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archie... comble le public
Festival international du Diwan à Alger
Publié dans El Watan le 29 - 09 - 2013

Vendredi soir, une foule massive faisait le pied de grue devant la salle Ibn Zeydoun, à Alger. Preuve patente d'un événement musical. Un je ne sais quoi de fébrile régnait dans l'air… et la chanson. La légende vivante du jazz et du blues, Archie Shepp, y donnait un concert.
C'est une légende vivante du jazz et du blues qui est dans la ville, à la faveur du 6e Festival culturel international du diwan qui se tient du 27 septembre au 3 octobre. L'un des derniers géants. Un maître. Un cheikh. Une icône. Archie Shepp n'est pas du tout dépaysé. Au contraire ! «La façon dont je ressens la chose en Algérie, c'est comme revenir à la maison, au bercail. Je suis chez moi. Je suis très ravi et passionné d'être ici, à Alger... C'est un plaisir d'être ici. J'aimerais revenir encore une fois», confie-t-il. Il est adopté en Algérie depuis qu'il est entré dans l'histoire avec le Festival panafricain, en 1969, en lançant son fameux We have come back (nous sommes revenus) : «Nous sommes toujours Noirs. Nous sommes revenus à notre terre d'Afrique. Le jazz est noir. Le jazz est le pouvoir noir. Le jazz est africain.»
Et ce, en évoluant avec une troupe algérienne folklorique et de diwan : «Oui, nous sommes revenus ! En fait, c'était l'expression du poète Ted Joans (trompettiste de free jazz, poète et peintre américain. Il fut l'un des rares poètes afro-américains à être associé à la Beat Generation, ami de Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Bob Kaufman). Il avait écrit le poème We Have come back. C'est une référence au retour de l'enfant prodige…», se souviendra Archie Shepp.
à marquer d'une pierre blanche
Il a drainé un bon public, des anciens nostalgiques de l'époque «Black is beautiful» de l'effet Mama Africa, Miryam Makeba, des jeunes, des ambassadeurs et de la représentante du ministère de la Culture, Z'hira Yahi, chef de cabinet au ministère.
Etrenné officiellement par le commissaire du Festival Mourad Chouihi, ce rendez-vous international a été placé sous le signe de la paix. «Le commissariat du festival a décidé de placer cette édition sous le thème de la paix, un message porté au monde entier à travers des invités venus des cinq continents ainsi que des jeunes artistes algériens…», soulignera-t-il. Archie Shepp se produira en déclinant une formation All-Stars baptisée Archie Shepp's Born Free dont le line-up est : Tom McClung (piano), Wayne Dockery (contrebasse), Steve McCraven (batterie), un guitariste de scène.
Aussi, le public découvrira un Archie Shepp toujours sémillant, une marque de fabrique d'une grande élégance, costumé et arborant un panama (chapeau). Un petit vieux briscard jurant avec la gérontologie filant des complexes au jeunisme. Il a 76 ans au compteur et toutes ses dents pour ne pas dire ses «dons». Une force tranquille, une sagesse, une grandeur… Bref, ce «cheikh» a la baraka ! Aux premières notes, l'assistance adhère et adore. Jazzman, bluesman, Archie Shepp souffle, siffle et insuffle de la magie de son saxophone ou encore de sa clarinette. Il chante avec les tics et les tocs des crooners et autres soulmen, fait du scat (les onomatopées du jazz), sur des titres comme Trippin', The Stars Are in Your Eyes, Burnin' Bright, Change Has Come Over Me, Steam, en hommage à son cousin, mort à 15 ans à Philadelphia, tué dans une guerre de gangs, dans les années 1950 ou encore un tribute (hommage) à sa grand-mère. Et ce, en guise de rappel. C'est qu'Archie Shepp a toujours du coffre… fort !
Surtout sur un autre titre soulignant la mémoire d'une diva du blues, Bessie Smith (1894 1937). L'auditoire est conquis. Plus tard, il sera rejoint sur scène pas ses guest-stars, Cheikh Tidiane Seck et Mamani Keita, deux grands artistes maliens. Cheikh Tidiane Seck au clavier exécutera des nappes synthétiques afro-beat, groovy et Mamani Keita, à la voix chaleureuse, exhibera une prestance gracieuse. C'est sûr, c'est une sister soul. Dont acte ! Un griot et une «griote» dans un freestyle pas du tout improvisé. Un grand moment. La formation Wlad Bambara a créé une ambiance très «encensée» et extatique, puisée du gnawi marocain et stambali tunisien. Les Wlad Bambara ont même fait danser la chef de cabinet du ministère de la Culture, Z'hira Yahi, et même tapé un bœuf avec le Archi Shepp's Born Free.


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