L'Algérie «n'a reçu, jusqu'à présent, aucune proposition concrète» de l'opérateur français Orange, lequel espère mettre un pied dans le marché algérien, a révélé hier Zohra Derdouri, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. «Nous leur avions dit que nous ne sommes pas fermés à la discussion et qu'ils devraient faire des propositions», a précisé la ministre, citée par l'agence officielle APS. Affirmant que l'Algérie «n'a jamais refusé la discussion ni avec Orange ni avec d'autres opérateurs», Mme Derdouri a aussi évoqué l'intérêt du groupe de télécommunication britannique Vodafone pour le marché algérien. D'après elle, l'opérateur Vodafone est également «intéressé» pour rentrer dans le marché local. Le magazine français L'Express révélait, en fin de semaine, que la demande de l'opérateur Orange, ex-France Télécom, de participer au capital social de Mobilis avait essuyé récemment «un refus» de la part du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Ce dernier a conclu à «l'inopportunité d'ouvrir le capital social dans les circonstances actuelles», écrivait L'Express, citant une lettre du ministère algérien de la Poste destinée à l'opérateur Orange, datée de septembre dernier. Interrogé jeudi par la presse sur les révélations du magazine français, le PDG de Mobilis, Saâd Damma, n'a ni confirmé ni infirmé l'information de L'Express, se bornant à dire que seul l'Etat, propriétaire de la filiale d'Algérie Télécom, est habilité à trancher cette question. «Ce n'est pas aux gestionnaires de Mobilis de refuser ou d'accepter» une quelconque proposition de la part d'un opérateur étranger, a relevé le patron de Mobilis. En revanche, ce responsable a fait savoir qu'il y a eu «beaucoup de contacts avec les opérateurs (étrangers)». A en croire ses dires, ces mêmes opérateurs, dont Orange, sont intéressés par le marché algérien de la téléphonie, considéré par lui comme «le plus attractif du bassin méditerranéen». A rappeler que l'opérateur public entretient des liens avec le français Orange à travers le service de roaming et le consulting via sa filiale Sfari.