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Les chômeurs dénoncent des arrestations arbitraires
Après la mise à feu d'un bureau de la wilaya de Ouargla
Publié dans El Watan le 22 - 04 - 2014

Les chômeurs ont observé, lundi, un sit-in devant le tribunal de Ouargla, en soutien à leurs amis arrêtés par la police.
Les 23 chômeurs non affiliés à la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC), arrêtés dimanche par les forces de l'ordre près du siège de la wilaya de Ouargla suite à la tentative de mise à feu de cet édifice public le jour-même, ont été présentés lundi après-midi devant le parquet de Ouargla qui a décidé d'ouvrir une instruction judiciaire pour élucider cette affaire inédite dans les annales locales. Plusieurs dizaines de chômeurs ont observé, lundi, un sit-in devant le tribunal de Ouargla dans l'attente du sort de leurs amis arrêtés par la police. Les prévenus ont été auditionnés par le juge d'instruction près le tribunal de Ouargla jusqu'à une heure tardive. Pour rappel, le siège de la wilaya de Ouargla a évité de justesse, dimanche vers les coups de 10h15, une tentative de mise à feu volontaire à l'aide d'un cocktail Molotov. Les 23 personnes arrêtées ont été auditionnées par la police tout au long de la journée d'hier, avant d'être présentées devant le procureur de la République, lundi vers 13h.
Rappel des faits
Dans une action dont personne n'arrive à reconstituer le déroulement exact, tant l'information officielle brille par son absence, le siège de la wilaya de Ouargla a évité de justesse une tentative de mise à feu volontaire à l'aide d'un cocktail Molotov que «des chômeurs auraient lancé de l'extérieur», selon certains témoignages, au moment où d'autres parlent «d'un incendie volontaire déclenché par une main malfaisante à l'intérieur des murs de la wilaya». C'est en tout cas l'avis de plusieurs jeunes du ksar dont l'arrestation de sept d'entre eux a suscité un tollé général attisé par les promesses de libération non tenues par la police.
Les jeunes ksouriens ont donc fermé une partie de l'avenue Si El Haoues menant vers le ksar via l'hôpital Boudiaf, la direction de la santé et le bureau de poste du 1er Mai. Celle-ci a été fermée à la circulation pendant plus de trois heures et n'a été ouverte qu'après l'intervention de la police qui a convaincu les jeunes de débarrasser la chaussée des pierres et autres morceaux de bois et pneus qui ont bloqué le passage pendant plus de deux heures.
Ce dont nous pouvons témoigner, c'est le fait qu'un grand mouvement de panique régnait vers les coups de 10h du matin sur la rive avant du siège de la wilaya donnant sur l'avenue Si El Haoues où les forces de l'ordre menaient une opération coup-de-poing lors de notre passage en voiture. Ils ont enjoint les journalistes à quitter les lieux sans prendre de photos rapprochées des lieux où les chômeurs étaient encerclés et brutalisés. Au même moment, dans le tournant de la rue latérale donnant sur le flanc gauche de la wilaya, deux camions anti-feu de la Protection civile intervenaient en vitesse pour maîtriser le feu déclenché dans un des bureaux situés dans le poste de garde de la wilaya. Il s'agit de l'entrée réservée aux travailleurs de la wilaya et le commun des citoyens. Le portail avant est quant à lui réservé aux véhicules, celui de derrière aux officiels.
C'est la symbolique même du geste qui a frappé l'opinion publique locale. Que le feu soit mis au siège de la wilaya, un acte que la rue réprouve même si l'intervention de la Protection civile a permis de maîtriser relativement rapidement l'incendie qui a causé d'importants dégâts ayant touché le mobilier de bureau et les murs d'au moins une pièce du poste de garde de la wilaya qui compte entre autres un centre de tri et de réception des doléances des citoyens, très fortement sollicités ces derniers temps par les chômeurs et les couches démunies de la wilaya.
Arrestations
L'intervention de la police a par ailleurs donné lieu à l'arrestation de 23 personnes selon une source sécuritaire qui a confirmé à notre rédaction «la poursuite des auditions jusqu'à une heure avancée de la nuit de dimanche vu la gravité des faits, où pour la première fois le siège de la wilaya, symbole local de l'Etat, de l'administration a été touché». Selon notre source, les chefs d'accusation retenus contre les 23 prévenus sont «la mise à feu volontaire de biens publics» et «intrusion dans un édifice public».
Déférés devant le parquet, aucun d'eux n'a été relâché, les promesses de la police visaient apparemment l'apaisement des esprits et le déblocage des points congestionnés, notamment à proximité de l'hôpital Mohamed Boudiaf. Des chômeurs avaient par ailleurs repris leur sit-in quasi quotidien devant le portail principal de la wilaya, sans être inquiétés par les agents postés en renfort au niveau de toutes les entrées de la wilaya.
La wilaya de Ouargla est touchée au cœur avec cet incendie qui survient à peine cinq jours après l'élection présidentielle qui a plébiscité Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat après avoir offert 90% de ses voix à Bouteflika. Certains y voient une contestation implicite de ce plébiscite qui survient dans le berceau de la contestation des chômeurs.
La wilaya touchée au cœur
D'autres pensent que le wali actuel a fait bouger la situation en faveur de solutions durables dont les fruits ne tarderont pas à se manifester. Pour l'heure, c'est la banalisation de l'attroupement des chômeurs devant la wilaya qui semble poser problème et pointer du doigt les instances de l'emploi qui ne reçoivent pas ou ne proposent rien aux demandeurs d'emploi, de l'aveu-même du chef de l'exécutif. Car, faut-il le souligner, c'est sans doute appâtés par les promesses des animateurs de campagne de Bouteflika qui, tambour battant, ont promis la révision de toutes les mesures concernant le dossier de l'embauche dans les zones pétrolières du Sud. Sellal a même demandé le soutien des chômeurs en contrepartie de postes.
Promesses de campagne, chômeurs oubliés ou sciemment sanctionnés pour avoir défié les pouvoirs publics et refusé de cautionner un 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika. N'avaient-ils pas prédit un retour de manivelle, un bâton encore plus menaçant et une lutte encore plus difficile pour se faire entendre ? En tout cas, aucune réaction officielle de la part des autorités, ni de la sûreté de la wilaya. Pour Ibek Ag Sahli, coordinateur général de la CNDDC, joint par téléphone, «la coordination est contre toute forme de violence».


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