La grogne des habitants du bidonville Fellahi à Sarkina qui exigent pour rappel leur relogement défraie toujours la chronique. Elle s'est poursuivie hier encore par la fermeture pour la quatrième fois en une semaine très tôt le matin du boulevard de l'ALN et des principaux axes routiers menant à Ziadia et Djebel Ouahch. Une situation qui n'en finit pas de pourrir la vie des résidants des quartiers précités, obligés d'user de mille stratagèmes et d'emprunter des pistes et des chemins détournés à travers le quartier Emir Abdelkader, seul accès qui leur reste, pour pouvoir rejoindre leurs domiciles ou se rendre à leur travail. Au même moment les autorités locales semblent avoir décider d'adopter la position de l'autruche et de fuite en avant, face à cette anarchie qui perdure, et le mot et faible. Au lieu de tenter de solutionner ce problème que ces autorités ont-elles mêmes créé par des promesses fallacieuses, notamment électorales, pour l'octroi de logements sociaux. Comment expliquer d'autre part que des citoyens bloquent pendant plusieurs jours des axes névralgiques de la ville, sans qu'aucun responsable ne se déplace pour discuter avec eux et tenter de les raisonner. Hier, jusqu'aux environs de 14 h, aucun responsable de la daïra ou de la wilaya n'avait daigné se déplacer pour entendre les doléances des habitants en colère du bidonville Fellahi. Quoi qu'i en soit les contestataires que nous avons rencontrés hier à proximité du tribunal de Ziadia, où un important dispositif policier a été mis en place se disent déterminés à poursuivre leur action, même si cela devait prendre des semaines. Notons par ailleurs que nous avons tenté à nouveau de joindre un responsable de la daïra de Constantine pour connaître le point de vue de l'administration locale sur cette affaire, mais en vain.