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«Il faut donner tous les moyens à la génération montante»
Mustapha Bouafia. Professeur au Conservatoire d'Alger et ancien élève de M'hamed El Anka
Publié dans El Watan le 26 - 07 - 2014

Mustapha Bouafia est professeur au Conservatoire d'Alger. Rencontré à la faveur de la 9e édition du festival châabi, il revient sur cette manifestation tout en ne manquant pas d'évoquer son maître, Hadj M'hamed El Anka.
- Quelle est votre appréciation sur cette édition 2014 du festival de la chanson châabie ?
J'ai beaucoup apprécié le passage des 34 candidats. Le niveau est, disons-le, moyen dans l'intonation vocale. Cela est peut-être dû au trac. Il y a plusieurs excuses à ce niveau moyen des candidats. On a vu défiler une trentaine de candidats. Ces derniers ont un grand mérite, car la plupart sont des autodidactes. Ils ont de l'assurance. Ils sont encouragés par les gens de leur région.
Je suis agréablement surpris par cette jeunesse. Il faut reconnaître qu'il y a beaucoup d'encouragement de la part de l'Etat. Nous ne voudrions pas que cette fête coïncide uniquement durant le Ramadhan. Nous voudrions que l'Etat organise tous les deux à trois mois ce genre de festivités au niveau de chaque wilaya Notre but, c'est d'essayer d'entourer cette jeunesse. Il ne faudrait pas que notre jeunesse sorte du rang. Il faut l'entourer. Nous avons une jeunesse en or. Il suffit de l'aider. Prenons comme exemple l'équipe nationale, elle a réussi car on lui a donné tous les moyens.
- Aujourd'hui, le chaâbi s'est propagé à travers le territoire national...
Il est tout à fait juste que le châabi s'est propagé à travers tout le territoire national, y compris dans le Sud. C'est un genre qui ne se démodera jamais, et ce, par rapport à la qualité des textes. Le châabi est une école. Le châabi restera immortel. Ceux qui le pratiquent ne lui survivent pas, mais la poésie restera intacte.
- Quel est votre regard sur le chaâbi actuel ?
Je constate que la relève est assurée. Il y a beaucoup de jeunes qui apportent énormément à ce mode chaâbi. Il faut les encadrer en mettant beaucoup de moyens. Si on veut encourager le chaâbi, il faut que l'entrée aux galas soit payante. Mais pourquoi ne pas faire un essai sur ces entrées payantes ? Jusqu'à quand allons-nous chanter gratuitement ? Il faut que nous donnions un peu de crédit à ce que nous faisons. Le chaâbi n'appartient pas qu'aux Algérois. Il appartient à toute l'Algérie. Et pourquoi ne pas organiser la prochaine édition en dehors d'Alger, par exemple à Tipasa ou à Batna. Nous avons reçu de brillants candidats de différentes wilayas du pays. C'est un signe avant-coureur pour que le ministère déplace ce festival.
- Que pensez-vous des voix féminines dans le genre chaâbi ?
Il y a eu plusieurs tentatives. Il y a quelques années, Nadia Benyoucef et Chaou Abdelkader ont interprété un formidable duo consacrés aux parents. Aujourd'hui encore, on trouve de belles voix féminines qui ont un avenir certain. Il y a des textes chaâbis qui sont prédestinés pour en faire des opérettes, à l'image de Kahwa ou latey ou encore El Harraz. Ce n'est pas difficile de le faire. Nous avons un important patrimoine entre les mains. Il faut impliquer des gens compétents.
- Quels souvenirs gardez-vous d'El Hadj M'hamed El Anka ?
Je côtoyais El Hadj M'hamed El Anka au quotidien. C'était mon professeur au Conservatoire d'Alger. J'étais parmi ses élèves les plus proches. J'habitais non loin du Conservatoire d'Alger, plus précisément à la rue de la Marine. Cheikh El Anka gérait le café Malakoff. Je me rendais dans ce lieu pour voir les copains, mais également entendre parler mon maître. El Hadj, quand on l'entendait parler en arabe, on aurait juré qu'il n'était pas Kabyle. Il parlait également parfaitement en français et en kabyle, et ce, sans accent. El Hadj M'hamed El Anka était une école mobile à lui tout seul.
On se déplaçait avec lui et on écoutait attentivement les conseils qu'il prodiguait. Du temps où il était professeur au Conservatoire d'Alger, il recevait pratiquement tous les soirs des invités de marque, entre autres de grands joueurs, à l'image de Rachid Mekhloufi, des avocats, des magistrats... Il recevait également le médecin Bachir Mentouri, les frères Fekhardji et Abdelkrim Dali. Cependant, il aimait beaucoup Abdelkrim M'hamsadji. Il se plaisait à nous dire : «Mes enfants, viendra le jour où dans chaque famille algérienne il y aura un artiste qui jouera lui-même sa fête. Nous allons bientôt arriver à ce stade.» On ne retrouvera plus un deuxième El Anka. D'un autre côté, qui dit qu'on ne découvrira pas une belle voix dans les années à venir ?


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