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Béji Caïd Essebsi s'en tient au gouvernement de technocrates
Ghannouchi et Ennahdha commencent à céder
Publié dans El Watan le 20 - 08 - 2013

Rached Ghannouchi a fait, jeudi après-midi, le déplacement à Paris, juste pour rencontrer Béji Caïd Essebsi.
Conscient des difficultés rencontrées par Ennahdha dans la gestion de la Tunisie, Ghannouchi ne cesse d'essayer des sorties à droite et à gauche pour trouver des voies de salut à son parti. Le 10 août, il a répondu à l'invitation de Wided Bouchemmaoui, patronne des patrons, pour passer quatre heures à essayer, en vain, de casser l'axe UTICA/UGTT, très nocif à la troïka gouvernante. Le15 août, le leader d'Ennahdha s'est déplacé à Paris pour rencontrer l'ex-Premier ministre de la transition et lui proposer une alliance Ennahdha/ Nidaa Tounes/Ettakattol, avec à la clé un poste de président de la République pour Béji Caïd Essebsi. Quatre autres heures de discussions et un nouveau niet des interlocuteurs.
«Nous ne voulons ni chaises ni strapontins. Les politiques doivent laisser la gouvernance à des technocrates, voire à des personnalités qui ne se présentent pas aux prochaines élections», insiste l'axe réuni autour de Caïd Essebsi et formé des plus importantes organisations de la société civile (UGTT, UTICA, LTDH et Ordre des avocats), ainsi des deux plus importants blocs politiques de l'opposition (l'Union pour la Tunisie et le Front populaire). Lequel bloc est parvenu à faire descendre plusieurs dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Tunis les 6 et 13 août, montrant ainsi à Ennahdha l'expansion populaire de leurs revendications. Laquelle situation a montré que, par leur maladresse, les islamistes d'Ennahdha sont parvenus à monter tout le monde contre eux. Même Ettakattol, parti du président de l'Assemblée, Mustapha Ben Jaâfar, s'est rallié à l'opposition pour réclamer la destitution du gouvernement Laârayedh et la composition d'une équipe de technocrates, et ce, suite à un conseil national extraordinaire tenu hier à Sousse. Que reste-t-il donc à Ennahdha ?
Reddition des comptes
Ennahdha est donc dans de sales draps. Solitaire sur le terrain politique et social. Groggy sur le plan de la gouvernance, comme l'atteste la dernière dégradation de deux crans de l'agence Standard and Poor's. Ne disposant rien de crédible à offrir sur la table des négociations, si l'on s'en tient aux derniers rounds de Ghannouchi avec Abbassi, Bouchemmaoui et Caïd Essebsi. Et c'est dans cet état très flottant qu'Ennahdha a tenu son dernier conseil de la choura, qui n'a pas fait bouger les choses et s'est limité à un communiqué bateau insistant sur des slogans très généraux comme l'attachement à l'Assemblée nationale constituante comme source du pouvoir et l'appel au consensus national. Ghannouchi n'est donc pas encore parvenu à sortir de l'impasse. Il continue à ne voir de la scène que l'attachement à la présidence du gouvernement, tremplin incontournable à ses yeux pour gagner les prochaines élections et éviter la reddition de comptes à la Morsi.
C'est la raison pour laquelle, il continue sa fuite en avant. Selon des indiscrétions provenant du conseil de la choura, Abdellatif Mekki, ministre de la Santé et figure de proue des aigles d'Ennahdha, est monté sur une chaise pour haranguer les présents contre tout compromis susceptible d'aboutir au départ d'Ennahdha du pouvoir. «Si vous quittez la présidence du gouvernement, c'est la taule qui attend plusieurs centaines parmi nous», aurait-il averti. «C'est une situation paradoxale. Mekki ne réagit pas à la manière de quelqu'un qui a été élu pour une année, alors qu'il est à la fin de sa deuxième année, sans avoir exécuté la tâche pour laquelle il a été élu», commente le politologue Hamadi Redissi. «D'habitude, ce sont les dictatures militaires et sanguinaires qui demandent des garanties, avant de quitter le pouvoir. Qu'Ennahdha soit arrivé à cette situation au bout de 20 mois de gouvernance, ceci n'augure rien de bon concernant les dessous de la transition», explique-t-il. «C'est un grand retournement de l'histoire. Les victimes d'hier sont les bourreaux d'aujourd'hui et veulent se faire pardonner», conclut-il. Les choses commencent à bouger en Tunisie mais le mûrissement nécessiterait encore deux petites semaines. Aussi bien Mustapha Ben Jaâfar que Samir Taïeb n'ont-t-ils pas pronostiqué une issue imminente ?


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