- Alger connaît un déficit en espaces verts. L'actuel wali, comme son prédécesseur, ont souvent insisté sur la préservation des espaces verts. Vous qui intervenez sur une bonne partie de ces espaces à Alger, quel constat faites-vous de la situation actuelle ? Si on parle de la norme mondiale, on est bien loin du compte. Mais il faut dire qu'Alger a fait un grand pas dans la création et la préservation des espaces verts. Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, en a fait l'une de ses priorités. Plusieurs intervenants gèrent des espaces verts. Il y a notre EPIC, bien sûr, mais aussi les APC, les OPGI, l'AADL, la DTP et la direction des forêts qui ont leur propre patrimoine. Ces espaces sont en constante progression. On ne peut d'ailleurs que s'en réjouir. De seulement 1,7 m2 pour chaque citoyen il y a une dizaine d'années, la part d'espace vert par habitant est passée à 3,7 et même 4 m2. Depuis quelques années, notre EPIC a renforcé les sites, dont le nombre est de 350 actuellement. Nos agents entretiennent quotidiennement 137 hectares, soit 1,3 million de mètres carrés. Ils s'occupent aussi de la production à travers 6 pépinières. Cette dernière activité nous permet de nous auto-suffire et de minimiser le recours à l'achat des plantes, que nous produisons nous-mêmes. Nos prévisions pour l'année 2014 sont de 685 000 plants. Il nous arrive souvent de dépasser ce chiffre, parfois de 115%. - Votre établissement de wilaya, qui s'occupait initialement de 28 communes intra muros, devra élargir son champ d'intervention. Qu'en est-il exactement ? Le wali s'est opposé clairement à toute discrimination dans le service public. C'est pourquoi, il nous a instruits de nous occuper des autres communes extra muros. L'établissement est en cours de redéploiement. Nous avons d'ores et déjà pris attache avec les walis délégués et les présidents d'APC pour qu'ils mettent à notre disposition des assiettes de terrain. Du matériel et des effectifs sont aussi nécessaires. Nous avons décidé de recruter 600 nouveaux agents. Mais en attendant la concrétisation de la totalité du plan, nous intervenons avec les moyens existants. Ainsi, le chef d'unité de Bir Mourad Raïs intervient à Birtouta avec l'effectif qu'il a sous la main. Nous comptons achever notre opération de redéploiement début 2015. - Un autre volet, sur lequel a insisté le wali lors de sa dernière sortie, est lié à la prise en charge des axes routiers… Nous allons recruter 250 agents pour la prise en charge d'une soixantaine de kilomètres d'axes routiers et autoroutiers. La DTP est chargée actuellement du suivi de la plantation de palmiers, dont nous assurerons l'entretien après les deux ans prévus dans le contrat initial avec le fournisseur. Il nous est demandé d'ores et déjà de tondre le gazon et de planter des arbustes à fleurs entre les palmiers. Nous allons prendre en charge l'axe routier qui va de Tafourah à l'aéroport d'Alger. Par ailleurs, nous avons reçu instruction du wali de prendre en charge quatre points verts. Il s'agit des abords des parkings réalisés au Caroubier (Naftal, OPLA), de l'entrée est d'Alger (aéroport), de l'entrée ouest à Zéralda et de la côte vers Birtouta en passant par Oued El Kerma. Nous allons planter, à la faveur de cette opération, 8000 arbres, 1000 palmiers et 45 000 arbustes. Notre mission consistera aussi à prendre en charge les échangeurs. - La wilaya d'Alger a décidé de confier la gestion des espaces verts d'Alger-Centre à l'APC. Pourquoi un tel changement ? Pourquoi vos agents sont toujours sur place, alors que la décision de la wilaya est entrée en vigueur il y a au moins deux ans ? L'EPIC Edeval ne devrait plus s'occuper des jardins de la Liberté (ex-parc de Galland) et Beyrouth. La wilaya, du temps de Mohamed Kebir Addou, a signé une décision d'affectation de ces deux sites. Il nous a été reproché de ne pas nous occuper de la sécurité, de l'éclairage et de la dégradation des lieux (réseaux d'assainissement). Je vous rappelle que l'EPIC a fourni un travail colossal pour prendre en charge ces jardins. Pour leur gestion, une enveloppe annuelle de 50 millions de dinars annuelle est allouée. Nous avons pris en charge l'éclairage du jardin de la Liberté pour la rondelette somme de 6 millions de dinars. Mais le système n'a fonctionné qu'une seule nuit car des délinquants l'ont saccagé. La sécurité, assurée par des SGP (surveillants de parcs et jardins) n'est guère facile. Des incidents, parfois mortels, ont été enregistrés ces dernières années. J'apprends que l'APC d'Alger-Centre, qui nous a sollicités pour assurer la gestion des lieux, a engagé un bureau d'étude pour la réhabilitation de ces deux parcs, du jardin Khemisti et de l'horloge florale.