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Les grandes manœuvres commencent
Bouteflika-Ouyahia
Publié dans El Watan le 29 - 05 - 2006

L'intronisation, contre toute attente, de Abdelaziz Belkhadem à la tête du gouvernement continue d'alimenter la chronique politique du pays.
Eclairages, supputations et autres approximations accompagnent le remplacement de Ahmed Ouyahia que le microcosme politique algérois a catalogué dans la rubrique du changement de cap pour le bateau Algérie. Il y a sans doute un effet d'annonce. Il y a aussi des signes qui ne trompent pas. De par la proximité du responsable du FLN avec le président de la République dont il tire son existence politique, la désignation de Belkhadem obéit sans doute à un plan d'action qui va au-delà de l'avenir immédiat. Tout de suite après avoir pris les clés du Palais du gouvernement, ce dernier a exhibé en public sa feuille de route ou plus prosaïquement son ordre de mission : la révision de la Constitution subitement devenue priorité nationale. Et quand on sait que le même Belkhadem s'apprête justement à remettre, le mois prochain, le rapport d'amendement de la Loi fondamentale, que son parti a concocté au président Bouteflika, il est loisible de deviner que la mouture du FLN est certainement inspirée par Bouteflika lui-même. Mieux encore, les nouvelles dispositions contenues dans ce projet et qui ont été rendues publiques par leurs concepteurs vont comme un gant au Président, qui n'a de cesse de réclamer un surcroît de prérogatives. Il y est souligné, en effet, qu'un Président en exercice peut briguer trois mandats successifs pendant que l'actuelle Constitution (celle de 1996) limite le nombre à deux seulement. Aussi, le virtuel projet de nouvelle Constitution version FLN offre une durée de règne plus longue au président de la République puisque c'est un septennat qui est proposé. Il est évident que ces deux dispositions constituent la quintessence de la révision voulue et proposée par le FLN et qui trouvera certainement grâce aux yeux du Président, qui voit là une parade inouïe de succéder à lui-même ou d'organiser sa succession en 2009. Ahmed Ouyahia a dû payer les frais de son refus catégorique de cautionner cette révision. Il fallait donc un autre chef de file qui prendra la mission à bras-le-corps. Le départ de Ouyahia est donc loin de relever de la coquetterie politique, qui consiste à le présenter dans l'emballage fort prometteur de l'“alternance” au pouvoir. Il dénote plutôt d'une course engagée pour la prise de ce pouvoir... aussi longtemps que possible. En l'occurrence, dans l'hypothèse d'école que la feuille de route de Belkhadem soit scrupuleusement respectée, Abdelaziz Bouteflika est pratiquement assuré de régner jusqu'à... 2016 si bien sûr sa santé le permettrait. D'ailleurs, c'est le seul point d'interrogation qui entoure les projections politiques d'ici à 2009 et au-delà. Ceci d'autant plus que Ahmed Ouyahia a lancé sur le perron du palais d'El Mouradia, au sortir de chez le Président, une énigmatique prière. “... J'ai également exprimé mes vœux de bonne santé à Son Excellence le Président...” Pourquoi donc Ouyahia a-t-il jugé utile de ressortir le thème de la santé du Président juste après sa démission ? Y avait-il matière à y faire référence ? En tout état de cause, l'énigme à ce propos reste entière. Et, curieusement, le projet de Belkhadem, cousu de main de maître, a prévu tous les scénarios. Ainsi, si Bouteflika, pour une raison ou une autre, ne briguerait pas un troisième mandat, le poste de vice-président, contenu dans le même projet de révision, constitue une véritable rampe de lancement pour Abdelaziz Belkhadem afin de s'emparer du palais d'El Mouradia. L'argutie juridique consisterait à Bouteflika de céder son fauteuil juste avant 2009 à l'actuel chef du gouvernement pour assurer l'intérim - comme prévu toujours dans le projet - histoire de se mettre en orbite avant le scrutin. C'est là tout l'enjeu des passes d'armes entre Ouyahia et Belkhadem sur l'opportunité de la révision de la Constitution. Plus que jamais, Abdelaziz Bouteflika croit à son étoile d'hériter un jour de la magistrature suprême. En face, Ahmed Ouyahia, à qui la vox populi et les médias ont déjà taillé depuis longtemps un costume de présidentiable, n'a pas encore dit son mot. En quittant le navire du gouvernement à trois années de l'élection présidentielle, il a tout le temps pour soigner son image, structurer son parti et travailler la base. Instruit sûrement par l'expérience malheureuse de Ali Benflis, qui a trop attendu, Ouyahia reculerait pour mieux sauter le moment venu. C'est en tout cas un scénario diffus au sein de larges secteurs de l'opinion. Ahmed Ouyahia pourrait toujours vendre sa candidature comme celle d'un démocrate républicain du système contre le conservatisme teinté d'islamisme du duo Bouteflika-Belkhadem.

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