
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Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2013

Clap de fin pour le président égyptien Mohamed Morsi et les Frères musulmans. La révolte populaire qui grondait depuis le 30 juin dernier a eu raison du gouvernement qui ne sera resté en place qu'un an. Retour, avec des Egyptiens, sur une semaine décisive.
«Je suis si heureuse, là, c'est un vrai printemps arabe !» Amina, 22 ans, étudiante, a participé aux manifestations qui ont rythmé la vie cairote cette semaine et c'est avec exaltation qu'elle s'est confiée à El Watan Week-end. Elle exprime la joie que des millions d'Egyptiens ont ressentie après l'annonce faite mercredi soir par le général Sissi : «Mohamed Morsi n'est plus président de la République égyptienne.» Le feu d'artifice qui a illuminé la désormais célèbre place Tahrir du Caire sonne comme un point final à la contestation qui n'a eu de cesse de s'intensifier. «Cette semaine a été riche en enseignements. Les gens se protégeaient entre eux, ils ont tiré des leçons de 2011 et le climat était plus sain. Certains amenaient de l'eau fraîche et la distribuaient aux manifestants pour les pousser à poursuivre le combat», poursuit Amina. Nesrine, pour sa part, décrit la même ferveur à Alexandrie : «Si Morsi a réussi une chose, c'est certainement d'être parvenu à unir le peuple égyptien contre lui, de manière si forte que l'armée n'a pu que lui emboîter le pas.» Les Egyptiens semblent davantage se concentrer sur le départ de Morsi que sur la nature même de ce départ, aux allures de coup d'Etat militaire. «On entend beaucoup dire dans les médias qu'il s'agit d'un coup militaire, mais ici, ce n'est pas ce que les gens me confient. Ils se réjouissent qu'un civil prenne la suite de Morsi», selon Vincent, Français résidant au Caire. «L'armée ne semble pas faire les mêmes erreurs qu'il y a deux ans. Elle a mis provisoirement à la tête du pays un civil, Adli Mansour, président de la Cour constitutionnelle et non un militaire», s'exclame Myrna, jeune Egyptienne du Caire qui y voit un symbole fort et «une révolution volée la première fois aux Egyptiens» et qui semble leur revenir.
Pacifisme

Les quatre jours qui ont amené à la destitution se sont déroulés dans un calme assez rare, que ne manquent pas de souligner les manifestants. «Des protestations pacifiques partout du côté des pro-Morsi, bien organisées et courageusement menées», décrit Inas, jeune copte vivant à Héliopolis avec une émotion palpable. Une émotion que partage l'essentiel des personnes contactées. Pour autant, après la chute des Frères musulmans, des affrontements entre pro et anti-Morsi ont éclaté sur l'ensemble du territoire et les autorités égyptiennes font état de plus de 32 morts. Mais l'ambiance est toujours à la fête en Egypte. «Les gens dansent et chantent dans la rue, l'ambiance ne retombe pas», se réjouit Vincent. Seif, qui manifeste depuis dimanche place Tahrir, se dit «confiant» pour l'avenir. Si l'optimisme est de mise, certains Egyptiens se montrent plus mesurés, à l'image de Nesrine : «On ne sait pas encore si les militaires vont aller à l'encontre du peuple pour assouvir leurs intérêts. Je ne le pense pas, car personne ne les conteste de toute manière.» Ashraf, qui a manifesté à Alexandrie, s'attend à «des violences et représailles de la part des Frères musulmans». Un politologue, spécialisé dans les questions du Monde arabe, va dans le même sens : «Les intérêts de l'armée n'ont jamais vraiment été en danger. Ma crainte porte davantage sur la profonde division de la société et l'état de l'économie. La recrudescence des violences n'est pas à exclure. De toute manière, celle-ci n'a jamais vraiment cessé.» Alors que les chaînes d'obédience islamiste ont cessé d'émettre mercredi dans la soirée, le président Morsi était hier soir encore retenu au ministère de la Défense. Les aéroports du pays ont reçu l'instruction d'empêcher les dirigeants des Frères musulmans de quitter le territoire. Mohamed Morsi, pour sa part, abat sa dernière carte et invoque l'argument «encore Président de l'Egypte, élu démocratiquement», dénonçant par la même occasion un «un putsch militaire».
élu démocratiquement
Quant au processus qui a amené les Frères musulmans au pouvoir, Myrna tient à ajouter : «Je voudrais revenir sur le fait que la tricherie en masse et les bourrages d'urnes dont il a été question pour amener les Frères musulmans au pouvoir sont tout sauf démocratiques. On a également vu les dérives autoritaires et enfin la division qu'il a créée au sein du peuple.» Ashraf appuie ses propos et poursuit : «Morsi était le président des Frères musulmans, pas des Egyptiens. La situation économique était catastrophique, pas d'eau, pas d'électricité, pas d'essence.» Si Morsi a été élu par les urnes, c'est par la rue que la population a obtenu son départ ; une population assez différenciée qui plus est «chrétiens, musulmans, hommes, femmes voilées ou non voilées. Un ancien Frère musulman menait une marche anti-Morsi au Caire, c'est une image que jamais je n'oublierai», révèle Amina. La feuille de route de l'armée est claire, elle prévoit la mise en place d'un gouvernement d'union nationale pour gérer les affaires courantes jusqu'à la tenue d'élections anticipées. Toutefois, la journée de jeudi a été marquée par plusieurs mandats d'arrêt lancés par le parquet à l'encontre de plusieurs dirigeants du parti de Morsi, dont Mohamed Badie, guide suprême des Frères musulmans, et son adjoint, Khairat El Shatar. Alors que le parti principal de l'opposition, le FSN, refuse l'exclusion des partis islamistes de la vie politique et les invite à participer au processus démocratique qui sera mis en œuvre durant la période de transition, les Frères musulmans expriment leur refus catégorique de travailler avec «les autorités usurpatrices». Ils appellent de plus à des «manifestations pacifiques» aujourd'hui (vendredi), alors que les soutiens de Morsi n'ont pas attendu cette annonce pour sortir dans les rues du Caire, jeudi en fin d'après-midi. Autant dire que l'islamisme politique est loin d'avoir dit son dernier mot en Egypte.


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