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Le grand péché de la monarchie
La pédophilie, la face hideuse d'un tourisme royal
Publié dans El Watan le 06 - 08 - 2013

La grâce royale accordée au pédophile espagnol Daniel Galvan, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour viol sur onze mineurs, a choqué les Marocains.
Dans un élan d'indignation national, des milliers de personnes se sont soulevées dans plusieurs villes du Maroc pour dénoncer toutes les autorités de la monarchie, à commencer par le roi en personne et exiger du monarque alaouite des excuses. L'affaire du pédophile espagnol révèle au grand jour l'ampleur inquiétante d'un phénomène qui s'est propagé à l'ombre d'un tourisme sexuel. Régulièrement, la presse marocaine fait état de scandales de pédophilie, qui a pris des proportions alarmantes, notamment dans les villes touristiques où la misère côtoie le luxe. Les pédophiles se recrutent souvent parmi le landernau parisien et madrilène. Profitant de la fragilité sociale des populations, des richissimes hommes d'affaires et des personnalités européennes de haut rang se payent allègrement et en toute impunité l'innocence pour assouvir scandaleusement et bestialement leur instinct.
Marrakech, la ville de pédophilie et de prostitution par excellence où de nombreuse personnalités politiques parisiennes ont fait parler d'elles dans les luxueux complexes marakchis. L'ancien ministre de l'Education, Luc Ferry, a publiquement accusé un ancien ministre de s'être fait prendre en flagrant délit de crime pédophile au Maroc. L'ancien patron du Quai d'Orsay, Philippe Douste-Blazy, été aussi mis en cause dans une affaire de pédophilie. De nombreuses affaires liées à la pédophilie sont recensées dans le royaume. «Il y en a pas beaucoup, car ce sont des crimes ‘‘sans victime'' de par l'omerta qui entoure ce genre de faits. Et ces crimes sont parfois liés au trafic d'êtres humains qui n'est pas encore incriminé dans le code pénal bien que le Maroc ait ratifié la convention de Palerme», a affirmé l'avocat au barreau de Rabat, Omar Bendjelloun.
Le phénomène «est plus présent dans la région de Marrakech où la misère et la désagrégation sociale côtoient la luxure et certaines formes de perversité», a ajouté Me Bendjelloun, qui est aussi professeur d'université. L'une des causes de la prolifération de ce phénomène, massivement rejeté et dénoncé par les Marocains, est le tourisme de masse, à en croire Me Bendjelloun. «La politique touristique de masse secrète son lot de perversités. Une fois que celle-ci s'érige en réalité structurelle, la régulation politique doit faire son choix. La tolérance ou la vigilance dépendent d'aléas indépendants de la morale, ce qui provoque l'ire de l'opinion publique et même, avant cela, la progression du discours moralisateur religieux», explique-t-il à El Watan.
Les autorités ferment-elles les yeux sur des agissements qui révoltent de plus en plus les Marocains ? «Ce qui s'est passé montre que le choix de la tolérance aurait atteint le sommet de l'Etat si la grâce du pédophile était réellement un acte volontaire du roi. Mais il s'est avéré, d'après les trois communiqués du palais royal et la rapidité de la réaction du monarque par rapport à la pression de l'opinion publique nationale, que la machine administrative et judiciaire étaient au service d'arrangements douteux», explique encore l'avocat. En somme, le scandale Daniel Galvan a levé le voile sur une pratique hideuse dans la monarchie, mais surtout elle a mobilisé l'opinion marocaine qui a décidé courageusement d'en finir avec un fléau qui a longtemps écorné l'image du royaume.


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