Les membres de deux familles, à Baba Hassen et El Harrach, ont été sauvés récemment par les services de la Protection civile, après avoir inhalé du monoxyde de carbone Avec la vague de froid de ces derniers jours, la crainte de voir resurgir le problème des asphyxies s'installe. Des cas d'intoxication au monoxyde de carbone (CO2) ont été recensés ces derniers jours par les services de la Protection civile qui sont sur le qui-vive pour y faire face. Deux cas ont été signalés durant ce mois-ci. «Le premier a été enregistré à la cité du 5 Juillet de Baba Hassen. Un père de famille a découvert, en rentrant chez lui, sa femme et ses deux filles inconscientes. Les agents de la Protection civile, alertés, ont pu sauver in extremis les trois victimes en procédant à une oxygénothérapie sur place et en les évacuant à l'hôpital de Douéra», signale le lieutenant Sofiane Bakhti, chargé de la communication à la direction de Protection civile de la wilaya d'Alger. L'accident, qui a failli faire trois victimes, serait dû aux émanations d'un appareil de chauffage mal raccordé. «L'appareil avait probablement des pertes et n'acheminait pas correctement les gaz brûlés, qui se sont accumulés dans la maison», précise M. Bakhti. L'autre cas enregistré a eu lieu au quartier des Trois Caves à El Harrach, où 4 membres d'une même famille ont été asphyxiés par le gaz. Alertés, les sapeurs-pompiers ont pu sauver les victimes qui ont été évacuées à l'hôpital Salim Zmirli, tout proche. Aucun accident mortel lié aux asphyxies par le gaz n'a été enregistré depuis le début de l'année. «Cette année, heureusement, aucun accident mortel n'a été enregistré, contrairement à l'année dernière où une personne est malheureusement décédée», indique M. Bakhti. Des campagnes sont menées pour sensibiliser sur les dangers liés à la mauvaise utilisation du gaz. Une semaine de sensibilisation à cet effet vient d'être clôturée. «L'effort de communication menée par la Protection civile ne s'arrête pas. Nous avons, en plus de cette semaine de sensibilisation, participé à des émissions à la radio», signale le chargé de communication. Les appareils défectueux et la négligence des citoyens sont souvent à l'origine des incidents à répétition. Selon le ministère du Commerce, plus de 40 000 appareils de chauffage, répartis dans 18 containers, sont bloqués actuellement dans les ports du pays pour non-conformité aux normes de sécurité. «Avec le froid, les gens se calfeutrent et ferment la moindre ouverture, ce qui provoque l'accumulation du monoxyde de carbone dans la maison. A chaque fois que le volume du CO2 augmente, le risque d'un accident de plus en plus grave et parfois mortel devient plus important. Les citoyens doivent savoir qu'il faut laisser tout le temps une ouverture. Ils doivent connaître et reconnaître les signes d'une mauvaise ventilation, tels que les maux de tête au réveil le matin et aussi une sensation de fatigue inhabituelle chez les membres de la famille. Ces signes doivent renseigner ces personnes que leur appareil de chauffage présente des risques et que la bonne ventilation n'est pas assurée, d'où la nécessité de mesures urgentes pour éviter des accidents d'asphyxie», précise le lieutenant Bakhti.
