Des habitués des lieux sont unanimes pour dénoncer l'indiscipline de nombreux transporteurs de voyageurs, légaux ou illégaux, qui profitent de l'anarchie régnante pour imposer leur diktat. A la gare routière du Caroubier gérée par la Sogral, les usagers se font harceler chaque jour par les clandestins et les chauffeurs de taxi. Ces deux «belligérants» se font une véritable guerre froide pour attirer, voire s'arracher les clients. Bizarrement, ni les agents de sécurité de la gare ni les policiers présents sur les lieux ne jugent utile d'intervenir et de mettre un terme à cette situation, mettant souvent les voyageurs dans la gêne et soumis à une véritable pression. En ce début de semaine, on a assisté à une énième scène d'altercation entre un chauffeur de taxi et un clandestin, qui se disputaient une cliente, une dame venue avec ses deux enfants. A peine descendue du bus, un clandestin l'a abordée. Il lui propose de la transporter vers Baba Hassen pour 600 DA, une somme tout compte fait raisonnable puisque qu'en taxi le tarif est de 1000 DA. Un chauffeur de taxi, pris de colère, est vite entré en scène, provoquant une querelle avec le clandestin. Ce n'est qu'à cet instant que l'agent de sécurité a daigné intervenir et demander au «clando» de quitter les lieux. Le «taxieur», lui, s'est mis tout de suite à faire une leçon de morale à la femme, en lui expliquant avec insistance les risques qu'elle encourait si elle voyageait avec un clandestin inconnu. Après une courte négociation, il accepte de la transporter pour 800 DA. Sauf que l'adresse indiquée, Kartala, il ne la connaît pas, et pour se renseigner il ferme sa voiture à clef, monte les vitres, sans même allumer le climatiseur pour un minimum d'aération. Après quelques minutes, il revient et informe la cliente qu'il a décidé d'augmenter le tarif et que ce sera 900 DA. Pourtant, la localité de Kartala n'est pas loin du chef-lieu de la commune. Perdant son sang-froid, la dame descend du véhicule, malgré les supplications du chauffeur qui ne s'attendait pas à sa réaction. Mis devant le fait accompli, ce dernier se met à «engueuler» les enfants auxquels il reprochait d'avoir sali la banquette. La femme réagit pour protéger ses enfants, dont l'un tomba à terre. Aussitôt une bagarre éclata, pour le plus grand bonheur du clandestin qui a proposé à la mère de famille de l'emmener pour 500 DA. Des habitués des lieux sont unanimes pour dénoncer l'indiscipline de nombreux transporteurs de voyageurs, légaux ou illégaux, qui profitent de l'anarchie régnante pour imposer leur diktat.
