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La réindustrialisation du pays : Les trois dangers qui nous menacent
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Publié dans El Watan le 02 - 06 - 2014

Les pouvoirs publics sont en train de positionner la réindustrialisation comme la priorité du pays pour diversifier notre économie et sortir de la fatalité des hydrocarbures. Ceci ne signifie en rien délaisser le secteur de l'énergie qui lui aussi a besoin de vision et de politiques publiques claires. L'agriculture, le tourisme et les services sont aussi des secteurs ou nous avons des potentialités énormes à exploiter. Jusqu'ici, les pouvoirs publics ont raison de faire de la politique industrielle le fer de lance du renouveau économique, car ce secteur est susceptible, à travers l'effet multiplicateur, de drainer les autres vers une croissance tirée par une meilleure diversification. La priorité industrielle est une bien meilleure politique que le tout-infrastructures que nous avons eu les quinze dernières années.
La diversification économique et la substitution aux importations semblent être les piliers de la nouvelle doctrine de développement. En tant que priorité stratégique, très peu de personnes remettraient en cause ses fondements. Cependant, il ne suffit pas de choisir pour réussir ni vouloir pour réaliser. Les conditions du succès d'une telle vision, au sein d'une économie mondiale de plus en plus compétitive, sont tout simplement drastiques. Nous voulons également adhérer à l'OMC, ce qui compliquerait le processus de substitution aux importations. La réussite d'un tel projet n'est pas impossible mais tout simplement extrêmement complexe. A partir des éléments d'informations dont nous disposons, nous voyons au moins trois dangers principaux. Les pouvoirs publics doivent les éviter pour tout simplement ne pas décevoir encore une fois de plus les citoyens qui aspirent à un meilleur bien-être.
1- Une stratégie industrielle sans stratégie globale
Toutes les tentatives précédentes avaient fait cette erreur : concevoir une stratégie sectorielle (industrie) sans que le pays ne dispose d'une stratégie globale cohérente. Il est fort connu en management d'entreprise qu'une stratégie de fonction (marketing, finance, etc.) ne peut être cohérente et efficace que si elle s'intègre dans la stratégie globale de l'entreprise. Le même principe vaut pour un pays. Si dans les jours qui suivent on nous annonce une stratégie sectorielle sans que le pays ne conçoive un schéma global cohérent, alors il faudrait être très sceptique. Tous les experts algériens et expatriés appellent au développement d'une vision et d'un schéma stratégiques.
2- Une énième restructuration industrielle
Il est facile de faire et défaire les structures qui sont en charge du secteur industriel. Nous sommes partis des fonds de participation, aux holdings, aux SGP, etc. La configuration globale n'est importante que si elle va induire des changements révolutionnaires dans les cultures managériales des entreprises. Comment faire en sorte que le secteur public économique soit géré par des mécanismes d'efficacité et non des injonctions politico-administratives. Aucun pays n'a réussi à le faire en dehors de la Chine (nous expliquerons pourquoi dans d'autres chroniques). Ce qu'il convient de planifier serait un plan Marshall pour développer ou acquérir des ressources humaines, les retenir et hisser les pratiques managériales au rang des standards internationaux. Par ailleurs, les industries du savoir (sociétés d'expertise de tout genre : redressement, recyclages, mises à niveau, stratégie, etc.) sont embryonnaires et encore peu capables de dynamiser les entreprises et les institutions administratives. Ce qui reste à faire est titanesque. Ce n'est ni une mince affaire ni une simple question de restructuration des entités chargées de ces entreprises.
3- Opter Prioritairement par les entreprises publiques
Une telle vision n'a été réussie nulle part. On serait les premiers au monde à être un dragon économique en optant volontairement par le truchement du secteur public. Certains pays ont pu parvenir à l'émergence en priorisant un secteur privé «nationaliste». D'autres ont laissé le marché et la compétition trancher. Ils ne font aucune différence. Ils choisissent de financer le développement des entreprises qui réussissent. La Chine en est championne. Le secteur public chinois constitue à peu près 35% du PIB. Mais le gouvernement ne fait aucune différence : «Qu'importe si le chat est blanc ou gris, pourvu qu'il attrape la souris» est le fameux adage appliqué avec une incroyable rigueur. Mais lorsqu'on compte sur un secteur public assaini «n» fois, objet d'injonctions multiples, non autorisé à rémunérer ses compétences au niveau qu'il faut pour les retenir, on doit s'attendre à des résultats décevants. Le discours officiel essaye d'être équitable envers les deux secteurs.
Les déclarations des responsables sont plutôt rassurantes. Les pratiques sont décevantes. Par exemple, une entreprise publique de réalisation (bâtiment) est assainie si elle subit des pertes, même sans sujétion publique. Une entreprise privée du même type partirait en faillite ; et si elle dégage des surplus elle serait taxée pour sauver sa concurrente publique : où est l'égalité de traitement ? La Chine ne fait pas de différence. Nous la pratiquons chaque jour. Je crois que nous avons besoin d'une disposition constitutionnelle pour avoir quelque chance que cet état de fait cesse. Certes, il y aurait une dizaine d'entreprises publiques qui doivent être épargnées de toute faillite (Sonatrach, Sonelgaz, Air Algérie, etc.). Il faut les identifier, mais pour le reste que la concurrence joue. Si les ressources de la réindustrialisation seront injectées en fonction de la nature de la propriété et non de l'efficacité, alors nos chances de réussir seront très minces.
Les politiques de développement ont été très décevantes par le passé. Les instabilités, les discontinuités et les variabilités des options ont fini par lasser les managers, les partenaires et les cadres des entreprises publiques. Le climat des affaires a fini par convaincre les ultranationalistes à devenir importateurs.
Les conditions de réussite sont : une stratégie globale, une révolution dans les cultures managériales, le développement humain, la promotion des industries de l'expertise et la relance par les entreprises qui réussissent, publiques ou privées. Nous savons comment mener une stratégie d'industrialisation et d'émergence. Pourtant, les prémices qui se dessinent ne sont pas encourageants. Il convient de méditer une célèbre publicité d'un constructeur de véhicules : «Et pourtant c'est facile de ne pas se tromper !»


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