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«La dévaluation, symptôme d'une inflation non maîtrisée»
Kamal Benkoussa. Expert en économie
Publié dans El Watan le 30 - 10 - 2013

Expert en économie, Kamal Benkoussa estime que la dévaluation du dinar est symptomatique d'une «inflation non maîtrisée et insoutenable» en raison du niveau élevé des dépenses du gouvernement.
-Quelle interprétation faites-vous de la dévaluation du dinar décidée par la Banque d'Algérie ?
Le ministre des Finances a expliqué devant l'APN qu'il s'agissait d'une dépréciation et non d'une dévaluation du dinar. Il a en effet justifié cette dépréciation en invoquant le principe de «parité de pouvoir d'achat relative» (PPAR) qui est une relation de parité des prix des biens échangeables. Cependant, d'une part, cette relation ne peut être invoquée qu'à moyen et long termes, d'autre part, nous n'avons pas un régime de change flottant. Le dinar a bel et bien été dévalué, même si on a aussi l'effet de l'inflation qui érode le pouvoir d'achat du dinar. Cet ajustement technique est, à mon sens, symptomatique d'une inflation non maîtrisée et insoutenable en Algérie. D'après les chiffres de l'Office national des statistiques (ONS), la viande blanche, pour ne citer que cet exemple, a augmenté de plus de 30% en 2012. Cette inflation est la conséquence du niveau élevé des dépenses du gouvernement en l'absence d'une politique de l'offre et d'une politique de stérilisation de nos surplus en devises de la Banque d'Algérie, totalement inexistante.
-Y a-t-il une relation entre l'inflation et la valeur du dinar ?
Oui, il existe une relation entre l'inflation de la valeur du dinar et, d'ailleurs, le ministre des Finances l'explique en faisant référence au différentiel d'inflation de notre économie avec le reste du monde, principalement l'Europe et les Etats-Unis. Pour faire simple, si notre taux d'inflation est de 8% alors qu'en Europe il est de 3%, dans le cadre de la PPAR, la valeur du dinar par rapport à l'euro devrait se déprécier de 5% (3%-8%= -5%) et inversement. Sachant qu'aujourd'hui, le taux d'inflation aux Etats-Unis et en Europe est en moyenne de 1,3%, une dépréciation technique de 9% du cours du dinar par rapport au dollar et à l'euro signifierait que l'inflation en Algérie, à fin septembre 2013, ne serait pas de 4,15% comme indiqué par l'ONS, mais plutôt d'environ 10%.
-Quelles conséquences aura l'inflation sur le pouvoir d'achat des Algériens ?
Nos importations s'élèvent à plus de 50 milliards de dollars par an. L'impact de cette dépréciation du dinar est double. D'une part, nos importations augmenteront en valeur sans pour autant baisser en volume. En effet, l'Algérie a besoin d'importer pour compenser une faible production locale. D'autre part, la hausse en dinars du prix des produits importés et subventionnés par l'Etat sera un coût supplémentaire sur le budget 2013. Au final, l'Etat creusera encore un peu plus son déficit budgétaire en «subventionnant» davantage nos importations alors que le pouvoir d'achat des Algériens continuera à se dégrader chaque jour un peu plus. C'est le résultat de l'absence d'une réelle vision de développement pour notre pays.
En effet, nous gérons le court terme alors qu'il faudrait enfin élaborer une politique économique à long terme. Vision qui combine des mesures microéconomiques pour développer notre offre en diversifiant notre économie et des mesures macroéconomiques avec des politiques budgétaire et monétaire qui apportent plus de stabilité et de compétitivité à notre économie. Nous pourrions ainsi avoir une croissance soutenue tout en maîtrisant notre inflation.


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