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Alger face au dilemme égyptien
Soutenir un régime issu d'un coup d'état au nom de l'Union africaine
Publié dans El Watan le 07 - 01 - 2014

La diplomatie algérienne semble partagée entre son souci de respecter la charte de l'Union africaine qui ne reconnaît pas les régimes issus
de coups d'Etat et sa volonté de préserver de bonnes relations avec le pouvoir de fait en Egypte.
Cette posture, pas très commode, voire ambivalente aux entournures, transparaissait assez bien, hier, du discours du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors de la conférence de presse qu'il a animée avec son homologue égyptien, Nabil Fahmi. Un invité un peu «encombrant» pour la diplomatie algérienne qui fait de la non-reconnaissance des régimes issus de coups d'Etat un a priori en Afrique. Comment «vendre» alors une position qui sauve les apparences face aux nouvelles autorités au pouvoir en Egypte qui se sont imposées par la force des baïonnettes après avoir déposé le Président élu le 3 juillet dernier ?
«L'Algérie reconnaît et traite avec les Etats et non avec les régimes (...) ; elle maintient ses relations avec ces pays nonobstant les problèmes internes qu'ils connaissent», affirme Ramtane Lamamra. Pas très convaincante cette réponse, quand on rappellera que la diplomatie algérienne a été la dernière à reconnaître le CNT libyen, même après la chute du régime d'El Gueddafi. M. Lamamra a tenté tout de même de sauver la face en nuançant que «cette conduite ne signifiait nullement que l'Algérie est indifférente ou qu'elle accorde peu d'intérêt aux situations instables que ces pays traversent». Mais il était aisé de deviner la gêne de l'Algérie déclinée par le ministre de devoir défendre à peu près le contraire de ce qu'elle défendait jusque-là.
Le cœur et la raison
Les régimes égyptien et algérien étant à peu près très semblables dans leur essence et dans leurs cheminements, M. Lamamra ne pouvait, objectivement, mais surtout politiquement, écorner l'image des nouveaux maîtres du Caire.
Il lui était alors opportun de glisser que les deux pays «sont unis par des liens étroits». Et que «nous partageons ses joies et ses peines, mais nous ne nous ingérons pas dans ses affaires internes et nous souhaitons que le peuple égyptien sorte plus fort que jamais de son épreuve». Mais quoi que fussent les rapports entre les deux pays, le régime installé par le général Al Sissi est clairement illégitime conformément au paradigme démocratique de l'Union africaine dont l'Algérie se fait le fervent avocat.
Ramtane Lamamra, qui était hier visiblement mal à l'aise (et pour cause !) de devoir lénifier son discours face à un gouvernement de fait, a dit respecter l'avis de certains partis algériens qui n'apprécient pas que l'Algérie accueille le représentant d'un régime «issu d'un coup d'Etat».
Le MAE a opportunément botté en touche en glissant que la politique étrangère de l'Algérie était «conduite par le président de la République et qu'elle obéissait à des considérations stratégiques». En clair comme en décodé, c'est le président Bouteflika qui aurait décidé d'accueillir le MAE égyptien en Algérie.
Quant aux «considérations stratégiques» évoquées par Ramtane Lamamra, elles sont difficilement décryptables sinon par une simple solidarité de régimes de la même extraction politique et du même ADN. Il n'est d'ailleurs pas fortuit que Nabil Fahmi soit reçu par le président Bouteflika qui est pourtant souffrant.Le ministre des Affaires étrangères s'est presque excusé de ce que l'Algérie ait cautionné en tant que président de l'Union africaine (UA) le gel de la participation de l'Egypte aux réunions de cette institution comme «mesure préventive» pour encourager le «retour à la constitutionnalité».
«L'Algérie n'a pas participé à la suspension d'aucun Etat africain passant par une situation d'instabilité politique, ni la Mauritanie, ni le Mali, ni le Niger, ni aucun autre, de même qu'elle n'a pas exclu l'Egypte ni demandé sa suspension de l'UA dont elle (Algérie) appuie fidèlement la doctrine et les textes», a soutenu Lamamra.
Régime illégitime, mais…
Il a aussi rappelé qu'une commission conjointe présidée par l'ancien président malien, Oumar Alfa Konaré, a été chargée de suivre les efforts consentis par les Egyptiens en vue du «rétablissement de la sécurité dans leur pays». En creux, le chef de la diplomatie algérienne laisse entendre que l'Algérie n'est pas spécialement à cheval sur l'illégitimité du nouveau régime égyptien ; elle est plutôt soucieuse d'envisager un bon compagnonnage avec lui. Il a ainsi qualifié la visite de son homologue de «saut qualitatif» dans le dialogue et la concertation politiques entre les deux pays qui leur a permis de réitérer leur «volonté commune» de coopération et de coordination autour des questions «régionales et internationales d'intérêt commun». Autrement dit, Nabil Fahmi, qui est venu demander un coup de pouce à l'Algérie pour donner à son gouvernement une légitimité au sein de l'Union africaine et de la Ligue arabe, devrait rentrer satisfait en Egypte. Ou presque.


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