C'est la période des soldes à Alger. La plupart des magasins, notamment ceux du prêt-à-porter et de la maroquinerie, affichent des réductions qui vont de 20 à 60%, voire même 80% du prix de l'article. Cette période, qui dure du 18 janvier au 28 février, est en fait le moment propice pour un bon nombre de citoyens au pouvoir d'achat érodé et à la quête de la bonne affaire. Sur le terrain, plusieurs failles apparaissent dans les magasins de la capitale quant à cette opération de soldes avant la fin de la saison d'hiver. Les réductions sont fictives, les prix initiaux ne sont pas connus et certains ne respectent pas la période fixée par la loi en affichant le mot «soldes» sur leurs vitrines tout au long de l'année. Plusieurs citoyens crient à l'arnaque. Pour la direction du commerce, 191 autorisations avaient été délivrées au titre de la période des soldes d'hiver pour l'année 2015. Le responsable du service de la répression de la fraude et de la protection du consommateur, Mohamed Hadjal, déclare que ces autorisations interviennent conformément au décret exécutif 205-06 fixant les conditions et les modalités de réalisation des soldes, des ventes promotionnelles, des ventes en liquidation de stocks, des ventes en magasins d'usines et des ventes au déballage. «Le commerçant désirant réaliser des ventes en soldes doit déposer, auprès du directeur du commerce territorialement compétent, une déclaration accompagnée de la liste et les quantités des biens devant faire l'objet des ventes en soldes, en reprenant les réductions de prix à appliquer ainsi que les prix pratiqués auparavant», explique-t-il, avant d'annoncer que la période de délivrance de ces autorisations est toujours en vigueur et que les agents de contrôle déployés sur le terrain n'épargneront aucun effort pour contrôler les commerçants. Toute contravention aux lois régissant cette période de l'année vaudra aux contrevenants des PV, des amandes et même la fermeture de leur local.
