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Amélioration des politiques de développement
Ne faut-il pas s'intéresser à l'homme ?
Publié dans El Watan le 22 - 08 - 2006

« L'homme est plein d'imperfections, mais on ne peut que se montrer indulgent si l'on songe à l'époque où il fut créé ». (Alphonse Allais)
Les sciences économiques ont une dimension sociale, car l'homme, seul, ne peut subvenir à tous ses besoins. Par ailleurs, la valeur qui se trouve au centre des préoccupations économiques ne peut se définir en dehors de la dimension sociale. Alors, pouvons-nous séparer la politique économique du contexte social ? Cette question peut nous conduire à une question encore plus pertinente : pouvons-nous transposer une théorie économique réfléchie sur une réalité sociale et l'appliquer sur une réalité différente ? Voilà que les sciences économiques se démarquent des autres sciences : la théorie économique reste liée à des hypothèses implicites ou explicites qui expliquent les conditions de validité de la théorie en question. Ainsi, nous butons sur diverses théories qui donnent une richesse et une certaine flexibilité à la science économique qui interpelle toujours des efforts de réflexion et ouvre la voie à la critique et au débat. Mais aussi une science qui trouve des difficultés à faire sa théorie : « Les économistes (et sur ce point tous les chercheurs en sciences sociales) ne parviennent pas à s'accorder sur des critères précis de fausseté d'une hypothèse. Ce qui est pire, ils sont souvent en désaccord sur ce qui caractérisa fondamentalement une théorie ». (Blaug) Voilà une science qui se construit, qui se remet en cause en fonction des nouvelles données, des nouvelles circonstances et des nouveaux contextes. Une science au centre des problèmes du développement qui interpelle des efforts continus et permanents pour être utile et servir dans le processus du développement. Il est inutile de prouver que les économistes des pays occidentaux ont contribué efficacement à la résolution des problèmes qui se sont imposés à leur pays par des travaux et des contributions de qualité. Ainsi, la gestion du développement nécessite des économistes éveillés et sincères qui ont pris l'engagement de contribuer à régler les vrais problèmes. Ce qui nous permet de déduire que les économistes des pays en voie de développement ne doivent pas se contenter de consulter ou de comprendre des théories pensées dans un autre contexte autre que celui de leur propre pays. La réflexion sur la théorie économique doit prendre en compte les données de la réalité vécue, autrement il se produit un décalage entre la théorie et la réalité, et dans cette situation nous nous demandons à quoi peut servir une théorie qui ne contribue pas à comprendre la réalité. Voilà le danger qui rôde autour des économistes des pays en voie de développement et des consultants étrangers qui sont imprégnés par leur propre réalité et qui finissent, souvent, par proposer des solutions adoptées dans leur propre pays. Là se pose la question sur la pertinence de former des économistes de qualité imprégnés de la réalité de leur propre pays. Une réalité qui s'impose lourdement chaque jour et chaque instant. Une réalité qui a conduit certains — ils sont nombreux — à prendre le large. Une réalité que nous critiquons souvent avec amertume mais aussi dont nous évitons d'en parler, souvent. Pourtant, est-il si difficile de débattre de notre réalité sans sombrer dans le pessimisme ? Nous posons cette question, parce que les problèmes du développement économique ne peuvent être ni pensés ni abordés en dehors de la dimension sociale. Alors, devrons-nous d'abord constituer une société harmonieuse et forte, pour pouvoir espérer des résultats intéressants sur le plan économique ? Voilà une question qui met en évidence la relation du développement économique avec l'aspect social et pose la question de la priorité. Mais aussi, une question qui donne à la politique économique une spécificité liée à des considérations sociales qui, elles-mêmes, sont dépendantes de la dimension historique et des politiques menées dans différents secteurs de développement. Nous entrons ainsi dans la complexité du développement à travers la dimension humaine. En effet, l'économie est une science humaine et la politique ainsi que la théorie économique doivent tenir compte de ces réalités. Alors, il faut connaître ces réalités pour concevoir une théorie ou une politique qui se veut utile et efficace. Autrement dit, faut-il connaître le comportement économique de l'homme dans un contexte donné pour pouvoir penser ensuite une politique économique ? Si c'est le cas, la politique économique doit intégrer dans le raisonnement des données sociales incontournables, mais aussi la connaissance de l'homme doit se poser comme un impératif pour penser toute politique économique qui se veut réaliste et efficace, autrement, nous risquons de tourner en rond, de faire le vent ou de nager dans le vide. Enfin, nous nous posons la question : « Est-ce que l'homme dans les pays en voie de développement est suffisamment connu et prit en compte dans les politiques de développement ? » Cette question risque de nous mener en barque et nous conduire peut-être à faire des critiques qui ne mènent nulle part ou qui risquent d'engendrer plus de mal que de bien. Dès qu'il s'agit de l'homme, nous mettons la main sur le front et nous restons pensifs, peut-être impuissants sinon « contemplatifs » en face de cette « créature » qui a tendance à détruire, traînée par cette force que nous pouvons appeler égoïsme, vanité, ignorance, mais qui parfois surprend par des comportements constructifs ! Nous ne voulons pas faire le procès de l'homme des pays en voie de développement, peut-être n'avons-nous pas le droit, cependant, nous ne pouvons faire de l'économie sans cet homme avec ses qualités et ses défauts. Or est-ce que l'homme de ces pays en voie de développement est suffisamment connu ? Si ce n'est pas le cas, comment pouvons-nous prétendre faire de l'économie sans la connaissance de cet homme ? Or s'intéresser à l'autre est un signe de respect mais aussi de moralité. Mais aussi s'intéresser à l'autre donne une dimension sociale à cet homme qui lui donne à son tour la possibilité d'échanger et donc de minimiser ses peines, d'évoluer, enfin, et peut-être finira-t-il par devenir de plus en plus constructif. Finalement, ne faut-il pas commencer par connaître cet homme et le respecter pour prétendre faire de l'économie et du développement ? Autrement dit, ne faut-il pas s'intéresser à l'homme des pays en voie de développement pour améliorer les politiques de développement ? Pour le moment, nous pensons que cet homme reste une grande inconnue.
L'auteur est : Enseignant universitaire


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