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Juste un mot : militantisme primaire...
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Publié dans El Watan le 08 - 08 - 2013

De toutes les chaînes de télévision privées algériennes qui se sont créées depuis l'annonce de l'ouverture du champ audiovisuel national, El Magharibia, qui a établi ses «quartiers» dans la capitale britannique, sort du lot de par sa façon très atypique de concevoir le produit télévisuel. Affichant d'emblée ses convictions éditoriales fondamentalistes, cette chaîne, qui a été à l'origine lancée par les fils de Abassi Madani, n'éprouve en effet aucun scrupule à faire de son écran un instrument de propagande au service du mouvement intégriste impliqué dans les actes terroristes, servi de surcroît avec une virulence inouïe, qui donne une idée précise sur les objectifs qu'elle recherche à travers son mode de communication.
Se réclamant de la nouvelle génération de télés privées algériennes qui revendiquent une plus grande liberté d'expression pour enrichir le paysage télévisuel national, faite aussi par des algériens pour les algériens dans le but de leur permettre d'accéder à une autre vérité médiatique, El Magharibia s'est donné cependant comme crédo, dès son apparition, de mener un combat idéologique d'arrière-garde qui veut à chaque fois ramener l'Algérie aux drames qu'elles a vécus, provoqués par la folie meurtrière du mouvement intégriste notamment durant la décennie noire.
A partir d'un minuscule bureau londonien et avec un personnel très réduit mais bien formé dans l'action propagandiste, elle passe son temps à défendre la cause des fondamentalistes là où ils se trouvent, en premier celle des ultras de l'ex-FIS présentés bien entendu constamment comme les victimes d'un système inique qui les a empêchés d'accéder au pouvoir. L'histoire de l'arrêt du processus électoral de 1991, qui avait suscité moult commentaires et analyses de la part de spécialistes et de politologues avisés, est ici revisitée en permanence mais selon une vision très partiale qui veut faire croire que la mouvance intégriste, incarnée à l'époque par la paire Abassi-Benhadj, n'est en rien impliquée dans la tragédie qui avait frappé tout le peuple algérien.
Le fond de commerce semble inépuisable, toutefois pas un mot, pas une phrase qui puissent nous indiquer que la responsabilité de ces derniers dans la propagation de la violence et du terrorisme en Algérie qui ont fait des milliers de morts, des milliers de victimes innocentes, qui n'ont épargné ni femmes, ni enfants, ni personnes âgées, qui ont complètement déstructuré l'économie nationale, qui ont décimé l'élite et le potentiel intellectuel algérien, qui ont réduit en cendres la culture, et éliminé tout ce qui s'opposait à la pensée moyenâgeuse des intégristes. L'Algérie à l'époque était vue à l'extérieur comme une tache de sang, et il n'était pas bon de présenter aux frontières un passeport vert au risque d'être pris pour un terroriste.
Les algériens ont vécu ces années de feu dans leur chair, mais ont réussi à rester debout face à une barbarie qui n' avait certainement pas son pareil dans le monde et qu'El Magharibia, du haut de son confort londonnien, veut transformer en un acte d'injustice démocratique qui mérite réparation. Mais que veut cette chaîne dont on ne connaît ni les manipulateurs ni les bailleurs de fonds qui doivent être nombreux en provenance des pays du golfe connus pour leur acharnement à vouloir faire tomber coûte que coûte notre pays dans les mailles de l'intégrisme, en mettant autant de zèle pour déformer une réalité politique qui nécessite un autre débat, en tous cas une réflexion d'une autre dimension en lieu et place de ce vulgaire discours de propagande à sens unique qui a tendance à instaurer davantage une idée ou une inspiration à la fitna qu'à élargir la compréhension des enjeux auxquels doit faire face une société diversifiée comme la nôtre. La venue d'une chaîne islamiste dans le concert nouveau des télés privées n'est pas en soi un événement marginal ou inconciliable.
L'islamisme étant un mouvement politique et idéologique reconnu qui a ses adeptes et sa philosophie, c'est plutôt le contenu franchement démagogique, diffamatoire et porté exclusivement sur la désinformation en plus de son militantisme primaire qui sont remis en cause dès lors que cette chaîne n'admet d'abord aucune critique à son encontre et tire ensuite à boulets rouges sur tout ce qui est contradictoire à sa ligne. Pour elle, tous les journalistes algériens qui ne se reconnaissent pas dans sa pratique propagandiste sont classés dans la catégorie des vendus du système, à l'image d'un chroniqueur d'un quotidien arabophone, pourtant connu pour ses distances avec les démocrates laïcs, qui, pour avoir osé écrire ce qu'il pensait de cette chaîne, a soulevé une véritable inquisition contre lui.
A El Magharibia, il n' y a qu'une parole qui passe, celle des intégristes, sinon c'est la vindicte médiatique dans ses formes les plus insidieuses. Ainsi, tous les anciens ultras du FIS, à leur tête Abassi Madani et Ali Belhadj touvent dans cet écran toute la latitude pour ressasser les vieux discours extrémistes et haineux qui ont failli conduire le pays au désastre. Autre point à relever pour donner un meilleur aperçu sur la vocation de cette chaîne : la couverture permanente du mouvement de protestation des pro-Morsi en Egypte pour montrer qu'elle se sent concernée au plus haut point par ce conflit interne qui implique d'abord la société égyptienne. El-Jazeera, dont les convictions éditoriales sont pourtant plus prononcées, ne fait pas mieux. C'est dire…


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