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Nouveaux défis
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Publié dans El Watan le 08 - 05 - 2014

La tentative d'infiltration, fort heureusement avortée, d'un important groupe terroriste, lié très probablement à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) ou au Mouvement pour l'unité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), lundi, sur le territoire national à partir de Tinzaouatine, une petite localité toute proche de la frontière algéro-malienne, confirme une fois de plus que l'intervention militaire menée par l'armée française, dans le Nord malien le 11 janvier 2013, sous le nom de code Serval, n'a pas solutionné le problème du terrorisme au Sahel. L'opération en question aura tout juste permis au Mali de ne pas tomber entre les griffes de l'organisation dirigée par Abdelmalek Droukdel et des narcotrafiquants qui activent depuis belle lurette dans la région.
Les terroristes ayant occupé durant une longue période les principales villes du nord du Mali ont, certes, reçu un coup sévère. Ils ont même été considérablement affaiblis. Toutefois, le regain d'activités terroristes constaté ces derniers mois, aussi bien du côté de notre frontière avec le Mali que du côté de nos régions frontalières avec la Libye ou la Mauritanie, donne entièrement raison à tous les spécialistes qui, tout en soulignant la capacité de résilience des groupes terroristes, avaient déjà pris le soin d'avertir, dans le courant de l'été 2013, que la sécurisation du Mali et plus généralement du Sahel allait nécessiter beaucoup plus de temps et de moyens. Les raisons ? Elles s'expliquent d'abord par le dangereux vide sécuritaire qui a résulté de l'effondrement de l'Etat libyen et ensuite par l'incapacité de la majorité des pays sahéliens à faire face, seuls ou en bloc, à la menace.
Pour bien saisir la difficulté qu'il y a à lutter contre le terrorisme au Sahel, il faut toujours garder à l'esprit que l'on parle d'un arc de crise qui s'étend du Sénégal aux côtes somaliennes et qui englobe de nombreux Etats fragiles, très souvent ravagés par des conflits internes inextricables. Sans une mobilisation internationale massive, il est pour ainsi dire quasi impossible de sécuriser cette région de plusieurs millions de kilomètres carrés.
En plus de cela, il ne faut pas oublier que des pays comme le Niger et le Nigeria sont déjà mis à rude épreuve dans la mesure où ils combattent sur deux fronts. Il est difficile de leur en demander plus. Tous deux souffrent déjà beaucoup des exactions de Boko Haram, groupe qui vient d'ailleurs de susciter une indignation mondiale après avoir enlevé plus de 200 malheureuses lycéennes.
La recrudescence des actes de terrorisme enregistrée ici et là laisse penser qu'effectivement AQMI et le Mujao se sont réorganisés. Et ces groupes terroristes – dont les intérêts convergent avec les narcotrafiquants – cherchent forcément à reconquérir les territoires perdus depuis 2013 et vraisemblablement aussi à ouvrir de nouvelles routes pour financer leurs activités criminelles. Les pays de la région sont donc logiquement confrontés aujourd'hui à une nouvelle carte du terrorisme… et probablement à de nouveaux défis.
Aussi, sans la conclusion rapide, par exemple, d'un accord politique durable entre Bamako et les représentants des populations du septentrion malien et une reprise en main véritable de la situation sécuritaire dans le Sud libyen, il est certain que la lutte contre le narco-terrorisme sera rendue encore plus ardue à l'avenir. Tant que la confusion et l'instabilité régneront dans ces zones, les terroristes et les trafiquants de drogue continueront à y trouver leur compte. Forcément, il y aura lieu de s'attendre à ce que les troupes de l'ANP actuellement déployées à nos frontières soient davantage mises à l'épreuve.


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