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Nous voulons que les films soient confrontés au public
Samia Meziane. Comédienne
Publié dans El Watan le 19 - 07 - 2013

A l'affiche du dernier film de Chérif Aggoun, L'Héroïne, Samia Meziane a accordé un entretien à El Watan Week End dans lequel elle revient sur son expérience de tournage, le cinéma algérien, les problèmes de sa distribution, mais aussi son expérience au théâtre. Rencontre avec une actrice qui ne manque ni de dynamisme ni d'ambition.
- Dans L'héroïne, le dernier film de Chérif Aggoun, vous êtes une mère-courage. C'est un peu un retour au cinéma après Un voyage à Alger, de Karim Bahloul…

Chérif Aggoun m'a contactée pour interpréter le rôle de Houria. Il m'avait vue justement dans Voyage à Alger. Il y avait une bonne ambiance lors du tournage, surtout avec les jeunes comédiennes. Le tournage s'est déroulé à Sidi Moussa. Il a duré six semaines. Il m'est difficile de juger le film après l'avoir vu à l'écran. On a toujours tendance à dire qu'on n'a pas fait ceci ou cela, que j'aurais dû réagir de cette manière, pas comme celle-là, faire mieux.

- Et le jeu avec Khaled Benaïssa ?

Cela fait longtemps qu'on n'a pas joué ensemble. Dans le film, on a encore joué le mari et la femme ! (Samia Meziane et Khaled Benaïssa le sont dans la vraie vie, ndlr). C'était plutôt sympa.

- Le film évoque la période des années 1990. Gardez-vous des souvenirs de cette période trouble ?

On n'oublie jamais les années 1990. Même si à cette époque j'étais très jeune. Avec des films tels que L'héroïne ou d'autres qui évoquent cette période, on se rappellera toujours. Car j'ai l'impression qu'on a tendance à y penser de moins en moins.

- Vous parliez de Voyage à Alger. Comment avez-vous travaillé avec Karim Bahloul ?

Le personnage de Maghnia dans Voyage à Alger était très fort. Jamais je n'aurais pensé avoir un rôle aussi important. Il y avait une pression sur moi, puisque Bahloul évoquait l'histoire de sa propre mère dans le film. Dans certaines scènes, il a réussi à me transmettre une certaine émotion en me parlant de sa mère. Cela m'a aidée à mieux interpréter le rôle.

- Pourtant, le public algérien n'a pas encore vu Voyage à Alger...

Je ne comprends pas. Le cinéma est un art populaire par excellence. On fait des films pour qu'ils soient vus par le public. On ne fait pas des films pour des avant-premières où ils ne seront vus que par les journalistes et les professionnels. Voyage à Alger a fait le tour du monde, primé dans plusieurs festivals… Il est donc malheureux de ne pas pouvoir voir ce film en Algérie. Nous voulons, en tant que comédiens, que les films soient confrontés au public. C'est le public qui juge, qui nous dit ce qu'il pense.

- Le problème des salles de projection de films est toujours posé. Et vous constatez que les professionnels du cinéma n'élèvent pas beaucoup la voix pour demander l'ouverture de ces salles au public...

On s'est quelque peu habitués à cette situation. J'ai rencontré des jeunes de la trentaine qui n'ont jamais mis les pieds dans une salle de cinéma. Ils ne savent pas ce que c'est. Pour eux, cinéma et télévision, c'est la même chose.

- Quel regard portez-vous sur les films algériens produits ces dernières années ?

C'est irrégulier. Il y a des films bons et d'autres qui le sont moins. A mon avis, il y a un véritable problème de préparation avant la réalisation des films. On ne va pas au détail. Avant de commencer le tournage, on ne cale pas tout comme il faut. Les tournages ne se font pas en studio, mais dans des décors réels. On va donc toujours subir des inconvénients, des éléments externes. Souvent, on n'est pas préparés à cela. Parfois, le scénario est modifié en raison des ces imprévus.

- Il est question parfois de mauvaise direction d'acteurs dans certains films…

J'éprouve à chaque fois le besoin d'être dirigée, besoin d'avoir confiance dans le réalisateur qui a une vision précise de ce qu'il veut et qui sait communiquer avec moi. Je peux à ce moment-là apporter quelque chose en étant à l'aise (…). Nous avons de bons comédiens. Il ne faut pas que les cinéastes les confinent dans les mêmes rôles, les mêmes personnages, les mêmes gestes. En cela, je pense que l'Algérie doit avoir une école spécialisée en cinéma pour former non seulement des comédiens, mais aussi des chefs opérateurs, des ingénieurs du son, etc. Aujourd'hui, les techniciens du cinéma ne sont pas nombreux. Il n'y a pas eu de relève malheureusement. Si le tournage de quatre films démarrent au même moment, nous aurons un problème pour trouver un ingénieur de son, compte tenu de ce manque.

- Entre la télé et le cinéma, votre choix semble bien fait, n'est-ce pas ?

Je préfère de loin le cinéma à la télévision. On a l'impression de voir toujours la même chose à la télévision, le même feuilleton avec la même histoire. On n'ose pas aller vers d'autres choses, aborder des sujets difficiles, casser les tabous… A un moment donné, on s'en lasse.

- Peut-être que les cinéastes et les réalisateurs de télévision ont tracé des lignes rouges à ne pas franchir...

Je le pense aussi. Le danger vient de l'autocensure. C'est plus grave que d'être censuré. On a tendance à être frileux. On évite d'aborder les sujets relatifs au sexe et à la religion. Personnellement, je veux que tous les sujets soient traités par la télévision et le cinéma : la politique, l'histoire… Il ne faut pas oublier que le cinéma est un divertissement. Cela peut amener les gens à revenir aux salles de projection. Il faut qu'il y ait de tout, des films de suspens, d'aventure, comiques, d'action. Le cinéma commercial peut faire vivre les salles aussi. Il faut projeter des films pour tous les publics et qu'on laisse les gens choisir.

- Avons-nous besoin de studios pour le cinéma, même si certains estiment que les décors naturels de l'Algérie suffisent ?

Nous avons de beaux décors naturels en effet. Mais cela ne suffit pas. Il est important d'avoir des studios. Au lieu d'aller tourner dans un immeuble, déranger les gens et être dérangés, autant filmer dans les studios, construire un immeuble. Tout dépend des moyens de la production aussi. Et j'estime que les producteurs doivent avoir les moyens pour faire des films.

- Vous êtes aussi souvent sur les planches. Cinéma et théâtre semblent aller de pair pour vous...

Le cinéma et le théâtre provoquent en moi des sensations différentes. J'espère continuer à faire les deux. J'ai joué dernièrement dans la pièce Asfar nar el berda, un texte de Saïd Hamoudi (mise en scène par Haïdar Benhassine, ndlr). C'était un montage poétique, une autre manière de travailler. Ce n'était pas une pièce classique. C'était donc un véritable défi pour moi. J'ai joué aussi dans Fawdha, mise en scène par Ahmed Aggoun.

- Qu'avez-vous appris de Sonia et de Sid Ahmed Agoumi, vos parents ?

De Sonia, j'ai appris le sérieux, la rigueur et surtout la générosité. Lorsqu'elle travaille, elle donne, peut apporter beaucoup à une équipe. Au théâtre, il est important de s'investir. Sid Ahmed m'a transmis la classe, el hatta ! La rigueur également. Lui aussi est très rigoureux dans son travail. Il élève le métier de comédien à un tel niveau ! J'avoue que j'ai fait ce métier par hasard, mes parents ne m'ont pas vraiment poussée à le faire. En plus, j'ai commencé tard. J'accompagnais souvent ma mère dans des tournages et dans les théâtres. J'étais toujours dedans donc. Quelque part, j'ai été nourrie dans mon enfance par cette ambiance. Aujourd'hui, je consulte toujours mes parents pour mes projets artistiques. Je parle aussi avec Khaled Benaïssa. On discute de tout. Ces discussions m'aident beaucoup. Belkacem Hadjadj m'a encouragée à m'y intéresser davantage en m'engageant dans la série télévisée Taxi el medjnoun (diffusée par l'ENTV). L'idée était de prendre une comédienne pour piéger les gens qui prennent le taxi. Au début, je ne voulais pas de ce rôle. Mais Belkacem Hadjadj a insisté pour que je l'accepte. En plus de Hadjadj, je voudrais bien travailler avec Mohamed Chouikh et Merzak Allouache.


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