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Compétences et main-d'œuvre expatriées
De plus en plus d'étrangers en Algérie
Publié dans El Watan le 05 - 06 - 2006

L'Algérie peut-elle devenir un eldorado pour les travailleurs étrangers ? Si notre pays n'est pas le paradis pour les ressortissants étrangers (il n'y a qu'à voir, pour s'en convaincre, nos recettes touristiques), il reste qu'au moment où des milliers d'Algériens rêvent d'un visa pour fuir le pays, de plus en plus d'étrangers s'y installent.
Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale en avait tiré une certaine fierté lors de la journée d'information sur la main-d'œuvre étrangère tenue la semaine dernière. L'Algérie devient un pays qui attire les travailleurs étrangers, preuve, d'après lui, que la situation sécuritaire s'est nettement améliorée. L'appel à la main-d'œuvre expatriée tient ses racines, a souligné M. Ould Abbas, du manque de qualification des travailleurs algériens. Quelques jours plus tard, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme prend vapeur et affiche publiquement son opposition à l'arrivée de la main-d'oeuvre étrangère. “”Faut-il importer la main d'oeuvre étrangère ? Moi, je suis contre”, dit-il. Les entreprises algériennes peuvent-elles se passer aujourd'hui des compétences étrangères ? Une étude menée par l'Organisation internationale du travail (OIT) sur les migrations et le développement au Maghreb central a souligné le "niveau élevé" de qualification de la main-d'oeuvre étrangère installée en Algérie. "L'apport de cette main-d'oeuvre à l'économie algérienne, note le rapport, est plutôt technique, en particulier dans les secteurs du bâtiment, du pétrole et des industries mécaniques et électriques. Il semble qu'il témoigne d'un déficit enregistré par l'économie algérienne dans certains domaines exigeant des qualifications techniques intermédiaires supérieures", indique-t-on. Où sont-ils donc ces étrangers ? Les plus remarqués sont indéniablement les Chinois. Ils sont partout : sur les chantiers à construire les logements promis par le président Bouteflika, dans les marchés populaires à refourguer des jouets de pacotille et même dans les grandes artères de la capitale à vendre des kimonos et autres articles en soie. Les Chinois sont certainement ceux qui ont le mieux réussi leur intégration dans notre pays. D'après le rapport de l'OIT, ils représentent presque la moitié (40,6 %) des étrangers installés en Algérie. En deuxième position viennent les Egyptiens avec 11% des ressortissants étrangers installés dans notre pays. Selon des chiffres communiqués par l'ambassade d'Egypte en Algérie, il y aurait entre 5000 et 6000 ressortissants égyptiens vivant en Algérie. L'importation des cadres et de la main-d'œuvre égyptienne a connu son point d'orgue avec la success story du groupe Orascom en Algérie. Rien que pour l'entreprise Orascom Construction, a-t-on appris de source proche de la direction des ressources humaines de l'entreprise, près de 1500 employés égyptiens y ont travaillé en l'espace de trois ans. Particularité de la main-d'œuvre des Pharaons : elle se recrute tant parmi les ouvriers que les cadres dirigeants. Pour accepter de quitter leur pays, les employés égyptiens ont négocié de bons contrats. En plus du logement gratuit, ils ont un meilleur salaire que leurs pairs algériens. Les cadres supérieurs égyptiens bénéficient d'une rémunération de près de 120.000 DA par mois, les cadres d'exécution entre 80.000 et 60.000 DA alors que les techniciens perçoivent entre 50.000 et 40.000 DA. La guerre des chiffres Au total, d'après le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, le nombre de travailleurs étrangers en Algérie a connu une fulgurante augmentation, passant de 543 employés en 1999 à 18.191 en 2006 venus des 105 pays, ce qui ne représente néanmoins qu'un taux de 0.006 % de la population active en Algérie. L'habitat et les hydrocarbures figurent parmi les secteurs qui enregistrent le taux le plus élevé de la main-d'œuvre étrangère (65 %) répartie essentiellement à travers quatre wilayas du pays, à savoir Alger, Ouargla, Oran et Adrar. Mais les chiffres avancés dans le rapport de l'Organisation internationale nuancent ces estimations. En effet, l'Algérie compte, d'après l'OIT - qui cite la Direction générale de la sûreté nationale - 75.398 étrangers selon le recensement de 1998, et 80.138 en 2002. L'étude indique que 6.963 d'entre eux travaillent essentiellement dans les secteurs du bâtiment et l'énergie. L'un dans l'autre, le résultat est le même : le département de l'Emploi et de la Solidarité nationale et l'Organisation internationale du travail confirment la tendance à la hausse des travailleurs étrangers en Algérie. Le fait que ces travailleurs se concentrent sur les domaines du bâtiment et des hydrocarbures s'explique par le fait que le recrutement des travailleurs étrangers dans ces secteurs obéissent à des accords conclus entre l'Etat algérien et des entreprises étrangères. Le rêve brisé des Africains Phénomène nouveau : la main-d'œuvre étrangère s'est renforcée également avec les nombreux ressortissants africains dont le rêve de gagner la forteresse Europe n'a pu se concrétiser. Alors qu'il ne devait être qu'un pays de transit, l'Algérie devient ainsi une terre de fixation pour ces Africains qui n'ont souvent plus d'argent pour rentrer chez eux à défaut de passer entre « les mailles du filet » en vue d'atteindre l'Europe. Les wilayas les plus touchées par ce phénomène se situent au niveau des frontières sud et ouest du pays telles Tamanrasset, Adrar, Illizi et Tlemcen. Selon les statistiques de la Gendarmerie nationale, 3.234 migrants clandestins ont été arrêtés pour séjour illégal au premier semestre de l'année 2005. En 2004, ce nombre a atteint 5.680 personnes, et en 2003, il a été de l'ordre de 4.870 personnes. Pour la période 1992-2003, le nombre d'étrangers entrés clandestinement en Algérie a atteint, d'après le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, 28.800 personnes. Les personnes arrêtées pour séjour illégal sont généralement reconduites aux frontières ou incarcérées après leur jugement pour des chefs d'inculpation divers. Au premier semestre de 2005, 2.244 migrants clandestins ont été refoulés et 815 incarcérés. En 2004, ce nombre est respectivement de l'ordre de 2.000 et 1.259. Avant les tragiques événements de Ceuta et Melilla, les autorités algériennes s'étaient montrées indulgentes et tolérantes à l'égard de la présence momentanée de certains ressortissants étrangers sur le territoire algérien. Il arrivait ainsi que pour des raisons humanitaires les autorités préféraient éviter le recours systématique au refoulement en autorisant le regroupement des personnes arrêtées sur des sites sous surveillance. Désormais, l'ensemble des pays du Maghreb ont pris conscience que leurs efforts en matière de contrôle des flux migratoires ne donneront pas de résultats probants à moyen et long termes sans le recours à la coopération régionale et euroméditerranéenne. Que ce soit pour des obligations de travail ou à cause d'un rêve brisé d'une vie meilleure, l'Algérie devient une terre d'accueil pour de nombreux ressortissants étrangers.
Ce que dit la loi
Afin de gérer les flux des travailleurs étrangers auxquels l'Algérie a eu recours pour renforcer sa main-d'œuvre nationale, l'Algérie a mis en place un nombre de mécanismes juridiques largement inspirés des recommandations de l'Organisation internationale du travail (OIT). Il s'agit notamment de la loi n° 81.10 du 11 juillet 1981 relative aux conditions d'emploi des travailleurs étrangers et le décret présidentiel n°03.251 du 11 juillet 2003. Le décret présidentiel suscité oblige l'employeur à assurer le rapatriement du travailleur étranger vers son pays d'origine dès la rupture de la relation du travail. Sur le plan international, il est à rappeler que l'Algérie, membre de l'OIT, a ratifié toutes les conditions relatives à la promotion des conditions de travail de la main-d'oeuvre étrangère. Selon une étude sur la législation et les droits des travailleurs menée par Mohamed Saib Musette, chercheur au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), " l'exercice d'une activité salariée par un étranger n'est pas limité au seul secteur économique auprès des employeurs privés, il est aussi autorisé au sein des services de l'Etat, des collectivités locales, des établissements publics et des entreprises publiques qui ont la possibilité de procéder au recrutement de l'étranger ".


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