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«Le regard de la société est plus dur à l'égard de certaines femmes»
Angie Balata. Responsable du projet Women on Wall en Egypte
Publié dans El Watan le 27 - 02 - 2014

Angie Balata est responsable du projet Women on Wall. Durant six jours (du 8 au 13 février), des graffeurs ont investi les murs du Caire. La plupart des graffitis peints dans les rues Cherif et Bustan représentent des femmes ou des symboles renvoyant à leur condition. Interview.
-Comment est né le projet Women on Wall ?
A l'origine de ce collectif, l'auteure suédoise Mia Grondahl qui, pendant plus d'un an, a suivi des graffeurs égyptiens et publié le livre Revolution Graffiti. A partir de son travail, l'auteure a mis en relation une vingtaine d'artistes et monté le projet Women on Wall. Depuis, le nombre d'artistes a augmenté. Nous ne nous sommes pas seulement focalisés sur le Caire, nous avons monté des opérations dans d'autres villes du pays comme Mansoura ou Alexandrie, dans le delta.
-Qu'est-ce qui a motivé l'organisation de cette nouvelle manifestation artistique ?
Le but de l'opération est double : utiliser les graffitis pour parler de la condition des femmes ; permettre à des graffeuses de descendre dans la rue en toute sécurité. L'idée est que les graffitis soient considérés comme un art accessible à tous. Dans le cadre d'un projet comme Women on Wall, les artistes sont amenés à se rencontrer, échanger et créer par la suite un réseau plus grand.
-Depuis trois ans, observez-vous des évolutions positives de la condition des femmes ?
Non, je ne vois pas de grands changements. Mais je dirais que ce constat dépasse l'Egypte, il vaut pour tout le Monde arabe. Les freins sont encore énormes : la culture, l'éducation, la morale. En Egypte, dans les années 1970, les femmes étaient beaucoup plus libres, elles avaient plus de droits. A cette époque, si un homme harcelait une femme dans la rue, les passants s'arrêtaient et le sermonnaient. Aujourd'hui, c'est plus compliqué. Les harcèlements sexuels augmentent et personne ne s'attaque vraiment au problème. Ce ne sont pas des graffitis qui arrangeront la situation des femmes en Egypte, c'est à la société d'agir au niveau des institutions, des lois, la culture, l'économie, la religion.
-Mais cherchez-vous à influer sur ce processus en inscrivant la femme dans l'espace public ?
C'est comme si on ouvrait une porte et qu'on donnait à voir l'étendue des problèmes auxquels les femmes sont confrontées. Les graffitis ont la force de mettre en lumière des sujets ou des thématiques bien précises. De là pourrait naître une réflexion qui s'inscrirait dans le temps. Le graffiti ne disparaît pas du jour au lendemain. Au printemps 2013, plus de 40 artistes ont participé au projet Women on Wall dans quatre villes du pays, Mansourah, Alexandrie, Le Caire et Louxor. J'ai vu que leurs dessins provoquaient des réactions et des réflexions de la part des passants. Tous ne s'arrêtaient pas, surtout lorsqu'il s'agissait de dessins abstraits, mais certains ont été sensibles à notre démarche.
-Vous combinez le fait d'être une femme et une artiste. Sentez-vous des préjugés de la part de la société ?
Oui, bien sûr. Mais si l'on compare notre époque à celle d'Oum Kalthoum, nous sommes beaucoup plus nombreuses. Avant, elles étaient trois ou quatre à se disputer la scène artistique. Aujourd'hui, combien y a-t-il de filles pour chaque art, la musique, la danse, la sculpture, le graffiti…? Je remarque toutefois que le regard de la société est souvent plus dur à l'égard de certaines artistes ; je pense aux musiciennes et aux danseuses associées, dans la tête de beaucoup de gens, aux mauvaises mœurs, voire à la prostitution.


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