Le collectif de syndicalistes de la Société nationale des courses hippiques et pari mutuel (SCHPM) et les partenaires de l'entreprise ont saisi le ministère de l'Agriculture quant à la situation «d'étouffement» dans laquelle se débattent les travailleurs. Ce collectif, qui représente également les éleveurs-propriétaires et les travailleurs du secteur équin, a adressé une lettre ouverte au ministre de l'Agriculture, le pressant de se pencher sur l'assainissement de la situation de la SCHPM «pour mettre fin au calvaire des familles qui tirent leur subsistance de l'activité équine et d'entrevoir avec sérénité leur avenir», peut-on lire. Les signataires revendiquent le droit d'être associés dans ce processus d'assainissement «pour vous éclairer sur toutes les pratiques et malversations exercées», soulignent-ils dans le document, dont des copies ont été adressées aux représentants de la centrale syndicale. Les syndicalistes évoquent, entre autres dysfonctionnements, une situation d'endettement «sans précédent, en dépit d'un chiffre d'affaire de 3 millions de dinars quotidiens et 84 millions mensuels». Les propriétaires-éleveurs n'ont pas perçu leurs dotations depuis plus de six mois et les salaires des travailleurs de l'Ondec (organisme partenaire de la SCHPM) n'ont pas été perçus depuis neuf mois, selon le même document. Les travailleurs de la SCHPM sont, eux aussi, confrontés à des irrégularités dans le paiement de leurs salaires, «parfois payés à moitié ou en espèces», accuse le collectif de syndicalistes. Les travailleurs estiment que ces dysfonctionnements sont le prélude à la mise à mort de cette filière qui est en train de vivre les pires moments de son évolution. Entre autres moyens de remédier à cette situation, les signataires de la lettre proposent la création d'une instance interprofessionnelle du secteur équin. «Un espace qui permettra de débattre des vrais problèmes de l'activité et une source de proposition pour la sauvegarde et le développement de l'élevage de chevaux nés et élevés en Algérie», soutiennent les auteurs de la lettre ouverte.