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«Il faut un système de compétition efficace et attractif»
Amar Bouras. Président de la FAA
Publié dans El Watan le 06 - 04 - 2014

Le président de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA), Amar Bouras, fait, dans cet entretien, un état des lieux de l'athlétisme algérien.
Il évoque, entre autres, la situation des athlètes Mekhloufi, Touil et Anou, ainsi que de Zahra Bouras et Bouraâda. Pour relancer l'athlétisme, il estime qu'il faut «prioriser» les disciplines, s'occuper des jeunes et mettre sur pied un système de compétition efficace.
-Après une année à la tête de la FAA, quel constat faites vous à propos de l'athlétisme algérien ?
Notre préoccupation majeure, au terme de la première année de notre mandat, est le développement de l'athlétisme à l'intérieur du pays, notamment dans certaines wilayas où il a presque complètement disparu, particulièrement le cross country. Les autres disciplines sont en hibernation totale parfois en raison du manque de matériel ou d'infrastructures spécialisées — bien que, ces dernières années, l'Etat ait fait des efforts importants pour doter notre pays en pistes synthétiques —, parfois par manque d'éducateurs formés pour les épreuves techniques.
Mais généralement, c'est par manque de moyens financiers dont la distribution au niveau localene répond à aucune stratégie de l'Etat dans le domaine du sport. Il n'existe pas de «priorisation» des disciplines et nous nous retrouvons avec des subventions énormes en direction du football, par exemple, par populisme. Il faut noter également la «sous-administration» de nos fédérations qui sont dotées de textes ne répondant plus aux critères de gestion technique et administrative du sport moderne. A titre d'exemple, notre direction de l'organisation sportive ne comprend qu'une seule personne.
-Quels seront donc vos chantiers pour relancer une discipline qui donne à l'Algérie, périodiquement, des champions mondiaux ?
La relance a commencé il y a quelques années, quand nous avons décidé de revenir à la base et de nous occuper de la formation des jeunes et de leurs entraîneurs, après avoir constaté qu'il y a eu une déperdition énorme et que, durant les années 2000, nous avons eu une politique tournée exclusivement vers le très haut niveau. La politique du suivi des jeunes et l'aide aux ligues font partie de nos objectifs, à l'instar de ceux du bureau précédent.
Le second volet de notre stratégie vise à mettre en place un système de compétitions efficace et attractif pour attirer les sponsors et à utiliser les fonds recueillis pour aider au développement de nos ligues, tout en continuant à assurer la formation des jeunes et de leurs entraîneurs. Un système qui tourne autour du challenge de cross, du circuit national des courses sur route comprenant 10 étapes dont un marathon international (devant se dérouler chaque 1er novembre à Alger) et le meeting international qui sera la vitrine de notre athlétisme. Nous aspirons de décrocher le label de «grand prix». Cette année, il a été intégré comme «silver» dans le circuit africain des meetings. Ce système de compétition doit être accompagné de plusieurs formations de nouveaux arbitres et le recyclage des arbitres existants. Depuis l'année dernière, nous avons déjà effectué une dizaine de formations et de sessions de recyclage ; nous lancerons bientôt une dizaine de stages à travers le pays.
-Quels sont les pronostics de la FAA pour ce qui est des prochains Championnats d'Afrique prévus durant l'été ? En d'autres termes, quels sont les objectifs assignés ?
Cette année, les Championnats d'Afrique seront qualificatifs pour la Coupe continentale, qui est dotée de grosses primes. Donc la participation de toute l'élite africaine est attendue et les titres de champion seront très durs à conquérir. Nous tablons sur deux titres continentaux et quelques médailles d'argent et de bronze. Les athlètes qui ont le potentiel pour les médailles d'or sont Hadj Laazib et Mokdal (110 mètres haies), Yasmina Omrani (heptathlon), en attendant le retour de Makhloufi, Bouraâda et Bouras.
-Il y a eu le championnat d'Afrique de cross-country. Les lauréats de cette discipline n'émergent pas dans les compétitions en plein air, notamment sur le plan international. Pourquoi ?
Très bonne remarque que nos entraîneurs essayent de résoudre depuis plusieurs années sans trouver de réponse. Nos athlètes ont terminé à la 5e place aux Championnats du monde de cross, ce qui est déjà, en soi, une excellente performance bien qu'elle soit passée inaperçue. Nous avons actuellement une équipe nationale homogène, dont la majorité sont des athlètes militaires en stage permanent. Malgré cela, nos athlètes ne réussissent pas sur 5000 et 10 000 mètres au niveau international. Peut-être que certains athlètes restent trop longtemps sur 1500 m, en refusant de passer rapidement aux distances supérieures. Nous pensons organiser un colloque sur cette question, où nous inviterons des entraîneurs d'autres pays pour profiter de leur expérience. Ceci dit, nous avons quand même eu Saïdi Sief qui a commencé par le cross, il est passé par le 1500 m et a gagné une médaille olympique sur 5000 m.
-Pourquoi l'athlétisme algérien est-il absent du Championnat du monde d'athlétisme en salle qui a eu lieu récemment en Pologne ?
Notre absence est due essentiellement à la non-participation de nos athlètes aux compétitions en salle. Nous avons refusé de nous baser sur les résultats des minima de 2013 étant donné qu'honnêtement, nous avons eu de très mauvais résultats aux Championnats du monde à Moscou. Participer pour participer ne sera plus notre politique. Et pour donner une réponse complète à votre question, la FAA va commencer à avoir un programme de compétition en salle, en collaboration avec le Centre national militaire des sports de Ben Aknoun, qui possède la seule salle d'athlétisme d'Afrique. Nous voulons commencer par un meeting international arabe ou africain en salle, puis organiser les premiers Championnats d'Afrique en salle. A partir de là, nos athlètes auront les compétitions et les entraînements nécessaires en salle pour préparer plus efficacement les Championnats du monde et prétendre à une participation honorable.
-Ne serait-il pas nécessaire d'intégrer les anciens athlètes, par exemple, dans le processus de formation de la relève ?
Absolument ! Et cela se fera à travers tout le territoire national. En athlétisme, pratiquement tous les entraîneurs sont d'anciens athlètes des équipes nationales et beaucoup ont obtenu des diplômes d'éducateur, bien que certains ne travaillent pas sur le terrain. Je pense que la méthode pour attirer le maximum d'anciens athlètes n'a pas été efficace. Avec le vaste programme de formation, nous allons prioriser le recrutement des anciens athlètes pour la prise en charge de la formation des jeunes. L'entraînement des jeunes n'est pas enseigné systématiquement dans nos instituts. J'ai suivi un cycle d'études spéciales d'entraînement des jeunes dans le cadre de ma formation à Cuba et je vous prie de croire que cela n'a rien avoir avec l'entraînement des seniors. Pour entraîner des jeunes, il faut avoir des notions de pédagogie, de physiologie de la croissance et surtout être un excellent observateur pour donner une bonne base technique aux jeunes athlètes.
-Quelle est la situation des athlètes sanctionnés pour dopage, en l'occurrence Zahra Bouras et Larbi Bouraâda ?
Bouraâda a commencé à s'entraîner deux semaines après sa suspension. Je pense qu'il sera en forme pour les prochains Championnats d'Afrique. Pour Zahra Bouras (la fille du président de la fédération) c'est un peu différent. Elle a eu de gros problèmes de santé, elle est revenue à l'entraînement plus difficilement, mais depuis presque une année, cela c'est arrangé. Elle a moins de chances de redevenir championne d'Afrique, mais je pense qu'elle pourra être près du podium aux prochaines éditions. Je ne veux plus revenir sur ce sombre épisode, mais je me demande presque quotidiennement comment deux athlètes de niveau mondial se sont retrouvés dans le groupe cible de l'IAAF (c'est-à-dire des athlètes se trouvant sur une liste établie par l'IAAF et doivent signaler leur localisation quotidiennement) et sont contrôlés «positif» à un produit qui ne disparaît de l'organisme qu'après 180 jours et qui, de surcroît, n'est pratiquement plus utilisé, sauf par des ignorants qui sont loin du niveau mondial ! S'il y a eu acte criminel, il ne peut venir que de la famille de l'athlétisme. Etre positif à son insu est très dur à accepter. Je pense qu'un jour, la vérité éclatera. La FAA fait le nécessaire pour lutter efficacement contre la prise de produits dopants. La meilleure manière de lutter est d'instaurer des contrôles inopinés.
-Que devient Taoufik Makhoufi ? Parlez-nous également de Abdlmadjid Touil (qui s'est blessé récemment) et de Abderahmane Anou, vice-champion du monde junior du 1500 m en 2010...
Makhloufi s'entraîne actuellement à l'étranger avec un groupe d'athlètes de demi-fond de très haut niveau. Ses derniers examens biologiques n'ont montré aucune anomalie. Nous ne ferons aucune pression sur lui. Nous espérons qu'il sera en état de défendre son titre de champion d'Afrique du 800 m, mais nous lui laissons le choix d'y participer ou pas. Pour nous, son objectif principal est les Jeux olympiques 2016 (pour défendre son titre de champion olympique) et les Championnats du monde de 2015. Pour Abdelmadjid Touil, sa saison est très fortement compromise. Sa rééducation prendra beaucoup de temps. Dès son accident, il a été pris en charge très sérieusement par la direction des sports militaires. Anou, quant à lui, devait partir aux USA pour s'entraîner avec Morceli Abderahmane, mais il n'a pas encore reçu son visa et, de plus, il a des soucis avec un tendon qui le fait souffrir depuis plusieurs semaines.
La prise en charge des athlètes de haut niveau laisse à désirer. Je vais m'impliquer personnellement dans ce domaine, ce que je n'ai pas fait durant la première année de ma présidence de la FAA.


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