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des moyens de paiement modernes pour mettre fin à la dérive mafieuse
L'urgence d'une réforme bancaire de seconde génération
Publié dans El Watan le 13 - 01 - 2014

Comme si les autorités politiques algériennes ne souhaitaient pas aller plus loin que ce qui avait été fait durant les années 90, la réforme de deuxième génération qui devait mettre les banques au niveau des standards internationaux a subitement été stoppée sous prétexte des malversations révélées par l'affaire Khalifa Bank.
Les réformes bancaires de première génération (autonomie de gestion des banques publiques, avènement de la concurrence interbancaire, gros investissements dans les systèmes informatiques, extension des réseaux d'agences, etc.) menées au pas de charge durant environ dix années consécutives, avaient pourtant permis de mettre en place un contexte favorable à la modernisation de notre système bancaire qui figurait, faut-il le rappeler, parmi les plus archaïques d'Afrique et du bassin méditerranéen.
En dépit des coups de boutoir que lui avaient souvent portés les autorités politiques (augmentation exagérée du capital social qui a laminé la totalité des banques privées détenues pas des algériens, formalités bureaucratiques supplémentaires pour créer de nouvelles agences et succursales, etc.), le système bancaire algérien avait suffisamment bien évolué pour justifier la mise en œuvre de réformes de seconde génération appelées à le mettre sur la voie de la modernité. Parmi les mesures fondamentales qu'il fallait impérativement mettre en œuvre, figurait en première ligne la mise en place des moyens de paiement modernes ayant pour support les technologies de l'information et de la communication qui avaient sensiblement progressé en Algérie.
Le besoin d'utiliser ces moyens de paiement modernes (Internet, cartes de crédit, chèques accélérés etc.) se faisait en effet fortement ressentir à la faveur de l'accroissement prodigieux des transactions commerciales à l'intérieur comme à l'extérieur du pays en grande partie générées par l'aisance financière de l'Etat et l'ouverture du pays aux importations. Aucune innovation ne sera malheureusement introduite dans notre système de paiement qui, exception faite des cartes de retrait dans des distributeurs automatiques, du reste mal alimentés en billets et souvent en panne, ne connaît aujourd'hui encore ni paiement par Internet ni carte de crédit à portée nationale ou internationale.
Un blocage sciemment entretenu
L'Algérie qui ne parvient pas à effectuer ces réformes systémiques en est pourtant à la troisième génération (3G) sur le plan des moyens de communication. Un tel paradoxe nous conforte dans notre conviction que le blocage de la réforme bancaire a été sciemment décidé au plus haut niveau de la hiérarchie gouvernementale dans le but inavoué de protéger des intérêts précis. Un système de paiement aussi archaïque que le nôtre arrange en effet les affaires de bon nombre d'opérateurs économiques et financiers qui ne souhaitent pas bancariser leurs avoirs, ne serait-ce que pour éviter la traçabilité de leurs encaisses.
Les capitaux fabuleux amassés à la faveur du marché informel, de la corruption et autres malversations peuvent ainsi circuler librement dans des sacs (shab chkara) et même être utilisés à des fins mafieuses par certains magnats de l'informel devenus au gré du temps des hommes dangereusement influents sur le cours des événements politiques et sociaux. Le gouvernement d'Ahmed Ouyahia avait, on s'en souvient, mesuré à la veille du déclenchement du printemps arabe leur capacité de nuisance lorsqu'il avait voulu imposer le paiement par chèque pour les paiements supérieurs à 500 000 dinars.
Des émeutes en grande partie provoquées par les barons de l'informel l'avaient contraint à annuler cette décision. Il faut bien se rendre à l'évidence que si rien n'est fait en matière de modernisation des moyens de paiement, l'accumulation d'argent continuera à se faire en marge du système bancaire, avec tout le lot de malversations qu'elle implique (fuite de capitaux par le biais du marché informel de la devise, dérives mafieuses) mais, pire encore, l'émergence à terme d'une puissante classe d'affairistes sans scrupules capables d'influer négativement sur le cours des affaires politiques et sociales (généralisation de l'intégrisme religieux, institution de la corruption dans les pratiques commerciales courantes, usage à grande échelle de la monnaie fiduciaire, etc.) avec le risque bien réel de mettre le pays en péril.
C'est pourquoi nous pensons qu'il est urgent d'entamer le plus tôt possible les réformes bancaires de seconde génération en se fixant comme toutes premières priorités la mise en place d'outils de paiements modernes, parmi lesquels devraient impérativement figurer la possibilité de paiement par cartes de crédit et par Internet, ainsi que l'usage obligatoire du chèque pour les grosses transactions commerciales, à commencer par les transactions immobilières et les achats de véhicules qui s'effectuent, contre toute logique, en cash. Il y a évidemment lieu d'augmenter le nombre d'agences bancaires, car avec seulement 1650 agences sur un territoire aussi vaste que le nôtre, il est matériellement impossible de bancariser toutes les liquidités qui circulent en Algérie.
C'est pourquoi la réforme bancaire à venir doit impérativement inclure dans son programme l'extension du réseau bancaire à au minimum 4000 agences. Pour toutes ces réformes, il faudrait évidemment un chef d'orchestre unique et pourvu d'une forte capacité d'ingénierie et de réels pouvoirs de décision. Ce n'est certainement pas à quelques mois de changements politiques majeurs (élection présidentielle) qu'on peut objectivement faire ce type de recommandation à un gouvernement sortant. Nous avons toutefois l'espoir que les candidats à l'élection présidentielle l'incluent dans leurs programmes.


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