Les horaires de travail fixés à partir de 8 heures à 15 heures pour les travailleurs du secteur public notamment les administrations sont décriés et inadaptés en période de grandes chaleurs et de jeun. Les conditions climatiques extrêmement chaudes aggravent encore la situation où le thermomètre enregistre ces derniers jours à Béchar des pics allant de 48 à 50°C ! La chaleur accablante paralyse d'ailleurs les activités commerciales et mis à l'arrêt, depuis le mois de juin, des ouvriers affectés à des travaux de bâtiments car, les chantiers ne reprennent qu'au mois de septembre prochain. Sur le plan de l'accueil au niveau des administrations publiques, à partir de 13 heures, rares sont les administrés qui se hasardent à se rendre devant les guichets des institutions publiques. A cette heure-ci, la fournaise n'invite pas aux sorties et les employés, dans leur majorité, assommés par la fatigue liée au changement de régime de veille et de sommeil imposé par le jeun, attendent d'improbables citoyens qui ne se pointent pas. Entre temps, de 13 à 15 h, les établissements publics quasiment vides consomment quantités en énergie (électricité, climatisation, etc.) et fonctionnent au ralenti sans la présence du public alors que l'on insiste sur la lutte contre le gaspillage sous toutes ses formes. Selon certains fonctionnaires, eux-mêmes exaspérés, il aurait été préférable d'instaurer, au Sud, une séance de travail de cinq heures seulement qui commencerait à partir de 7 h jusqu'à 12 h, plage horaire jugée plus rentable que les 7 h de travail officiel. «La fraîcheur matinale à l'ouverture des administrations reste propice aux sorties et aux déplacements des administrés et, en plus, cela entraine comme avantage un énorme gain d'économie de l'énergie et par conséquent moins de dépenses pour les collectivités locales», justifient plusieurs fonctionnaires. Mais ces derniers déplorent le fait que les horaires de travail continuent toujours à être décidés par le ministère de l'Intérieur loin des préoccupations et spécificités locales des habitants du Sud.