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Le président Vénézuélien visitera l'Algérie et la Libye
Le turbulent Monsieur Hugo
Publié dans El Watan le 16 - 05 - 2006

Mais qui est Hugo Chàvez ? Un illuminé ? Un dictateur éclairé ? Le dernier des révolutionnaires ? Un « agitateur » comme l'aime à le qualifier l'Administration de Washington ? Retour sur une biographie qui ressemble à un roman épique.
Hugo Rafael Chàvez Frias est né en 1954, de parents enseignants. On envoie le jeune Hugo à l'Académie militaire du Venezuela qu'il quitte avec le diplôme des sciences et arts militaires avant de faire des études en sciences politiques à la fin des années 1980. Mais avant d'étudier la politique, il en fait : en 1983, à l'occasion de la journée du 200e anniversaire de la naissance du Libertador (libérateur) du Venezuela et des autres pays sud-américains, Simon Bolivar, Chàvez crée, au sein de l'armée, le Movimiento Bolivariano Revolucionario 200 (Mouvement révolutionnaire bolivarien 200, MBR-200) d'orientation socialiste. Mouvement qui échoue dans un coup d'Etat en 1992 contre le président Carlos Andres Perez. Deux ans de prison durant lesquelles il tente, depuis sa cellule, un second putsch manqué. Libéré, Chàvez crée le parti Movimiento Quinta Republica, (MVR) (Mouvement pour la cinquième République), version civile du MBR-200. C'est à la tête de ce parti qu'il remporte le pouvoir, quatre ans plus tard. Le slogan de la campagne électorale de Chàvez le proclame « fléau de l'oligarchie et héros des pauvres ». Chàvez sort victorieux de l'élection présidentielle de 1998 avec 56 % des voix, la plus grande majorité à une élection présidentielle depuis 40 ans au Venezuela. Le 2 février 1999, Chàvez prête serment sur une Constitution qu'il qualifie de moribonde, et promet un référendum afin de former une nouvelle Assemblée constituante. Il annule également le défilé militaire qui accompagne habituellement cette cérémonie, voulant ainsi illustrer la soumission de l'armée aux autorités civiles. Il est par contre remis au 4 février, date anniversaire de sa première tentative de coup d'Etat. En août 1999, la nouvelle Assemblée constituante voit le jour et a pour mandat de préparer une nouvelle Constitution, censée remplacer celle de 1961. Les 131 membres de l'Assemblée, la plupart sans aucune expérience politique, n'ont que trois mois pour la rédiger, ce qui est peu, compte tenu de l'ampleur de la tâche. Pour la deuxième fois en un an, les Vénézuéliens ont à voter lors d'un référendum, cette fois pour l'adoption de cette nouvelle Constitution qui abolit le Sénat. Les élections générales promises par Chàvez ont lieu le 30 juillet 2000. Chàvez est réélu président avec 59,5% des voix. Le 10 août 2000, dans le cadre d'une tournée de l'Opep, Chàvez se rend en Irak pour une visite officielle. Il est le premier chef d'Etat à se rendre en Irak depuis la guerre du Golfe en 1990. A la suite des attentats du 11 septembre 2001, les cours du pétrole brut s'effondrent. Crise économique au Venezuela, troisième exportateur mondial de pétrole. Le gouvernement, faute de moyens financiers, est aux prises avec des troubles sociaux. Le 10 décembre 2001, le patronat et les syndicats vénézuéliens appellent à une grève générale pour protester contre les mesures économiques d'Hugo Chàvez. Cette grève paralyse le pays pendant plus de 12 heures.
« Absolue liberté d'expression »
Des milliers de partisans du gouvernement se réunissent à Caracas, afin de soutenir le président. Durant le mois de février 2002, trois officiers, le contre-amiral Carlos Molina Tamayo, le colonel Pedro Soto et le capitaine Pedro Flores, demandent tour à tour la démission du président et appellent la population au soulèvement. Hugo Chàvez réplique dans un discours à la nation que « le Venezuela est engagé dans une lutte entre la vie et la mort, entre le passé et le futur ». Aucune mesure de sanction ne fut prise contre ces officiers, Chàvez prônant une « absolue liberté d'expression ». Le dimanche 7 avril, Chàvez met à la porte sept dirigeants de la Compagnie nationale des pétroles du Venezuela (PDVSA), et force douze autres à prendre leur retraite. Mécontents, les cadres de la compagnie protestèrent, ce qui incita la principale centrale syndicale ouvrière du pays, la Confederacion de Trabajadores de Venezuela (CTV) (Confédération des travailleurs du Venezuela), dans une décision soutenue par le patronat, à appeler la population à une grève générale de 24 heures. La CTV est majoritairement composée des membres des deux partis ayant formé le précédent gouvernement, l'Accion Democratica (AD) et le Partido Social Cristiano de Venezuela (COPEI). Quant au secteur pétrolier, responsable de 80% des exportations du pays, mais n'employant que 2% de la main-d'œuvre, il bénéficie d'un poids disproportionné lors des grèves. Le 12 avril 2002, un coup d'Etat est organisé contre Hugo Chàvez. Il est préparé par le cadre de la compagnie pétrolière du Venezuela, ainsi que par des dirigeants militaires, avec la complicité des propriétaires des chaînes privées de télévision et de l'ambassade des Etats-Unis à Caracas. Une gigantesque manifestation de l'opposition se dirige vers le palais présidentiel de Miraflores. Au niveau du pont Llaguno, sur lequel sont rassemblés de nombreux partisans d'Hugo Chàvez, de mystérieux francs-tireurs postés sur les édifices alentours ouvrent le feu sur la foule. Il y a des dizaines de morts tant dans les files de l'opposition que des chavistes. Les images diffusées en direct à la télévision sont censurées par Hugo Chàvez, qui oblige l'ensemble des médias radiodiffusés à transmettre un message à la nation où il affirme qu'il ne se passe rien. Dans la soirée, un groupe de militaires, par la voix du général Lucas Rincon (qui sera plus tard ministre de la Défense du même Chàvez) demande à Hugo Chàvez de démissionner, mais il refuse. Hugo Chàvez est arrêté et un nouveau gouvernement autoproclamé est mis en place. Pedro Carmona, président de la Chambre de commerce du Venezuela, en prend la tête. Il a été reçu, quelque temps auparavant, à la Maison-Blanche et par le Premier ministre espagnol, José Maria Aznar. Quelques Etats, notamment les Etats-Unis et l'Espagne, reconnaissent le nouveau régime, en poussant leurs ambassadeurs respectifs à se rendre auprès de Pedro Carmona. Le lendemain, malgré un « black-out » médiatique établi par les putschistes en place, a lieu une manifestation massive de la population de Caracas, Carmona est renversé, et le vice-président Diosdado Cabello assume l'intérim de la présidence, jusqu'à ce qu'Hugo Chàvez soit localisé, puis libéré. Le 18 décembre 2005, le président colombien Alvaro Uribe dénonce le « complot » organisé par d'anciens militaires vénézuéliens contre Hugo Chàvez. Ils se seraient réunis à Bogota dans le bâtiment de la force publique colombienne, avec des militaires colombiens. C'était la plus grande aventure du président vénézuélien qui, adossé à sa popularité et à son discours, a déclaré le 6 mai qu'il pourrait organiser un référendum demandant aux Vénézuéliens de décider s'il devrait prolonger sa présidence jusqu'en 2031. Les résultats d'un sondage montrent que Chàvez pourrait remporter le vote de décembre. Les mesures sociales, son antiaméricanisme légendaire et son attachement à un « socialisme éthique » y sont certainement pour quelque chose. Chàvez est donc qualifié pour une réélection à la présidence en décembre pour un autre mandat de six ans, mais il ne pourra pas se présenter à la présidentielle de 2012 étant donné que la Constitution permet au président d'être réélu à sa propre succession pour une seule fois. Infatigable.


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