Les étudiants de Ecole préparatoire aux sciences et techniques d'Alger (EPSTA) sont entrés en grève illimitée à partir du 10 novembre dernier. « Tout va mal dans cette école. Tout est problème. L'hébergement n'existe pas, la restauration non plus, le transport est un calvaire quotidien, l'encadrement pédagogique est déficient en nombre et en qualité, les salles de cours insuffisantes et la liste reste longue », résume Abdesselam, étudiant en deuxième année venu avec plusieurs de ses camarades, exposer leurs griefs à el Watan étudiant. « Lors de notre inscription on nous avaient promis des merveilles : une chambre particulière pour chaque étudiant, la restauration garantie, les meilleurs enseignants du pays et autres. Mais, on n'a rien eu de tout cela », déplore Lilia. Les étudiants dénoncent d'abord, le manque de salles de cours. «Une partie des étudiants de première année est affectée à l'institut des travaux publics de Garidi. Ils y font cours quatre jours par semaine et les deux autres au Lycée l'Emir Abdelkader de Bab El Oued pour les TD», explique Lilia qui affirme que les salles de TD sont insuffisantes pour les 400 étudiants que compte l'école. « Il y un certain nombre de classes qui sont en travaux depuis quatre années. Il y a eu des grèves avant, comme en 2010, pour les même raisons et rien n'a été fait. Ces salles sont toujours en travaux et le réfectoire n'est toujours pas livré», soutient-elle. Les étudiants grévistes affirment que des délégués de leur mouvement on été reçu dimanche par un responsable du ministère de l'enseignement supérieur qui leur a tenu des propos pour le moins surprenants. « Je ne connaissait même pas notre existence. Et encore, que celui qui veut faire l'Ecole préparatoire, qu'il la fasse en France. Si ça ne tenais qu'à moi, j'aurai annulé toutes ses écoles», rapporte l'un des étudiants en poursuivant quant à l'absence de salles de TP, « il nous a dit, vous pouvez faire vos travaux pratiques à la maison. Et pour l'hébergement, tout le pays connaît une crise de logement, alors vous c'est pas grave…». Drôle d'arguments tenus par un responsable du ministère ?! En fait, les grévistes revendiquent en premier lieu et en l'absence d'hébergement, un transport dédié aux étudiants de l'EPSTA, un esapce pour la restauration, l'accélération des travaux de réfections des salles de classe et un meilleure encadrement pédagogique « particulièrement pour les enseignants chargés de TD». Selon eux, le directeur de l'établissement serait dépassé par tous ses problèmes. « Ils nous a dit qu'il a soumis toutes ces réclamations à la tutelle et qu'il n'a reçu aucune réponse», affirme Abdesselam. « Ils ont prévu des écoles préparatoires sans pouvoir les assumer », conclut Lilia. Directeur des Etudes de l'EPSTA « Ce n'est pas dans nos prérogatives » Le directeur des études de l'école, M. Hadji affirme que la plupart des problèmes soulevés par les étudiants n'étaient pas de ressort de ses gestionnaires. Pour l'hébergement d'abord, ce responsable indique qu'en 2009, date de la création de l'EPSTA, les étudiants étaient logés dans une résidence universitaire à Zéralda et qu'un transport leur assurait la navette. « Mais depuis l'accident de Tlemcen (une explosion de gaz dans un restaurant universitaire en mai 2012 a fait 7 morts et une quarantaine de blessés), on a été obligé d'engager la réfection de ces blocs. Actuellement, on a juste une trentaine (sur 400 étudiants) qui sont hébergés a Garidi (Kouba) et à Revoil (Ruisseau)». Pour ce qui est du le transport, M Hadji affirme qu'une requête a été déposée fin octobre au niveau de l'office national des œuvres universitaire. « Nous attendons toujours la réponse », assure-t-il. Concernant cette fois les travaux de réfection qui durent depuis des années, le responsable tranche : « Cela n'est pas de nos prérogatives. Ils s'agit d'opération de réfection et non pas de construction, cela prend beaucoup de temps car c'est délicat à faire».