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Instantané : Culture ou gestion du tam-tam ?
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Publié dans El Watan le 16 - 02 - 2014

Louable initiative que celle que vient de prendre l'Anep en organisant au CLS Mustapha Kateb une semaine culturelle dans le but de «faire connaître les auteurs algériens et promouvoir leurs livres», selon la directrice de l'édition éponyme, Samira Guebli. L'Anep a donc eu l'ingénieuse idée de se servir de cet équipement culturel de l'opérateur Arts et culture pour faire connaître le premier ou le dernier-né des auteurs algériens qui défileront dans cet établissement culturel de wilaya. Le hic est que l'idée a germé, il y a quelques années, dans l'esprit de certains cadres d'étude de cet Epic pour valoriser la création intellectuelle nationale en mettant à la disposition des maisons d'édition les locaux du CLS et promouvoir les auteurs et leurs productions. En contrepartie, la maison d'édition enrichira le fonds bibliothécaire de la structure. Et tout le monde trouvera son compte. Mais peine perdue : la proposition n'a pas suivi son bonhomme de chemin et n'a pu voir le jour, non sans après avoir supprimé «les samedis littéraires», des rencontres initiées à l'époque de Redouane Mohammedi.
Ce qui nous renvoie à cet adage : «Ce que je peux faire moi pourquoi le faire faire par autrui ?» Cela édifie sur la gestion du «facilisme» d'un Epic dont la soixantaine d'équipements culturels n'offrent pas grand-chose aux administrés. Plus, depuis quelques années, Arts et culture flirte avec l'aridité culturelle, sinon se confine dans des manifestations du «chtih oua rdih, un bien de consommation qui obéit à une certaine demande», susurre-t-on. «C'est ce que veulent les jeunes», laisse-t-on entendre aussi dans la haute sphère de notre auguste Arts et culture qui se complaît dans la paresse mentale en matière de services et activités offerts à la cité, susceptibles de développer la culture urbaine.
La ville de Medellin a réussi en dix ans à réduire le taux de violence à 80%, grâce à la politique de culture de proximité. Avec près de 600 travailleurs, l'Epic se vautre dans une culture de proximité où la médiocrité est maître des lieux et les bonnes volontés court-circuitées. Une culture où tant de fois les chanteurs se produisent avant de toucher leur cachet dans des salles pratiquement pleines de vide. La musique c'est bien, elle adoucit les mœurs. Plus, «sans la musique, la vie serait une erreur», disait à juste titre Friedrich Nietzsche, mais la culture serait-elle devenue, chez notre opérateur public, le seul art de consommation ? Où est passé l'art dramatique (théâtre, marionnettes, café-théâtre, mimes…) et les lectures publiques ? Quel mal y a-t-il à mettre en place des ludothèques, des écolothèques ou à organiser des séminaires autour des thèmes tels que «La ville et la culture» comme autrefois ?
Pourquoi ne pas tisser des partenariats avec les musées à l'effet de susciter l'engouement chez l'enfant ? Quel est le rôle de l'Epic culturel, sinon diversifier le champ d'actions à travers les médiathèques, les galeries d'art et autres réceptacles artistiques ? Les espaces d'expression ne manquent pas, même si certains sont «sous scellés» depuis plusieurs années. La Bibliothèque nationale avait aussi son mot à dire sous les rênes, alors d'Amine Zaoui, avec des colloques, conférences, cafés littéraires et philosophiques, vernissages plastiques... Mais lorsque l'esprit de suffisance et la gestion du tam-tam prennent le pas sur l'esprit d'entreprise, faut-il s'attendre à un épanouissement des jeunes ? En d'autres termes, «le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire», dixit Albert Einstein.


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