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La massification des études universitaires a conduit à la désindustrialisation du pays
SalahEddine Dehmoune. Directeur des finances et moyens au sein du ministère de l'enseignement et de la formation professionnels
Publié dans El Watan le 08 - 10 - 2014

-Depuis quelques années, les jeunes se détournent de la formation professionnelle. A votre avis, quelles sont les raisons qui ont engendré ce désamour pour les métiers manuels ?
Les jeunes Algériens sous-estiment les métiers manuels. Pour eux, ce sont des «sous-métiers». Ce manque d'estime qu'ils éprouvent pour ces spécialités s'explique par le problème historique dont souffre encore notre société. Le colonialisme a contribué sévèrement à l'accroissement d'une société analphabète. De ce fait, il a généré, dès l'indépendance, cette forte envie de fonder une société savante (médecins, hommes politiques, universitaires...). Ce qui a mené certainement à la déconsidération de certains métiers, entre autres ceux du bâtiment, de l'industrie mécanique et donc à la disparition de la main-d'œuvre qualifiée. Il faut dire qu'on est tombés dans le piège de la massification des études universitaires.
Cette tendance a conduit à une désindustrialisation du pays. Il faut donc changer les mentalités. C'est la condition sine qua non pour la mise en place d'un changement futur. En appliquant vertement une politique de formation professionnelle fidèle aux normes universelles, on arrivera certainement à créer une main-d'œuvre qualifiée. Or, il faut noter aussi que les jeunes boudent ces métiers. Les facilités qui leur sont offertes par l'Etat dans la réalisation des projets et la création des entreprises, généralement gérées par des personnes non qualifiés et souvent sans niveau, ont paralysé la formation et la qualification professionnelles. Il faut donc se donner le temps nécessaire pour qu'on puisse arriver à un changement concret.
-Malgré l'échec scolaire, les élèves et leurs parents insistent pour rejoindre les rangs de l'école plutôt que de se diriger vers la formation professionnelle. Qu'en pensez-vous ?
Je ne comprends pas les parents qui incitent leurs enfants, après un échec scolaire, à réintégrer bien malgré eux les bancs de l'école. Pourtant, les instituts de formation professionnelle assurent également un avenir prometteur à nos jeunes. Les apprentis sont, dans la majorité des cas, retenus par les entreprises. Je vous annonce que l'année dernière, à titre d'exemple, plus d'une trentaine d'apprentis ont été recrutés par une entreprise canadienne spécialisée dans la maintenance mécanique. Ce qui nous intéresse réellement, c'est la prise en charge des jeunes en formation. Cela offre la possibilité aux stagiaires de découvrir des métiers de divers secteurs d'activité.
-Qu'en est-il des formules d'apprentissage ?
Il existe un contrat d'apprentissage (une convention entre l'institut de formation et l'entreprise) qui permet aux apprentis de bénéficier simultanément de cours théoriques et de stages pratiques. Cela facilite l'insertion des jeunes sur le marché du travail. 80% des stagiaires sont retenus par les entreprises formatrices qui ont permis aux jeunes de concrétiser leur savoir, développer leurs connaissances et parfaire leur trajectoire professionnelle au service du développement économique.
Prenons à titre d'exemple la Suisse, qui a réussi, grâce à l'intégration des études professionnelles dans le système éducatif, à réduire le taux de chômage à 3%. Les jeunes Suisses doivent décider de leur orientation dès leur jeune âge. Soit ils optent pour des études menant à l'université, ou alors ils font le choix d'études professionnelles qui ont la faveur d'une large majorité de jeunes. Ce choix est bien clair, car cela leur permettra d'être rapidement opérationnels.
-L'implication des apprentis dans les entreprises ou les chantiers est-elle assurée ?
Une instruction oblige les entreprises à prendre en charge les apprentis. C'est important pour créer une main-d'œuvre qualifiée. Je prends à titre d'exemple la réalisation de la Mosquée d'Alger. Outre la présence de la main-d'œuvre chinoise, il y a plus de 400 apprentis algériens, tous corps confondus, qui sont actuellement présents sur le chantier.
-Pourquoi avez-vous exigé, outre l'appui sur l'apprentissage des jeunes comme point fondamental, la formation des formateurs ?
Aujourd'hui, les avancées technologiques ont donné naissance à des matériels et des machines sophistiqués et performants qui exigent une formation approfondie pour leur utilisation. Les formateurs se retrouvent alors dépassés par les nouvelles techniques d'utilisation et de gestion de ces appareils. C'est la raison pour laquelle la formation des formateurs est fortement recommandée. Il est indispensable que les encadreurs suivent constamment l'évolution de leur métier afin que la formation des apprentis soit meilleure et qu'on puisse leur offrir la possibilité d'être en condition pour satisfaire aux exigences du monde professionnel.


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