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Il est mort le SPI
Le capitaine de l'ALN Boualem Oussedik n'est plus
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2013

Inéluctable, accablante, la mort a arraché hier, dans l'après-midi, un arbre de plus, enraciné dans les plus belles pages de l'histoire de la Wilaya IV. Boualem Oussedik, 85 ans, l'intello, le poète combattant, le journaliste-maquisard, la plume de Bouzegza, de Zbarbar, de Tiberguent, a quitté, en une froide et pluvieuse journée de novembre, sa famille et ses amis.
Ils sont aujourd'hui nombreux à le pleurer. Ils pleurent l'ami, le militant, le combattant, le diplomate, le cadre de l'Etat. Il s'en est allé rejoindre ses innombrables amis et, entre les plus flamboyants parmi les flamboyants, ses compagnons d'armes Omar Ouamrane, Si Sadek, Si M'hamed, Frantz Fanon son ami, son cousin Omar Oussedik, sans oublier Ali Lounici, lui aussi un «étui», une étrange déformation du mot étudiant prononcé par les maquisards, qu'ils avaient rejoint à l'«époque héroïque».
Lors d'un entretien qu'il avait accordé à El Watan, en compagnie du défunt capitaine Ali Lounici, Boualem Oussedik se souvenait de cette période que Si Ali qualifiait de «romantique» : «Te souviens-tu, lui disait-il, de la création des commandos ? Te souviens-tu de Si Abdelaziz ? C'est le premier à avoir réuni sa katiba (compagnie de 110 hommes, ndlr) et qui leur a dit qu'il fallait qu'ils s'organisent comme un Etat. «Je veux, leur a-t-il dit, que vous choisissiez parmi vous un commissaire politique qui soit suffisamment formé.» C'est la katiba qui a choisi son commissaire politique, tout comme elle a choisi son responsable des renseignements et liaisons, son intendant et toutes les structures ont ainsi été démocratiquement désignées, jusqu'au nom de la katiba. Celle-ci s'est appelée Zoubiria du nom du chahid Si Zoubir.
Puis c'est devenu une tradition, les commandos prenaient les noms de martyrs. Il y avait une tolérance extraordinaire. Y compris le Ramadhan, qui était parfois interdit en raison de l'âpreté des combats.» Souvent, lors de ses rencontres avec le commandant si Azzedine auquel il rendait de fréquentes et régulières visites, ils feuilletaient ensemble le grand livre de leur combat. «La France, soutenait-il, a mené contre nous une guerre totale, particulièrement après l'arrivée du général de Gaulle. La Wilaya IV était devenue une immense zone interdite. Sortir de Blida et c'était déjà la zone interdite. Souviens-toi, 2,6 millions de personnes dans les camps de regroupement. C'est un chiffre que les Français eux-mêmes ont donné. C'est énorme ! Un tiers de la population totale du pays !» Pour homme de la guerre qu'il fut, Boualem Oussedik n'était pas pour autant un homme de guerre.
Capitaine SPI (service de propagande et information), Si Azzedine rapporte, dans son ouvrage Les Fellaghas : «Fin 1958, notre responsable de l'information et de la propagande, Boualem Oussedik désira informer de notre lutte les Pères blancs de la ferme Lodi. Nous les pensions ouverts à notre cause et leur orientation n'avait pas manqué de braquer contre eux la population européenne. Un groupe de moudjahidine enleva donc le frère Jean-Luc et un autre moine... Boualem Oussedik se joignit au groupe et rencontra les Pères blancs. La discussion fut orageuse. Boualem évoqua le napalm, le génocide, les injustices, les tortures. Non, l'Eglise ne pouvait pas rester neutre... L'Evangile n'allait pas dans le sens du colonialisme...»
Après bien des péripéties et au bout de sept jours, raconte le commandant Azzedine : «Nous libérâmes les Pères blancs. Devenus nos amis, ils nous fournirent des médicaments et plaidèrent notre cause.» Boualem Oussedik devait, en 1959, se rendre en Tunisie où il rencontra le docteur Frantz Fanon.
Ils sillonnent ensemble l'Afrique. Le défunt dira de lui : «J'ai personnellement été sauvé par Frantz Fanon qui m'a prodigué conseils et soins. Il m'a requinqué car psychologiquement, une fois à l'extérieur, comme beaucoup, j'étais totalement déglingué.» Nous reviendrons dans une prochaine édition sur le parcours exceptionnel de cet infatigable militant au service d'une seule cause que nous lui connaissions : l'Algérie.


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