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Madaure, une ville surgie du passé
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Publié dans El Watan le 26 - 03 - 2014

Notre pays regorge de trésors antiques partiellement ou en attente d'être découverts. Il suffirait, pour cela d'exprimer la volonté de fouiller dans notre passé riche pour ouvrir la voie à des découvertes majeures qui rempliront les brèches d'une Histoire pas toujours connue. Comme celle de Madaure, une citée oubliée.
Dominant le monde dans les temps passés, les civilisations antiques ont fait preuve d'une ingéniosité et d'un savoir inégalé dans l'art de bâtir. Des palais aux aqueducs, des arènes aux routes pavées, le temps garde toujours les empreintes de leurs constructions! Un vestige et des ruines, une cité sortie du fin fond du passé nous contemple. Madaure en latin, Madauros ou Madaura, est une ville antique située à 50 km de Thagaste dans la wilaya de Souk-Ahras. Successivement berbère, romaine, vandale puis byzantine, elle est à l'origine du nom de M'daourouch. C'est sur le site d'une ancienne ville numide que la cité romaine de Madaure, fut fondée en 75 après J-C.
Mentionnée dès le 3ème siècle dans les anciens écrits elle ne survécut pas aux invasions arabes du 17ème siècle. Bourahli Brahim est directeur de recherches archéologiques à l'institut d'archéologie situé à sidi Abdelah. Professeur passionnée et débordant de générosité, il nous raconte sa recherche menée depuis quelques années sur la cité. «Cette ville Antique est devenue depuis plus de 7 ans l'objet de ma curiosité et de mon attention. Aidé par mon équipe composée d'étudiants de l'institut d'archéologie, j'ai commencé ma recherche pour percer le mystère architectura de cette ville à la fois majestueuse et singulière», explique-t-il.
Madaure, la ville bien bâtie en plein territoires numides (l'ancien royaume berbère) démontre son originalité et sa singularité par comparaison avec ces sœurs, les autres anciennes citées tel que «Djemila» dans la région de Sétif, ou encore «Timgad» à Batna. Mais qu'est ce qui rend cette ville aussi mystérieuse ? Quelle est cette particularité qui la fait sortir du lot ? Professeur Bourahli éclaire notre lanterne. « Maudaure étant installée entre deux grandes villes, une au nord appelée «thubursicum numidarum» Khamissa, occupée par les sédentaires, et l'autre au sud qui appartenait au nomades et les semi-nomades, est devenue un carrefour, un lieu d'échanges entre plusieurs communautés», argue-t-il.
Renaissance d'une architecture Romaine
Une fois sur place et après avoir étudié l'endroit, les archéologues s'appuient sur deux méthodes capitales qui ont déjà fait leurs preuves, en matière d'investigation dans ce domaine. La première méthode est basée sur les connaissances archéologiques. Cette étape consiste à synthétiser l'ensemble des résultats accumulés lors des investigations archéologiques entreprises depuis un siècle sur le site de Madore, puis les confronter au cours d'une analyse visuelle pour en déterminer la validité actuelle. La deuxième méthode se consacre à la recherche épigraphique. «Nous avons compté sur l'étude épigraphique des inscriptions réalisées sur des supports tels que la pierre, l'argile ou le métal. Elle a pour objectif de les dater, de les replacer dans leur contexte culturel, de les traduire et de déterminer les informations qui peuvent en être déduites», explique le professeur Bourahli en ajoutant qu'après beaucoup d'efforts et d'observation intensive, il a réussi à mettre à jour une carte qui illustre l'ensemble de la ville antique.
«Je suis arrivé à dessiner un plan de construction de Madaure. J'avoue que ce n'était pas aisé de distinguer les différentes structures de la ville. Cependant, sans ce plan on ne peut pas déceler le réseau urbain de cette admirable cité et découvrir la beauté architecturale qui régnait il y a de cela 20 siècle», nous déclare avec enthousiasme le professeur. «En outre, la ville était jadis connue par ses huileries,on les voit aujourd'hui presque intactes», relate Mr Bourahli. «Et c'est à partir du 3èmesiècle que l'ensemble de la ville s'est transformé en une huilerie titanesque», poursuit-il.
Bien que le Professeur et sa petite armée d'étudiants ont fondé leurs recherches sur la méthode de déduction et les techniques de constructions en épargnant la fouille par «faute de moyens», ils ont réussi à découvrir à l'aide de quelques éléments trouvés sur le site, que Madaure, n'était toute fois, pas aussi impressionnante que les villes antiques de Timgad, ou Tipaza, et ce, en raison de sa petite superficie. Dans la solitude et le silence, la ville de Madaure, cette forteresse du passé n'a pas fini de nous livrer tous ces secrets. Depuis des siècles, cette merveille antique attend toujours ceux qui viennent pour la faire renaître de nouveau, afin de raconter son histoire. Nos archéologues continueront de creuser dans ses coins et recoins pour nous pousser à ne jamais s'arrêter de l'explorer et de la contempler. Et c'est cela sa renaissance.


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