L'attribution, mardi dernier, d'une première tranche de logements sociaux au profit de 294 familles du bidonville de la cité Athmani, dans la ville de Sedrata, a provoqué une vague de colère par des postulants exclus. Ces derniers ont aussitôt bloqué les voies d'accès vers cette cité avec des pneus brûlés. Une femme a tenté de mettre fin à ses jours en avalant un produit toxique, alors qu'un homme a aspergé son corps de carburant et y a mis le feu. La tension était encore forte dans la journée d'hier suite aux rumeurs de l'attribution imminente de 90 autres unités. La cité Athmani est, pour rappel, un bidonville qui compte plus de 500 baraques. L'opération de relogement qui l'a touché ne semble pas avoir profité à l'ensemble des inscrits sur la liste des attributaires. Une source responsable nous a confié, hier, que l'étude des dossiers a tenu compte des listes officielles établies depuis des années. Des échos font état de l'existence d'indus occupants dans cette cité.