Les élus ayant pris part à la réunion de l'APW organisée mardi dernier pour débattre du nouveau Plan d'aménagement du territoire de la wilaya de Tizi Ouzou (PATW), projeté à l'horizon 2030, ont relevé plusieurs carences liées à l'absence dans ledit plan de projets structurant pour le développement socio-économique de la région. Plusieurs d'entre eux ont demandé la révision du contenu du document, présenté par le directeur du Centre national des technologies et du consulting. Des membres de l'APW, des maires et des directeurs exécutifs ont pris part à cette réunion. Des intervenants ont proposé le développement du réseau routier, la construction d'autres plateformes portuaires de dimension régionale...etc. L'assistance a noté également le manque d'un plan relatif au problème de la dégradation de l'environnement prévoyant notamment la construction de centres de recyclage et de tri des déchets, «Cela doit être une priorité, notre wilaya souffre de l'insalubrité», dira le maire d'Azazga. Ce P/APC a évoqué la menace qui pèse sur l'environnement dans le massif forestier de Yakouren et la nappe phréatique de l'Oued Sébaou. Un autre intervenant a proposé quant à lui «le développement du réseau routier par la création d'une liaison routière entre les localités du littoral (Tigzirt, Iflissen, Azeffoun et Ait Chafâa) et les grandes agglomérations urbaines (Tizi Ouzou et Azazga), l'élargissement et le dédoublement de la RN 24 et son prolongement jusqu'à Bejaia, afin de désenclaver ces villes touristiques», a-t-il dit avant d'ajouter: «On ne peut développer le tourisme balnéaire et l'activité de la pêche sans le développement du réseau routier» Concernant la région de Drâa El Mizan, bien qu'elle soit structurée par la RN30, «la réhabilitation de la voie ferroviaire qui la relie à Dellys (Boumerdès) est un impératif pour développer ses potentialités agricoles sachant qu'elle représente l'essentiel de l'activité agricole de la wilaya», a proposé un élu. En somme, le PATW présenté fait état d'un diagnostic territorial effectué à travers une étude des grands espaces territoriaux existant de la wilaya. Il s'agit du couloir Est-Ouest le long de la RN 12, le bassin de Drâa El Mizan, les pôles de Larbâa Nath Irathen et Ain El Hammam traversés par la RN15 et de la bande littorale (Azeffoun et Tigzirt). Dans la problématique de l'étude, il est relevé que le couloir de l'oued Sébaou qui renferme les communes urbaines de Tadmait, Drâa Ben Khedda, Tizi Ouzou et Azazga, est sous pression du fait de l'urbanisation intense qui engendre la saturation de ces villes. Concernant la région sud, il sera question selon les initiateurs du PATW de préserver les terres agricoles menacées par l'habitat anarchique (taux d'urbanisation 50%). Quant au littoral, la question étant d'assurer le développement basé sur les potentialités touristiques et des produits de la pêche, deux secteurs sous-exploités actuellement. Le principe général d'aménagement du PATW est basé sur le «rééquilibrage du territoire» qui aura un impact sur le plan social, économique et environnemental. (Souamâa, Ouadhia, Boudjima et Aïn El Hammam). En outre, le PATW a créé un découpage du territoire de la wilaya en 10 aires de planification par daïras, pour permettre, selon ses initiateurs, la programmation d'actions de développement selon le contexte de chaque localité. L'assistance a décidé d'ajourner l'adoption du PATW. Les élus ont demandé d'inclure leurs propositions dans sa révision.
