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«Le constat est alarmant»
Yefri Benzerga. Président fondateur de l'Association des Algériens en Charente-Maritime
Publié dans El Watan le 31 - 12 - 2013

Le président de l'AACM évoque les difficultés rencontrées par notre communauté établie dans la région dans ses relations avec les services consulaires. L'inadéquation des locaux administratifs de notre représentation consulaire, qui ploie sous le poids d'une demande toujours croissante, ne permet pas une prise en charge efficiente et digne de nos ressortissants, affirme M. Benzerga. La circulation des personnes entre Bordeaux et l'Algérie, la nécessité de la mise en place du Conseil consultatif de la communauté algérienne à l'étranger, et la réactivation du secrétariat national chargé de la communauté émigrée figurent également au centre des préoccupations du mouvement associatif de cette région.
- En tant que représentant du mouvement associatif de la région de Bordeaux, vous n'avez de cesse d'attirer l'attention des autorités algériennes sur le risque que le «Printemps arabe ne commence par les consulats d'Algérie». Sur quoi se fonde cette inquiétude ?

Cette inquiétude se fonde sur un constat alarmant, nos concitoyens vivent parfois un enfer en voulant effectuer leurs démarches administratives. L'échéance du biométrique n'arrange pas les choses. Comment expliquer à un citoyen qui a fait
400 km pour faire son passeport biométrique d'attendre plus de 6 mois son sésame sans réponse ? Comment expliquer à un citoyen qu'il faut qu'il revienne refaire toute la procédure du passeport (saisie des empreintes, photo, etc.), car son dossier n'est pas bon pour Alger ? Je demande à l'administration centrale d'envoyer du personnel aguerri et surtout bien formé, car l'échéance du biométrique et la colère grandissante de la communauté ne pardonneront pas. Il faut que l'accueil soit plus humain et plus social, car c'est un service public.

- Les nouvelles mesures décidées par le gouvernement algérien pour lutter contre la bureaucratie et améliorer le fonctionnement de l'administration et les services publics ont-elles eu un début d'application dans votre circonscription ?

Il est vrai que le consulat d'Algérie à Bordeaux depuis le mouvement diplomatique de 2009, et l'arrivée d'un nouveau chef de poste, a montré des signes d'ouverture et de facilités administratives envers la communauté nationale établie dans la circonscription. Mais, hélas, ces mesures font face à des difficultés et à l'absence de moyens adéquats, notamment l'exiguïté de la chancellerie.

- La circulation des personnes entre la région de Bordeaux qui compte près de 36 000 Algériens immatriculés et l'Algérie a toujours été problématique pour les ressortissants algériens établis dans cette région. En plus de la cherté du billet d'avion dénoncée par nos compatriotes, Bordeaux n'est desservie par Air Algérie qu'à raison d'un vol par semaine sur Alger. Comment la communauté algérienne vit-elle cette situation?

La communauté algérienne vit une véritable «hogra». C'est le sentiment qu'elle a quand elle voit que Toulouse est desservie par un vol quotidien sur Oran. Faut-il rappeler que 80% des 36 000 immatriculés à Bordeaux sont originaires de l'ouest du pays ? Un vol hebdomadaire sur Oran est-ce trop demander à un service public qu'est censé représenter la compagnie nationale Air
Algérie ? La représentation d'Air Algérie à Toulouse préfère que les Algériens établis dans la circonscription consulaire de Bordeaux (cette dernière s'étend de la Charente-Maritime jusqu'aux Pyrénées atlantiques, pour vous dire l'étendue géographique de la circonscription) parcourent plus de 500 km pour venir prendre leur avion à Toulouse au lieu de dépêcher deux agents d'escale à Bordeaux une fois par semaine.
A-t-on pensé aux étudiants et aux moudjahidine encore présents dans la région ? Est-ce dans l'intérêt de notre communauté de faire travailler les autoroutes Vinci et la SNCF ?

- Les Algériens de Bordeaux se plaignent de l'exiguïté des locaux des services consulaires installés dans le siège du consulat d'Algérie conçu pour un usage d'habitation. Cette situation n'est pas sans conséquence sur l'accueil de nos compatriotes et le bon fonctionnement des services administratifs. Avez-vous évoqué ce dossier avec les autorités algériennes ?

Le consulat d'Algérie à Bordeaux gère nos compatriotes sur 10 départements français. L'acquisition des locaux consulaires actuels s'est effectuée dans les années 1960.
A l'époque, le nombre des ressortissants était moins important qu'actuellement (36 000 aujourd'hui). La situation est alarmante et catastrophique. La salle d'attente ne fait même pas 25 m2, je vous laisse imaginer la situation à l'approche de la saison estivale et l'afflux de nos compatriotes voulant effectuer leurs démarches administratives.
Actuellement, les archives papiers cumulées représentent une sérieuse menace pour les biens et les personnes (risque d'incendie, effondrement...).
J'ai personnellement interpellé les anciens secrétaires d'Etat chargés de la communauté algérienne à l'étranger, MM. Benatellah et Sehli, lors de mes rencontres avec eux. Le ministère a donné un accord de principe, mais le dossier n'a pas beaucoup avancé. Par ailleurs, je déplore l'absence dans le gouvernement actuel d'un secrétariat d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger. Les autorités politiques algériennes ont-elles oublié que la communauté à l'étranger représente un corps électoral de plus d'un million de personnes, dont
800 000 rien qu'en France ?

- La mise en place du Conseil consultatif de la communauté algérienne à l'étranger décidée en 2009 est remisée au placard. Votre commentaire...

A en croire les dires de l'ancien ministre chargé du dossier, Cherif Ould Abbès, ce conseil serait déjà en place et on ne se poserait pas la question de sa mise au placard. J'estime que la communauté nationale a été flouée et bernée sur ce dossier. L'installation de ce conseil est une nécessité pour prendre en compte les préoccupations de la communauté. Il doit permettre de resserrer les liens entre le pays et des citoyens établis à l'étranger en général et les jeunes en particulier. Car cette jeunesse peut être une force, mais aussi une faiblesse pour le pays. Un décret présidentiel chez nous n'a-t-il donc aucune valeur ? Je doute fort que la réponse soit oui. Pour cela, je demande dans l'intérêt du pays et de la communauté son activation au plus vite.

- Des protocoles de jumelage sont signés entre Bordeaux et des wilayas d'Algérie, dont Oran. Quelles en sont les retombées à la fois sur notre communauté et, d'une manière plus globale, sur la coopération décentralisée ?

Il est vrai que cette coopération décentralisée entre la wilaya d'Adrar et le département de la Gironde, ainsi que le jumelage entre Bordeaux et Oran sont de magnifiques outils de travail entre les deux régions, mais hélas, les associations d'Algériens en France ne sont pas impliquées. Toutes les associations algériennes venues d'Algérie sont invitées par les autorités françaises. Nous aimerions que les autorités algériennes fassent de même pour les associations d'ici. Je ferai un voyage courant janvier pour rencontrer le maire d'Oran et les autorités qui accepteront de me recevoir pour évoquer la redynamisation de cette coopération décentralisée et pour évoquer les problèmes de la communauté en général, à trois mois de la présidentielle.


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