Mercredi 11h, place du 1er Mai à Alger. Devant le portail de l'établissement Aïssat Idir, des parents attendent avec impatience la sortie de leurs enfants. Une demi-heure plus tard, comme lors de la sortie des classes, les candidats, tout sourire, rejoignent en courant leurs familles. C'est le grand soulagement ce matin pour ces candidats à l'examen de fin de cycle primaire (ex-6e). La joie se lisait sur le visage de tous les chérubins. Les sujets de maths et de langue arabe étaient très abordables. Soulagé, Mabrouk, une fois le portail de son école franchi, court vite vers sa maman pour lui exprimer sa grande émotion. Tout souriant, l'enfant de 11 ans a trouvé les sujets de mathématiques et d'arabe «très faciles». D'ailleurs, il nous a confié que c'est sans peine qu'il a résolu tous les exercices de maths avant même la fin du temps imparti à cette matière. «Celui-là est un triangle droit et le second est un rectangle», répondait-il à sa mère qui lui demandait de lui fournir ses réponses. C'est l'exercice n°2 du sujet de maths, où il est demandé aux candidats de nommer les figures géométriques qui leur ont été proposées. Au menu, trois autres exercices et un problème. Pour le sujet d'arabe, les élèves ont planché sur le thème «Les bienfaits des livres». «C'est sûr que tu as répondu comme tu viens de m'expliquer ?», demande une autre dame à sa fille, devant l'école Ibnou Nass, avant qu'elle ne s'inquiète de savoir si elle a ramené son brouillon pour vérifier ses réponses. Pour Amina, les deux examens étaient à sa portée. «Sahel bezzef», lance-t-elle très contente à l'adresse de sa mère, à la sortie de l'école Menani I. Dans cet établissement, les candidats venus des écoles privées et publiques ont été mélangés dans les mêmes salles d'examen. Samir, lui aussi, sort satisfait de ces épreuves ; il a même oublié sa jaquette à l'école, tellement il était pressé de rassurer son père qui l'attendait devant le portail. «Difficile ? Je te jure qu'un élève de 3e année primaire pourrait le faire», nous défie-t-il. Du coup, c'est déjà la fête pour certains parents d'élèves qui n'ont pas hésité, une fois la joie de leur enfant ressentie, de lancer des youyous. Il faut dire que c'est une délivrance pour eux qui étaient, avant ces épreuves, très inquiets et stressés. Surtout en ce qui concerne l'épreuve de français pour laquelle beaucoup de parents n'ont pas manqué de nous livrer leurs craintes. A noter que les candidats ont eu droit au repas de midi gratuitement au niveau de l'ensemble des centres d'examen. Au menu, dans les établissements de la capitale, du pain, du fromage, du chocolat, de l'eau minérale, une brique de jus et des biscuits. Le matin, avant le début des épreuves, les bambins ont reçu des bonbons. Il est fort à parier que le taux de réussite à cet examen, dont l'annonce des résultats est prévue pour le 14 juin, serait important eu égard aux impressions que nous ont livrées les candidats. Mais pour ceux qui essuieront un échec, une autre chance de rattrapage leur sera donnée le 25 juin prochain. Bienvenus au CEM, chérubins !