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Un plan pour sauver la Casbah de Dellys
Wilaya de Boumerdès
Publié dans El Watan le 29 - 08 - 2013

Un plan de sauvegarde de la Casbah de la ville de Dellys est mis en œuvre depuis six ans.
Lancé en 2007, le plan permanent de sauvegarde de la Casbah de Dellys, une ville située à 40 km à l'est de Boumerdès, n'a pas atteint les objectifs escomptés. Le site étant en perpétuelle dégradation. L'achèvement des deux premières phases dudit plan, qui consistent à répertorier les vestiges archéologiques et l'engagement des travaux d'urgence, n'a rien changé à la physionomie du site. Ces actions résident en l'enlèvement des gravats, le classement des pièces lithiques éparpillées au sein de ce périmètre et la remise de celles demeurées en bon état à leurs places initiales, le confortement des constructions menaçant ruine et la restauration de certains monuments. Mais en fin du compte, les anciennes toitures en tuile endommagées sont remplacées par des feuilles de tôle, les murs reconstruits avec du ciment, des matériaux qui ôtent toute authenticité aux édifices.
Les pierres sont ramassées et stockées à l'intérieur des maisons délabrées sans que l'on procède à leur numérotation, constate-t-on. Pourtant, le plan permanent de restauration et de préservation de l'antique Casbah de Dellys constitue en lui-même «un outil juridique et urbanistique mis à la disposition de la commune pour l'organisation de tout acte de bâtir ou d'équipement à l'intérieur de ce périmètre urbain, afin d'en préserver l'authenticité et le cachet architectural». Résultat : la Casbah demeure cette cité dégradée. Sur place, il est aisé de d'observer qu'il y a un grand décalage entre le compte rendu de la qualité des travaux d'urgence, présenté tambour battant par le directeur de la culture lors d'une journée d'étude sur ce thème et la réalité du terrain. «Ce qui a été réalisé ne répond à aucune norme architecturale ni à celle consignée dans le cahier des charges», précise le président de l'association Casbah de Dellys, M. Laleg Mohammed, qui a eu la sympathie de nous faire visiter l'endroit. Le périmètre concerné par l'étude a été délimité. Il s'étend sur 179,98 ha incluant la zone forestière située en amont de la ville et la bande maritime bornant en aval le même secteur.
La Casbah représente 18,2 ha de la superficie totale. «Les entreprises qui ont été engagées n'ont aucune expérience dans ce genre d'opérations. La restauration des antiquités a besoin de mains expertes», lance-t-il. Le décor est désolant; dépotoirs, débris et troncs d'arbres jonchent le pavé des allées. Des maisons et des murs qui menacent de céder à n'importe quel moment. Le lieu est transformé en un refuge pour des jeunes désœuvrés. Tout en s'engouffrant à l'intérieur de la cité, ce sexagénaire, natif de la Casbah de Dellys dit d'une voix à peine audible : «Celui qui n'a pas vécu ici ne peut pas comprendre ce que les autochtones ressentent en regardant cette Casbah se perdre. Car la Casbah n'est pas seulement un patrimoine physique, mais aussi des coutumes, des traditions, un code et un mode de vie». Avançant de quelques pas, il se retourne brusquement pour ajouter : «Il y avait une vie dans ces venelles». Que reste-t-il alors de ces allées grouillantes de monde jadis ? «Il ne reste presque personne. La haute Casbah est encore habitée, mais la plupart ont construit des habitations modernes sur les décombres de l'ancienne cité, du reste, sans permis de construire», indique-t-on.
A la basse Casbah, les locaux de l'ancien hôpital militaire sous l'occupation française est toujours là, résistant aux aléas du temps et aux mains destructrices de l'homme. Squatté à présent, cet espace de 7029 m² devrait, d'après le plan, accueillir un musée pour la ville et autres structures culturelles et éducatives. Plus bas, dans le port, la fameuse structure qui abritait un Club de sport nautique de la ville a été démolie. «Ce Club, construit par les français, a été détruit sous prétexte qu'il était classé au rouge après le séisme de 2003. C'est faux ! On a juste dégagé de l'espace pour l'armée dans cette infrastructure portuaire. Ce bâti était un joyau qui avait accueilli beaucoup d'événements historiques», s'indigne ce vieil homme aux cheveux lisses et grisonnants et qui puise toutes ses forces de son désir de voir ce site revêtu de son authenticité.
Expertise requise
Pour les représentants de l'association «Casbah de Dellys», créée dans le but de redonner une seconde vie à ce site chargé d'histoire, «le projet est mal parti. Au regard de ce qui a été réalisé actuellement, je peux dire que la réhabilitation de la Casbah est un échec. Les travaux de rafistolage, lancés récemment, ont défiguré davantage le site, donc notre passé avec. Ils gênent notre présent et compromettent l'avenir de cette ville antique», regrette M. Laleg. «De l'argent jeté par les fenêtres. L'administration a déboursé des milliards de centimes sans que nous puissions constater un résultat», martèle-t-il. La direction de la culture, en charge du programme de la restauration du site, a débloqué une enveloppe de près de 264 millions de DA pour la rénovation de tous les monuments historiques du secteur protégé, dont 132 millions de DA ont été consommés jusqu'au mois de mai dernier. Sauver l'ancienne Thadlest numidienne veut dire sortir cette ville du marasme économique. Mais comment peut-on relancer et concevoir cette activité ou créer de la richesse à partir de rien ? s'interroge notre guide du jour. Le port de pêche qui devait être le fer de lance de l'économie locale est abandonné. Son extension semble être oubliée.
Les usines ont été fermées après la décennie rouge, les structures transformées en campements militaires.
L'avenir du tourisme dans cette ville ne peut se faire sans la Casbah, ni avec zéro hôtel dans cette ville balnéaire, c'est le cas. Dépité par l'état de la Casbah qui offre l'image d'une ville bombardée à l'obus après le passage du séisme de 2003, le vieil homme nourrit un brin d'espoir en la jeunesse. «Nous avons beaucoup attendu avant de nous intéresser à cette Casbah. Je sais que sa restauration prendra des années au rythme où vont les choses, mais je souhaite que les jeunes seront capables de prendre le relais afin de veiller à ce que ces vestiges soient sauvegardés en impliquant l'Etat», dira-t-il.


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