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la méfiance à l'égard d'Ennahdha s'accentue
Le pays dans une impasse politique depuis plusieurs mois
Publié dans El Watan le 22 - 09 - 2013

Le parti islamiste est accusé de saborder toute tentative d'accord.
Tunis
De notre correspondant
Deux mois n'ont pas suffi pour trouver une issue au blocage politique survenu suite à l'assassinat de Mohamed Brahmi. La situation s'enlise de manière très dangereuse avec le spectre de banqueroute qui pointe à l'horizon.
Les organisations marraines du dialogue national (UGTT, UTICA, LTDH et Ordre des avocats) sont fâchées mais ne claquent pas encore la porte. L'espoir est-il toutefois encore permis ?
Le tableau brossé hier par Hassine Abbassi, secrétaire général de la centrale syndicale, sur les péripéties du dialogue national, ne prête à aucune équivoque quant aux perspectives sombres de la situation. «Depuis l'approche du 23 octobre 2012, échéance théorique de la transition, le quartette d'organisations nationales (UGTT, UTICA, LTDH et Ordre des avocats) a multiplié les initiatives pour rapprocher les points de vue des partis politiques en perpétuel désaccord, aussi bien à l'intérieur de l'Assemblée nationale constituante (ANC), que sur la scène politique», a expliqué M. Abbassi.
L'orateur a, par ailleurs, attiré l'attention sur le fait que c'est toujours le représentant d'Ennahdha qui saborde l'obtention d'un accord. «C'est Ennahdha, accompagné du CPR, qui ont boycotté le premier round du dialogue national, le 16 octobre 2012. C'est encore Ennahdha qui a empêché la finalisation, dans les commissions de suivi, des compromis obtenus lors du deuxième round du dialogue national, tenu le 16 mai 2013», a expliqué le secrétaire général de l'UGTT.
«Aujourd'hui encore, c'est Ennahdha qui est derrière le blocage, en raison du flottement dans ses positions. Dans la première partie de son communiqué du 20 septembre, le parti islamiste accepte inconditionnellement l'initiative de l'UGTT. Or, dans la troisième partie, le même communiqué parle du nouveau gouvernement et de son programme. Pourtant, le gouvernement de compétences est une partie fondamentale du projet du quartette», indique pour sa part le président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), Abdessattar Ben Moussa. «Il faudrait peut-être réunir tous les intervenants ayant donné leur accord à l'initiative, y compris Ennahdha, pour la signer. Histoire d'éviter toutes équivoques», poursuit-il. «Ainsi, tout le monde sera sûr qu'Ennahdha a bien donné son accord, noir sur blanc, au calendrier proposé par l'initiative du quartet», conclut maître Ben Moussa.
La Tunisie au bord de la banqueroute
De tels propos traduisent le manque de confiance entre les partenaires politiques, notamment à l'égard d'Ennahdha. Le quartette est mécontent mais laisse la porte ouverte à Ennahdha pour finaliser son accord, à l'initiative de la société civile, pour faire démarrer le processus.
Le tableau de bord est à la limite de la catastrophe : deux assassinats politiques, huit soldats assassinés dans un guet-apens à Chaâmbi, deux mois de blocage politique, une économie en mal de reprise, une inflation galopante, des finances au bord de la banqueroute, une dégradation dans tous les ratios, y compris ceux de l'hygiène, de la joie de vivre et la liste est encore longue.
Pourtant, le ministre conseiller auprès du chef du gouvernement, Noureddine Bhiri, ne reconnaît pas que le pays est en crise. Même autosatisfaction chez le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, et il ne s'agit pas de myopie politique. C'est une prise de position concertée. Pour preuve, l'ex-chef du gouvernement, Hamadi Jebali, n'a pas manqué, lui aussi, de revenir sur la question sous un autre angle. «Je n'ai pas dit que mon gouvernement a échoué. J'ai juste reconnu mon échec à parvenir à un consensus autour de la proposition d'un gouvernement de technocrates indépendants», a-t-il récemment déclaré.
Le parti islamiste veut donc véhiculer cette évaluation de réussite partielle due à des considérations indépendantes de la volonté des gouvernants (conjoncture internationale, conflits sociaux, etc.). «Ennahdha ne veut pas reconnaître son échec dans la gestion des affaires du pays et sortir par la petite porte. Les islamistes veulent sortir, au moins, après la rédaction de la Constitution. Ils peuvent ainsi prétendre qu'ils ont juste passé le témoin par souci de leur part de la transparence du processus électoral», explique le politologue Hamadi Redissi.
Mais, entre-temps, c'est le blocage et le pays s'enlise de plus en plus dans la crise, à un point tel que le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, a prédit une catastrophe «si les politiques ne s'entendent pas sur une feuille de route pour la transition». «Il est certes préférable qu'Ennahdha soit une partie de la solution. Mais, jusque-là, le parti de Ghannouchi n'a fait que mettre des bâtons dans les roues, ce qui risque d'enfoncer le pays davantage dans la crise… Nous risquons d'aller droit dans le mur», avertit le président de l'Association des économistes tunisiens, Mohamed Haddar.


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