A l'initiative du FFS pour la refondation d'un consensus national, de nombreuses personnalités et formations politiques se sont exprimées en faveur d'une transition démocratique. Le Front des forces socialistes reprend l'initiative. Après avoir salué les appels rejoignant le sien pour une transition démocratique, le plus vieux parti de l'opposition passe à l'action et décide d'«entamer des rencontres avec les acteurs politiques et sociaux pour la tenue d'une conférence de consensus en vue d'une issue démocratique et pacifique à la crise nationale». Dans un communiqué rendu public hier, l'instance présidentielle du FFS a annoncé que des «contacts seront pris avec les parties qui ont manifesté un intérêt pour une approche consensuelle des questions politiques, économiques, sociales, environnementales et culturelles qui se posent au pays». L'objectif d'une telle démarche, poursuit le même communiqué, est d'«assurer l'unité, la cohésion et la souveraineté nationale dans un contexte international et régional sensible et de répondre aux besoins de développement durable, de diversification économique et de demandes sociales urgentes». L'initiative du FFS ne se limitera pas aux seuls partis n'ayant pas pris part à l'élection présidentielle, elle s'ouvre aussi, note l'instance présidentielle, aux formations appelant au consensus, même parmi les candidats à la Présidence. «L'objectif de cette conférence est d'offrir un cadre d'échange et de concertation à tous les participants : formations politiques, candidats à l'élection présidentielle, personnalités indépendantes, universitaires, animateurs et organisations sociales», précise ledit communiqué. Et d'insister : «Le but est de parvenir à définir ensemble un certain nombre de règles permettant un meilleur fonctionnement de l'Etat et des institutions, acceptées et respectées par tous. Il s'agit aussi de définir ensemble les étapes, les instruments et les modalités pour mettre en place un système politique ouvert et édifier une république moderne, à la fois démocratique et sociale.» L'instance présidentielle du FFS, composée, pour rappel, de cinq responsables du parti – Mohand Amokrane Cherifi, Rachid Halet, Ali Laskri, Aziz Baloul et Saïda Ichallamen – souligne dans son communiqué que sur «certaines questions d'intérêt national, un consensus sur les politiques à mener est d'une importance vitale pour faire renaître la confiance, remettre le pays au travail et préserver l'avenir des générations futures».Le FFS ne posera aucun préalable à la tenue de cette rencontre mais, se disant «instruit par les expériences passées», il assure qu'il sera attentif à réunir les conditions de la réussite de cette conférence. Pour mémoire, après l'appel lancé l'année dernière par ce parti pour la refondation d'un consensus national, de nombreuses personnalités et formations politiques – parmi celles qui boycottent ou ne participent pas à l'élection ainsi que certaines qui prennent part au scrutin du 17 avril – se sont exprimées en faveur d'une transition démocratique. Reste à savoir si toutes ces personnalités et formations arriveront à se réunir autour d'une table afin de décider d'un meilleur avenir pour l'Algérie. Des expériences dans le monde ont montré que la volonté commune dépasse tous les clivages.
